Rencontre avec Laurent Wolf afin d’en apprendre plus sur la No Stress Party organisée le 21 mars 2024 au Zénith de Paris et sur sa riche carrière !
La No Stress Party qui aura lieu le 21 mars 2024 au Zénith de Paris serait-elle la soirée que tu aurais aimé offrir au public lors de la parution d’« History » en février 2020 ?
J’aurais bien aimé mais à ce moment-là, je n’avais pas encore les moyens techniques pour présenter ce que nous allons faire dans le show. Il fallait que je sois accompagné par un groupe tel que Gérard Drouot Productions pour mettre en place toute la scénographie.
Que vas-tu présenter sur scène ?
Nous allons vraiment présenter un spectacle sur scène. La No Stress Party ne sera pas uniquement un mix de DJ car je vais mixer en même temps le son et les images, il y aura des artistes présents sur scène, de l’intelligence artificielle et toute une scénographie que nous n’avons pas encore totalement dévoilée. Notre idée n’est pas de mettre l’intelligence artificielle en avant, nous voulons garder l’humain et le vivant d’un spectacle mais nous allons utiliser les nouveaux outils pour augmenter la qualité visuelle et sonore du show. Ce show va permettre au public de se remémorer toute l’histoire de la musique électronique de son arrivée jusqu’à maintenant. Tous les meilleurs titres que j’ai adorés moi-même durant cette période ainsi que mes tubes seront joués durant cette soirée.
Tu as partagé pas mal de tes derniers titres avec Anton Wick, comment est née votre collaboration et que mettrais-tu en avant chez lui ?
Nous nous connaissons depuis le milieu des années 2000. Nous nous sommes rencontrés à la première édition de l’Electrobeach qui est devenu un gros festival Electro qui rassemble pas moins de 60 000 personnes durant trois jours. Anton était un jeune passionné qui commençait à faire de la prod, il a tenté sa chance, il a réussi à me choper juste avant que je mixe pour me dire qu’il aimait mon travail et il m’a donné un CD afin que je puisse écouter ce qu’il faisait et c’était super. A l’époque, comme je tournais beaucoup, j’œuvrais déjà en studio avec un collaborateur un peu comme David Guetta faisait avec Joachim Garraud et Anton a rejoint l’équipe. Anton a participé au tube « Wash My World », il a fait « Suzy » et plein d’autres titres ; il a beaucoup travaillé. En studio, Anton est une machine de guerre et il est à un niveau plus élevé que le mien en ce qui concerne la création et les idées. Ce que j’aime, c’est finaliser, mixer et masteriser ; ce qui revient presque au boulot d’un DJ ; et comme Anton me met toujours plein de choses intéressantes, c’est génial car c’est à moi de faire le tri. Anton a maintenant beaucoup d’expérience, il sort ses propres productions et il fait vraiment du super boulot.
Au moment où tu as commencé à mixer, les DJS n’étaient pas encore les stars qu’ils sont aujourd’hui, comment as-tu vécu l’évolution de cette profession ?
Lors des débuts de la French Touch, les DJS les plus connus étaient David Guetta, Bob Sinclar, Martin Solveig, Antoine Clamaran, Joachim Garraud et moi-même et avant cela, nous étions tous DJS résidents au Queen. David Guetta qui en était le directeur artistique à l’époque commençait à mixer à l’étranger et il s’est rendu que tous les DJS stars mondiaux ; Anglais et Américains ; étaient des DJS producteurs, ils ne mixaient pas simplement la musique, ils la créaient et ils essayaient d’en faire des tubes. Tout a démarré en bookant des DJS tels que David Morales, Frankie Knuckles et Erick Morillo qui pouvaient se vendre beaucoup plus cher pour des dates car ils avaient une renommée internationale. Nous avons compris qu’il fallait créer notre musique, faire un tube afin de passer en radio et pas juste jouer les morceaux des autres, nous l’avons tous fait et chacun à eu plus ou moins de succès avec ses prods. Nous sommes rentrés dans la compétition du DJ-producteur et chacun a eu son « tube de l’été » au fil des années ; pour ma part, ça a été en 2008 avec « No Stress ».
Tes artistes de référence se trouvent-ils principalement dans la musique Electro-Dance-House ?
Pas forcément et c’est même plutôt l’inverse. Lorsque je ne produis pas et que je ne mixe pas, je n’écoute pas du tout de musique Electro, je vais m’y intéresser quand j’ai une nouvelle date afin d’enrichir ma playlist. J’écoute de l’Electro pour le travail mais en dehors du mix, mes oreilles aiment bien être dans le silence ; dans le calme. Si j’écoute de la musique, c’est souvent du Jazz, des choses très cools, très softs.
