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Retrouvailles avec Sarah Jeanne Ziegler au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de l’EP « Le Ciel n’en Finit Pas » !

Publié le par Steph Musicnation

©Pierre Faa

©Pierre Faa

Peux-tu expliciter le titre de ton nouveau disque ?

Je ne souhaitais pas forcément donner le nom de l’une des chansons à cet EP, ce que j’avais fait pour mes enregistrements précédents. J’avais envie de quelque chose de plus poétique et de significatif et j’avais une affection particulière pour cette phrase qui est dans « Doudou » : « si tu entends ma voix, c’est Venus qui l’envoie, Doudou dans ce monde, tu vois le ciel n’en finit pas », j’en ai tiré le titre de l’EP. On retrouve le côté nostalgique que peut porter le ciel mais aussi les espérances et l’ouverture vers l’ailleurs. Par ailleurs, comme certains morceaux de cet EP parlent de gens disparus, cela faisait sens. Au-delà de cette évocation, dans le ciel, il y a les saisons à venir, les voyages, la vie qui est porteuse d’espoir…

As-tu œuvré différemment pour ce disque par rapport à ses prédécesseurs ?

Oui, pour moi c’est une production assez nouvelle car la précédente était une session acoustique en duo avec ma violoniste Mathilde Cattin. Sur « Session Acoustique », nous avions enregistré ce que nous faisons en live alors que pour ce nouvel EP j’ai travaillé en studio avant de le présenter sur scène, et je l’ai produit avec un réalisateur, Julien Comblat. Nous sommes partis de mes maquettes en guitare-voix et nous les avons arrangées ensemble. Je n’avais jamais vraiment fait comme cela auparavant car même « L’Échappée » qui est sorti en 2015 avait été enregistré après avoir fait du live avec les musiciens.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de proposer des morceaux plus produits et moins acoustiques même si tu restes fidèle à toi-même ?

J’adore la scène mais le travail en studio m’attire et m’intéresse beaucoup en parallèle, j’aime travailler sur mes maquettes, avoir des idées d’arrangements. J’avais des guitare-voix et au fil du temps j’y ai ajouté des éléments de production. J’avais à cœur d’avoir encore plus de liberté sur les arrangements de mes nouvelles chansons, je voulais mettre plus de matière musicale sur ce disque afin de créer toute une palette de sons. Je souhaitais aussi travailler avec un réalisateur qui apporterait sa touche et ça a été une super rencontre avec Julien. En dehors du côté artistique, je voulais une production qui soit plus« radiophonique » que mes précédentes - dans le bon sens du terme - puisque le nerf de la guerre est quand même d’avoir des entrées médiatiques. Ce nouvel EP me permet de solliciter plus les radios.

©Pierre Faa

©Pierre Faa

Quels thèmes abordes-tu sur ton nouveau disque ?

Cet EP est un peu lié au confinement car plusieurs titres ont été écrits durant cette période-là ; on retrouve notamment l’idée d’attente et d’espoir de choses qui vont rouvrir et de la vie qui va reprendre. Ce disque évoque aussi des gens absents, l’une des chansons parle d’un souvenir avec mon grand-père que j’ai perdu il y a quelques années et cela me replonge dans ces moments d’enfance. J’ai écrit « Les Oiseaux d’Ispahan » lorsque l’une de mes amies a perdu sa mère, c’est un peu un titre consolateur. Dans ces nouvelles chansons, il y a aussi beaucoup d’amour, qu’il soit familial ou sentimental. « Loup-Garou » parle plus de désir physique, d’attirance.

Trois singles sont sortis en amont de ton mini-album, pourquoi as-tu choisi de mettre ces morceaux-là spécialement en avant ?

Le premier single, « Janvier », est tout simplement le premier titre que j’ai enregistré et qui m’a fait démarré la production de cet EP. C’estle morceau qui est sorti de cette période de confinement que j’évoquais précédemment. Ensuite j’ai enregistré les autres titres et j’ai choisi de mettre en avant « Loup-Garou » car c’était le titre qui sonnait le plus Pop en terme de production. J’avais envie d’un morceau plus dynamique, ça m’a paru assez naturel de dévoiler ce second single juste avant l’été. Quant à « Doudou » qui est sorti juste avant l’EP, c’est un titre auquel je suis très attachée et il contient comme je l’ai dit le titre de l’EP, c’était le parfait troisième single. J’ai écrit « Doudou » il y a très longtemps mais je ne l’avais jamais enregistré. C’est l’un de mes premiers titres en français.

