Rencontre avec Victoria Sio au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « 2ème Vie » !
« 2ème Vie » s’inscrit-il dans la continuité musicale de « Tout Est Bon Là » paru à l’automne 2021 ?
« 2ème Vie » marque une évolution. Avec ce nouvel EP, je reviens un petit peu aux bases car le public m’a connue avec des projets très variété française, avec des envolées vocales, des textes un peu plus profonds et peut-être plus personnels aussi alors que « Tout Est Bon Là » était plus une césure entre les projets conceptuels et collectifs auxquels j’ai pu participer notamment « Le Roi Soleil », The Voice et « Les Trois Mousquetaires »…J’avais à cœur de marquer le coup avec ce précédent EP qui était très singulier et avec du caractère et c’est pour cela que j’avais fait appel à Mosimann qui était la bonne personne pour réaliser ce projet car vocalement, il vient de la variété française et musicalement, il sait créer un univers couillu dans lequel cohabitent la Pop, l’Electro et l’Urbain ; c’est ce que j’ai aimé chez lui et c’est comme cela qu’est né « Tout Est Bon Là ». Par la suite, j’ai pris le temps de la réflexion, j’ai composé beaucoup de choses et je suis un peu revenue aux bases pour ce nouvel EP. Pour moi, « 2ème Vie », c’est de la nouvelle variété française Pop.
Es-tu allée encore plus dans l’intime sur ce second EP ?
Dans « Tout Est Bon Là », je parlais plus de sujets sociétaux, d’émotions, de choses personnelles et de mon ressenti alors que dans « 2ème Vie », je parle beaucoup plus d’amour qui est quand même le « nerf de la guerre » ; le sujet qui fait pleurer, danser et rire tout le monde. Dans mes chansons, j’essaie toujours de partir de quelque chose que j’ai pu vivre personnellement et je rends cela accessible au plus grand nombre afin de toucher un maximum de cœurs.
Ton nouvel EP est-il destiné à un autre précis ?
Toutes les chansons de ce nouvel EP sont des histoires d’amour ou d’amitié comme nous avons pu tous en vivre et donc elles n’ont pas été pensées pour des personnes bien précises. J’ai essayé, tout simplement, d’être la plus honnête possible dans ce que je pouvais dire à travers ces chansons et après, tout un chacun est libre de se référer à ces textes.
Quels thèmes y abordes-tu ?
« 2ème Vie » raconte l’amour comme autant d’histoires à vivre. J’aborde l’amour à sens unique dans « Pourquoi », la petite barrière qu’il peut parfois exister entre amour et amitié dans « Meilleur Pote », « Antalya » parle d’une amourette fictive dans un endroit exotique. « Jusqu’à Toi » est certainement la chanson qui me raconte le plus car si on lit entre les lignes, on comprend qu’il y a des pansements sur mon cœur et sur mon corps et que j’ai envie d’une histoire d’amour sans artifice. Ces thèmes sont plutôt universels et populaires et c’est vraiment ce que je désirais ; je voulais que cela puisse toucher tout autant les ados et les jeunes adultes que les personnes plus âgées.
Pourquoi as-tu fait le choix de mettre en images « Pourquoi » à Londres ?
Tout d’abord, il faut savoir que ce single n’était pas prévu à ce moment-là mais comme j’avais lancé une campagne participative sur Ulule et que l’objectif a été atteint en 24 heures, j’ai eu envie de faire un cadeau aux personnes qui m’ont témoigné de leur soutien ; cela montrait qu’elles souhaitaient qu’un projet de ma part arrive vite. Je suis partie à Londres avec une petite équipe et alors que rien n’était planifié, nous avons tourné ce clip dans lequel j’ai eu à cœur de me montrer comme je suis dans la vie de tous les jours ; je n’aime pas proposer des projets redondants ni dans la musique ni dans l’image et ça, c’est que c’est quelque chose que je n’avais jamais fait jusqu’à présent. Le clip de « Pourquoi », c’est vraiment du lifestyle pur et dur. Je trouve que le contraste qu’il y a dans ce clip est intéressant car le thème de cette chanson est un peu touchy alors que la vidéo est très smily et colorée.
Qu’apprécies-tu le plus dans cette ville ?
C’est une ville où l’on ne s’y ennuie pas car il s’y passe toujours quelque chose. Je n’y suis restée qu’à peine deux jours, je n’ai pas l’occasion de visiter beaucoup d’endroits mais j’ai vraiment adoré les spots sur lesquels on m’a emmenée et cela m’a permis de bosser un petit peu mon anglais.
Si tu pouvais avoir une 2ème vie, quels rêves ne t’interdirais-tu pas ?
Je pense que ça resterait dans l’artistique ; quelque chose autour de la voix, de la musique…Oser l’Eurovision car on me l’a déjà proposé mais je ne me sentais pas prête à l’époque ni musicalement ni émotionnellement, je ne pensais pas avoir les armes pour le faire. Je pense que c’est vraiment quelque chose que j’aimerais beaucoup faire.
Afin de faire un clin d’œil à ta toute première chanson…As-tu toujours eu en toi le désir de chanter ?