Dans ta carrière, tu as revisité notamment le titre « Another Brick » de Fake et le « Short Dick Man » des 20 Fingers mais quel serait le titre « inavouable » que tu écoutes avec plaisir et que tu aimerais reprendre ou remixer ?
Je revisiterais bien un titre de Brigitte Bardot ; « La Madrague », par exemple. Quand on mélange le kitsch et la musique actuelle, ça fonctionne bien à l’image du carton que connait Bennett en ce moment avec sa version Techno de « Vois Sur Ton Chemin » ; je trouve que c’est super bien fait.
Tu as sorti cinq albums en 8 ans entre 2003 et 2011, pourquoi t’es-tu arrêté en si bon chemin ?
Après « Harmony », j’ai eu la sensation d’avoir fait un peu le tour de la prod ; j’ai beaucoup de titres dans mon catalogue ; ça ne m’amusait plus car je ne découvrais plus rien. J’ai toujours fait de la musique et je ne peux pas ne pas en faire, je ne me suis pas arrêté mais je me suis tourné vers une autre forme musicale où j’allais pouvoir apprendre plein de choses. Après tous ces albums, je voulais aller un peu plus loin.
Peux-tu nous en dire plus sur « The Oath Of Cyriac » ? Portais-tu en toi depuis longtemps l’envie d’œuvrer sur une B.O ?
« The Oath Of Cyriac » n’a rien à voir avec ce que j’ai pu faire auparavant. Quand cette B.O est sortie, on m’a même conseillé de la publier sous un autre nom mais je n’ai pas voulu car elle fait partie de mon identité. C’est un secteur musical qui m’intéressait vraiment et je portais cette envie en moi depuis longtemps mais ce n’était pas le bon moment alors. L’envie de faire de la musique à l’image était déjà là au moins cinq ou six ans avant d’arrêter de faire des albums. Je suis très cinéphile et pour moi, « Le Grand Bleu » est vraiment le Graal audio-vidéo.
Que t’a appris cette nouvelle aventure ?
A composer de la musique avec une image imposée ; c’est quelque chose que je ne connaissais pas ; et grâce à ce documentaire, j’ai appris que les touches d’un clavier peuvent représenter l’action, la tristesse, la tension, la joie…Jusqu’alors, je n’avais pas mis ces repères émotionnels sur les notes. J’ai beaucoup étudié cela ainsi que la thérapie par les sons. Cette aventure a été incroyable et elle m’a redonné envie de revenir en studio pour produire mais plus pour faire du club.
Pour reprendre le titre qui donne son nom à ta soirée au Zénith, qu’essaies-tu de faire pour avoir No Stress dans la vie de tous les jours ?
Relativiser et je laisse aller les choses ! Pour moi, la vie est un jeu en trois dimensions et si on la prend comme tel, je pense que l’on peut avoir du recul afin de regarder les actions qui se passent et décider si elles nous affectent ou non. Pour réussir quelque chose, il faut avoir une vision, une destination, un rêve, se mettre en action et tous les obstacles que l’on rencontre sur notre chemin génèrent de nouvelles aventures. J’ai constaté que quand ça bloque et qu’on lâche prise, ça devient beaucoup plus fluide et on arrive à destination beaucoup plus vite.
Qu’est-ce que le Laurent Wolf de maintenant dirait à celui de 1992 ; année qui correspond à tes débuts au Queen ?
Ne change rien, les erreurs comme le succès. J’ai appris énormément de choses grâce aux difficultés sur mon chemin et j’ai pu évoluer à titre personnel mais aussi beaucoup à titre professionnel.
Quels seraient tes meilleurs souvenirs aux platines ?
J’ai participé à un très grand festival organisé pour les 400 ans du Québec et j’y ai mixé devant 200 000 personnes ; ma plus grande scène en dessous doit être à 25 000 ou 30 000 personnes ; l’énergie d’une scène comme celle-là est incroyable ; c’est une électrocution. En dehors de cette scène, il y a beaucoup de festivals et de clubs dans lesquels j’ai pris beaucoup de plaisir.
Quels sont tes prochains projets ?
Actuellement, nous travaillons beaucoup sur l’immersion audio et vidéo que nous souhaitons offrir au public lors de la No Stress Party du 21 mars 2024 au Zénith de Paris. Ce spectacle sera du clubbing 2.0. Nous aimerions partir sur une tournée qui durerait plusieurs années dans de grandes salles en France. Mon prochain titre « GPT » interprété par Mod Martin et Iana qui est un personnage d’intelligence artificielle sortira en début d’année. D’autres singles suivront dans les prochains mois…
Laurent Wolf - No Stress (Official Music Video)
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