Comment décrirais-tu l’univers inhérent à ce nouveau pas discographique ?

Sentimental, sensible, Français, mélancolique tout en étant rempli d’espoir car ce n’est pas une mélancolie triste, elle ouvre sur d’autres choses à venir.

©Pierre Faa

©Pierre Faa

Toi qui chantes « Doudou » sur « Le Ciel n’en Finit Pas », à quoi ressemblait le tien quand tu étais enfant ?

J’adorais les doudous et j’en avais beaucoup ! Mon tout premier doudou était un petit bout de tissu avec un bord soyeux et à cette époque-là, je devais être en maternelle, je chantais aussi « Adieu Foulard, Adieu Madras », une chanson traditionnelle créole qu’Henri Salvador a interprétée. Il existe un enregistrement de moi qui chante cette chanson, « Doudou à moi il est parti… » etc. Je me souviens toujours de ce petit bout de tissu et de cette chanson. Ça fait partie de ce qui m’a inspiré pour ce titre « Doudou ».

Pourquoi n’as-tu pas mis d’anglais sur ton nouveau disque ?

Je n’ai pas mis d’anglais sur ce disque car il y en avait eu beaucoup avant et comme je suis partie sur un EP de six titres, je voulais qu’il y ait une vraie identité cohérente. Faire uniquement du français sur ce disque, chose que je n’avais pas faite auparavant, ça a été un critère dès le départ.

Quelles seraient tes prochaines envies artistiques ?

Plein ! J’aimerais bien arriver à produire un album qui ferait suite à cet EP, continuer d’écrire des chansons en français même si cela ne veut pas dire que je vais arrêter de le faire en anglais. J’aimerais aussi composer plus au piano car jusqu’à présent je le fais plutôt à la guitare. Et j’ai des envies de live. Pour la sortie de cet EP, j’ai monté une formation avec des musiciens qui ont été de très belles rencontres, j’aimerais faire des concerts avec eux. Je fais également de la musique à l’image et c’est quelque chose que j’ai envie de continuer à explorer car je m’y retrouve vraiment bien.

©Pierre Faa

©Pierre Faa

En référence au titre de l’une de tes chansons, qu’aimerais-tu que l’on n’oublie pas en ce qui concerne « Le Ciel n’en Finit Pas » ?

C’est une belle question ! J’aimerais qu’on ne l’oublie pas tout court. J’aimerais que l’on n’oublie pas ma voix et ce qu’elle peut transmettre de mélancolie et d’espoir. La musique a vraiment cette part mystérieuse et impalpable, lorsqu’elle nous touche elle s’imprime de manière particulière dans notre mémoire.

Quels sont tes projets à venir ?

Là je viens tout juste de rentrer d’une tournée au Brésil où nous avons présenté le ciné-concert « 1001 Couleurs » que j’ai créé pour le Forum des Images avec le percussionniste Renaud Ollivier. Et début 2024, je vais présenter un autre ciné-concert que j’ai créé plus autour de la voix féminine avec Flore Cunci, sur quatre court-métrages d’animation pour le jeune public. En janvier et en février, nous ferons pas mal de dates avec ce ciné-concert intitulé « Fabuleuses Intrépides ». Et puis maintenant que l’EP est sorti, je vais me remettre à l’écriture pour la suite. J’ai aussi des projets qui évoluent en parallèle, avec Justine Jérémie qui est chanteuse et accordéoniste, nous explorons un répertoire de titres de femmes dans le vaste patrimoine de la chanson française, on a appelé cette série « Les Mots d’Elles ». Pour le moment, nous faisons des vidéos mais nous avons bien envie de monter un live en 2024. Je fais aussi toujours partie du beau projet qu’est La Marmaille de Mano Solo, monté il y a quelques années autour du répertoire de cet artiste singulier et disparu trop tôt.

Retrouvailles avec Sarah Jeanne Ziegler au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de l’EP « Le Ciel n’en Finit Pas » !
https://www.facebook.com/sarahjeannemusic
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