Rencontre avec Adèle Coyo au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis autrice, compositrice, interprète et guitariste. Je viens du Cantal. A la base, je suis éducatrice mais aujourd’hui, je me consacre pleinement à la musique et j’ai sorti mon premier album baptisé « Le Vent Décide » le 17 novembre dernier.
Quel a été l’avant « Le Vent Décide » d’un point de vue artistique/musical pour toi ?
Même si la musique était déjà quelque chose d’important dans ma famille, ce n’est que durant l’année de mon BAC que j’ai commencé à jouer de la guitare et ça a été un peu une révélation. Dès lors, je me suis mise à écrire, à composer et j’ai intégré mes premiers projets. J’ai travaillé dans le social jusqu’à mes 30 ans à peu près mais je faisais pas mal de musique en parallèle de manière semi-professionnelle ; il y avait un engouement autour de mon projet, j’ai pu me forger une réputation régionale en faisant de belles dates. Ma démission a marqué un tournant dans mon envie et j’ai commencé à œuvrer sur ce premier album juste avant le COVID et même si cela a été compliqué, j’ai sorti ce disque dans un esprit serein et je suis fière du boulot que nous avons fait avec mes collègues.
Beaucoup d’artistes choisissent à présent le format EP, a-t-il été évident que ton premier disque serait un long format ?
Évident non mais comme je faisais déjà de la musique auparavant, j’avais beaucoup de compositions et beaucoup de choses à dire dans ce disque. Il y avait des morceaux que nous voulions vraiment intégrer, c’était difficile de faire un choix car il y avait beaucoup de matière. C’est vrai qu’aujourd’hui, c’est plus le format EP qui est privilégié pour diverses raisons mais nous avons préféré faire un album et cela me semblait important d’arriver avec ce format-là.
Musicalement, as-tu tâtonné avant de trouver la direction que tu souhaitais prendre pour cet album ?
J’ai commencé à travailler avec un directeur artistique mais ça n’a pas fonctionné car le résultat ne me convenait pas forcément. Ensuite, j’ai collaboré avec une autre personne sous les conseils de mon directeur artistique et là, ça a beaucoup plus matché tout de suite. La rencontre avec Delayre a vraiment influencé la direction artistique de l’album dans lequel on retrouve également mes propres influences. Dans un premier temps, il y a eu une recherche assez longue et assidue pour trouver ce qui nous plaisait vraiment et cela s’est fait avec l’aide du guitariste Laurent Berthon.
Peux-tu expliciter le titre de ce premier album ?
On peut voir plusieurs choses dans ce titre…Pour moi, il y est question de l’importance de la nature et du sens de la vie. « Le Vent Décide » est également le titre d’une chanson que j’ai écrite pour mon neveu afin de lui donner de la force. De manière métaphorique, c’est une façon de dire qu’il y a un instinct de vie ; une sorte de refuge ; que l’on peut trouver en soi, dans la nature, dans plein de choses et pas forcément dans ce que l’on nous vend.
Quelles thématiques y abordes-tu ?
Le thème principal est l’amour sous toutes ses formes ; l’amour qui guérit, qui peut blesser, qui peut détruire, l’amour pour l’autre et pour la nature.
« Les Orages », « Les Rivières », « Nuages », « Le Vent Décide », la nature sous toutes ses formes fait-elle partie intégrante de ton projet/de tes inspirations ?
Oui, complètement et je pense que cela vient aussi de mon éducation ; de ma culture. J’ai grandi à la campagne dans un lieu entouré de forêt mais j’ai aussi beaucoup voyagé avec mes parents ; nous avions notamment de la famille en Afrique. Etant une enfant des années 90, j’ai grandi sans portable, j’étais toujours à jouer dehors avec des enfants de passage, nous avions beaucoup d’imagination, nous nous amusions à créer des jeux dans la forêt et dans les rivières…Notre imaginaire était très connecté à la nature mais nous n’étions pas des sauvageons pour autant. La nature est très importante pour moi, c’est un lieu qui m’apaise, j’y trouve refuge. J’adore voyager, venir à Paris mais j’ai un besoin viscéral d’être au contact de la nature.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Pour répondre à cette question, je vais reprendre les mots qu’utilisent les gens quand ils parlent de ma musique. On me dit souvent que mon univers est doux, poétique, métaphorique, mystérieux, apaisant, sensible et émouvant.
Tu chantes « J’Attends L’Été » et « Le Vent Décide » est sorti à l’automne, quelle saison correspondrait le mieux à ce disque, selon toi ?
Je pense qu’il y a des quatre saisons dans cet album d’autant que je les adore toutes même s’il n’y en plus vraiment quatre. L’automne m’évoque les cueillettes, l’hiver, le côté cocooning et détente, le printemps, c’est la saison où les choses renaissent et l’été serait un peu plus festif et chaleureux. C’est tellement varié d’une saison à une autre…mais si je devais n'en choisir qu’une par rapport à l’album, ce serait peut-être le printemps car je sème des graines avec ce premier album et quelque chose va peut-être éclore.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Dans ses écoutes et dans sa passion pour la musique, mon père m’a transmis beaucoup de choses, je pense notamment à des auteurs-compositeurs tels que Jacques Higelin et Alain Bashung mais aussi la musique Reggae. Ayant grandi dans les années 90, j’aimais la Pop de ces années-là notamment Savage Garden et les Spice Girls. Aujourd’hui, j’écoute des choses très variées, j’adore la Pop et la Folk ; j’aime énormément Angus & Julia Stone ; et dans la variété Française, j’apprécie beaucoup Vianney, Pomme, Louane…Parmi les artistes Anglo-Saxons, je pourrai citer London Grammar et AURORA.
Comme tu viens de me citer des artistes anglophones, te verrais-tu chanter en anglais voir même adapter ton premier album pour le marché international ?
Si on me le demandait, ça serait un beau défi d’autant que j’aime la culture Anglaise, j’irai sans hésiter mais ce n’est pas quelque chose que je ferai naturellement. Pour moi, il y a un rapport très naturel dans le fait d’écrire et de chanter en français car c’est ma langue maternelle ; les mots ont du sens.
Quels sont tes prochains projets ?
Je serai en concert le 08 décembre à La Clef à Brioude et le 16 décembre Chez Zimphil à Marcolès. Plusieurs dates sont déjà prévues en 2024 jusqu’au printemps. Il se pourrait qu’une date parisienne se programme d’ici là. Nous travaillons sur un prochain disque et je trouve qu’un nouveau cap a été franchi en studio ; certains nouveaux titres sont déjà joués en exclusivité sur scène. « Touché Coulé » sera mis en images de manière illustrée. Une live session enregistrée en piano-voix avec Denis Clavaizolle arrive très bientôt. En 2024, il y aura une vidéo avec des nouveaux morceaux enregistrés en live avec Vincent Dubar pour Live Under.