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Rencontre avec Alba au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre sur « 3 » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Hugo Morin

(c) Hugo Morin

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis musicienne ; multi instrumentiste ; arrangeuse, productrice, soundesigneuse, auteure, compositrice et chanteuse. A côté de cela, je suis aussi DJ et peintre.

Comment se fait-il que « Le Bon Sens » et « 3 » sortent à quelques mois d’écart seulement ?

Si ces deux sorties sont aussi rapprochées, c’est parce que je suis hyper productive. A vrai dire, j’ai tout le temps des choses de prévues et dès qu’elles sont prêtes, on y va. J’ai composé dans le même flux les titres de l’EP « Le Bon Sens » et de « 3 » et comme cela faisait beaucoup trop de morceaux, j’ai décidé de les séparer. J’ai fait un EP avec des titres aux sonorités plus Electropop et j’ai gardé ceux qui avaient un côté 60/70 pour l’album.

Qu’évoque pour toi le chiffre 3 qui donne son nom à ton nouvel album ?

Ce nouveau disque s’intitule « » car c’est tout simplement mon troisième album mais ce chiffre a symboliquement beaucoup d’importance pour moi. Je suis née un 3 à 3h33 ; je trouve cela assez rigolo. En général, ce chiffre est mon préféré même si je ne le considère pas comme mon chiffre porte-bonheur. En dehors de cela, j’explore trois décennies dans ce nouvel album ; les années 50, 60 et 70 ; et c’est pour cela que j’ai baptisé ce disque « ».

(c) Alba

(c) Alba

Jusqu’à présent, tu avais publié cinq disques assez courts, qu’est-ce qui a fait que tu ais mis plus de chansons sur « 3 » ?

Je n’ai pas vraiment de réponse à cela…A une période donnée, je me mets à travailler, je ne vais faire que cela pendant deux semaines et un album va voir le jour. Ensuite, je ne reviens pas de dessus, je passe à autre chose car je considère que sa cohérence vient du fait que les chansons qui le composent sont nées dans le même flux. J’ai été inspirée à ce moment-là pour les seize chansons qui composent « 3 » mais je n’avais pas un nombre en tête. Rien n’a été calculé, tout s’est fait instinctivement.

Comment as-tu voulu ce nouvel opus d’un point de vue musical ? S’inscrit-il dans la lignée de ces prédécesseurs ?

Oui, cet album s’inscrit dans l’évolution de ces prédécesseurs. En revanche, comme j’ai réalisé ce disque toute seule ; de l’écriture au mastering en passant par les visuels ; c’était important pour moi d’aller au bout du projet en mettant un maximum d’inspirations. C’est super de collaborer avec d’autres personnes mais elles vont forcément avoir un impact sur le tout alors que dans le cas présent, comme j’étais seule, je me suis fait plaisir ; j’ai notamment mis de la cithare et ça faisait longtemps que j’en avais envie. Sur « 3 », on retrouve ces trois décennies ; 50-60-70 ; qui m’inspirent énormément.

Comment synthétiserais-tu ce nouveau disque en quelques adjectifs ?

Fait maison, vivant, vintage, personnel et féminin.

(c) Hugo Morin

(c) Hugo Morin

Quels thèmes y abordes-tu ?

Sur ce troisième album, je parle de colère, de famille, d’amour, de l’éternel féminin ; le beau du féminisme, c’est comme cela que nous le définissions avec ma grand-mère quand j’étais petite ; de dépression, de tristesse, des petites et des plus grandes joies…

Dans « Pourquoi Pas », tu parles des années 60, qu’aurais-tu aimé vivre en direct dans cette décennie-là ?

Très franchement, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de choses que j’aurais voulu vivre politiquement ou humainement durant ces années-là. En revanche, j’aime ce que cette époque dégage en termes de grain, d’ambiance et de liberté. Même si je pense que les gens qui y vivaient ne se disaient pas cela à ce moment-là, je vois cette décennie comme quelque chose de libre où les choses étaient assez possibles en un sens mais c’est ma vision à notre époque.

Tiens-tu ta culture musicale de ces années-là ?

Oui même si je n’ai pas du tout été éduquée avec la musique de ces années-là. Mon père étant Mexicain, j’ai grandi avec la musique folklorique Mexicaine ; j’ai entendu pas mal de musiques qui venaient d’Amérique Latine ou d’Espagne. Quant à ma mère qui était hippie, elle adorait la Folk et des artistes tels que Bob Dylan et Joan Baez. Pour ma part, je me suis fait cette culture musicale vraiment par goût car j’ai trouvé cela super. C’est dans ma culture mais je ne saurai pas trop l’expliquer, c’est un peu chimique et physique dans les sons de basses et dans les rythmiques sautillantes.

(c) Hugo Morin

(c) Hugo Morin

A l’étranger, pas mal d’artistes chantant en espagnol ont adapté leurs chansons en anglais pour le marché international, te verrais-tu faire le même exercice en espagnol pour le public hispanophone ?

C’est une bonne question. La moitié de ma famille est en Amérique Latine et comme ils ne parlent pas français, c’est quelque chose qu’ils me demandent souvent. Je me suis livrée à cet exercice dans « Les Mots », j’ai trouvé ça très cool mais ça change quand même un peu la dimension de la chanson ; c’est beaucoup plus énervé dans les paroles en espagnol qu’en français. Pour moi, chaque mot à sa place et son importance et la traduction change forcément les choses d’une manière ou d’une autre. Ecrire entièrement des titres en espagnol, oui mais je ne suis pas fan de la traduction qui fait perdre pas mal de sens.

Quels sont tes prochains projets ?

L’album « 3 » sortira le 1er février et c’est « Le Contrat » qui sera le prochain titre à être mis en avant. La release party se fera le 30 janvier à La Dame de Canton ; la première partie sera assurée par Combes qui est un artiste très cool. Nous sommes à la recherche de dates à Paris, en province voire en Belgique et en Suisse. Une date parisienne devrait se faire au début de l’été…

Rencontre avec Alba au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre sur « 3 » !
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