Je n’étais pas prédestinée à faire cela. Pour tout dire, mes proches ne savaient même pas que je chantais. La première fois que je suis montée sur une scène, c’était pour les 60 ans de ma grand-mère, je voulais lui offrir un cadeau spécial et comme je savais qu’elle aimait Edith Piaf, j’ai appris ses chansons. Je me suis sentie bien sur cette scène et peu après, ma mère m’a demandé si je n’avais pas envie d’aller chanter dans l’émission Je Passe à La Télé. Nous y sommes allés, j’y ai interprété « L’Hymne à l’Amour » d’Edith Piaf et j’ai remporté le concours. A la suite de cela, ma mère a reçu pléthore de messages de maisons de disques sur son répondeur et c’est comme cela que j’ai signé chez Warner. J’ai commencé très très jeune à un âge où l’on ne sait pas spécialement ce que l’on veut faire comme métier. J’ai été repérée professionnellement quand je devais avoir 12 ans ; j’étais encore à l’école, je faisais des soirées pyjama, j’allais à des boums ; chanter était un kif ; une passion ; mais je ne voyais pas cela comme un métier alors que j’ai été très vite projetée dans un monde d’adultes. Très vite, j’ai eu la pression qu’un adulte peut avoir dans un vrai métier ; la musique n’était plus une passion mais un vrai métier. Quand j’ai signé chez Warner et que j’ai participé à des émissions télé, je ne me faisais pas juste plaisir en chantant, c’était devenu mon métier et ça a vite été quelque chose de vital. Assez rapidement, je me suis dit que ma destiné était là car je ne voyais pas vraiment ce que je pourrais faire d’autre. Le désir de chanter est venu quand même plutôt vite même si je n’y avais pas pensé à la base.
Quand est venue l’envie de composer tes propres chansons ?
Pendant longtemps, ça m’a convenu de faire partie d’une troupe et de ne pas être seule sur le devant de la scène. Les spectacles musicaux auxquels j’ai participé m’ont permis de faire grandir ma fanbase car le public qui vient voir ces shows est extrêmement fidèle et très varié ; il y a tous les âges. Ces expériences collectives m’ont permis de trouver mon public. On a beaucoup écrit pour moi et ce n’est que tardivement que je me suis sentie prête à composer moi-même. Je me suis acheté un ordi, une guitare, un piano et un micro, je me suis enfermée chez moi et j’ai énormément de composer. A ce moment-là, je me suis dit que je m’étais trouvée et l’EP « Tout Est Bon Là » est né.
Quels enseignements gardes-tu notamment des comédies musicales « Le Roi Soleil » et « Les Trois Mousquetaires » mais aussi d’ « Aline » ?
La rigueur que cela demande d’être tous les jours sur scène, le côté caméléon, la capacité de faire ce que l’on me demande quand je rentre dans la peau d’un personnage, le travail de la voix…Il faut être prêt et bon tout le temps. L’aventure humaine au-delà de l’aventure artistique ; j’ai vraiment aimé cette vie de saltimbanques. Quant à « Aline », ça a été encore autre chose parce que l’on m’a demandé d’être la voix d’une chanteuse qui ; je pense ; est un monument pour le monde entier, c’était un gros challenge que j’avais vraiment envie de relever mais en temps, j’avais la boule au vent. On m’a demandé de chanter les chansons de Céline Dion sans l’imiter mais tout en demeurant fidèle à elle. Valérie (Lemercier) est très intransigeante, elle sait ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas, elle était avec moi en studio tous les jours, nous avons refait les chansons plusieurs fois car parfois, il y avait trop ou pas assez d’accent Québécois…Je suis allée à la limite de mon perfectionnisme pour vraiment faire en sorte que cela plaise à Valérie et au public. Ce projet a nécessité beaucoup de rigueur ; j’avais une hygiène de vie irréprochable. Etant mezzo-soprane à la base, ma voix est beaucoup plus grave que celle de Céline Dion, j’ai dû faire travailler tout mon système ORL ; mon larynx, mon pharynx, mes oreilles ; en quinze jours pour être une chanteuse soprane qui est plutôt la tessiture de Céline Dion. J’ai adoré relever ce challenge qui a été validé par les Red Heads qui est la communauté la plus importante des fans de Céline Dion. Nous avons respecté l’artiste sans la dénaturer et sans la caricaturer.
Depuis le début de ta carrière, tu es apparue sur plusieurs B.O, aimerais-tu développer l’acting ?
C’est quelque chose que je n’ai pas vraiment fait jusqu’à présent mais effectivement, je kifferais bien de jouer dans un film. Je pense que c’est un métier et ce que j’ai envie de faire n’est pas forcément ce dont je suis capable. Ça serait à travailler et cela me permettrait de présenter autre chose.
Quels sont tes prochains projets ?
J’aimerais beaucoup organiser une release party de « 2ème Vie » début 2024 afin de présenter ce disque au public après l’avoir déjà fait devant des professionnels. Le 15 mars, je serai parmi les invités présents aux côtés de la troupe du spectacle « Les Comédies Musicales » au Dôme de Paris-Palais des Sports. Le 16 mars, je serai au Zénith de Pau avec les artistes d’« Encore Un Soir » qui est une comédie musicale sur les airs de Céline Dion. Je continue de travailler pour la suite et je compose notamment pour d’autres. Je laisse le hasard de la vie faire les choses !
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Victoria Sio - Nouvel EP "2ÈME VIE"
Victoria Sio - Nouvel EP " 2ÈME VIE " ☀️ Dispo sur les plateformes et en Digisleeve 💿 Nouveau single "Meilleur Pote"