Rencontre avec Marine Quéméré au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son actualité !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis originaire du Vexin ; j’ai grandi en banlieue parisienne mais en pleine campagne ; je suis auteure, compositrice, interprète mais aussi arrangeuse et productrice. La production musicale est vraiment la partie qui me passionne le plus et ça peut m’arriver de le faire pour d’autres artistes mais aussi pour le cinéma. Ces huit dernières années, j’ai eu pas mal de casquettes différentes dans l’artistique.
La musique a-t-elle été une évidence ou un heureux hasard dans ton parcours ?
Je viens d’une famille de musiciens ; mon père est musicien, compositeur et arrangeur pour le cinéma et j’ai commencé la musique très jeune à ses côtés. J’ai grandi dans une maison remplie d’instruments ; il y avait notamment une vingtaine de guitares accordées différemment. J’ai commencé mon apprentissage par le piano et j’ai enchaîné avec la guitare, la basse et pas mal d’autres instruments. J’ai développé une passion pour les arrangements. Plus jeune, on m’appelait l’enfant satellite car j’étais souvent dans la lune et la musique était la seule chose qui arrivait à me canaliser. Je reprenais des morceaux à l’oreille et j’avais plus de facilités là-dedans que pour mes cours de maths. En revanche, si la musique a toujours fait partie de ma vie ; j’ai mis pas mal de temps à intégrer que cela allait devenir mon métier.
Comment vois-tu ton évolution musicale depuis « Splash » paru en 2015 ?
L’EP à paraître dans quelques mois est vraiment celui qui me correspond le plus. J’avais fait « Splash » avec mon père ; c’était un disque collégial et familial. J’ai beaucoup de tendresse pour ce disque qui fait partie de mon histoire, mon père qui a une patte musicale à lui avait énormément nourri ma musique et les accords mais c’est vraiment l’EP de ma prime jeunesse même si ce que je présente aujourd’hui est dans la continuité de cela. Les chansons de « Splash » ont été écrites entre mes 15 et 20 ans, ce disque était sorti quand j’en avais 22-23 et c’était donc parfois très jeune ; la fragilité qu’il y a dans cet EP ne me met pas toujours hyper à l’aise et c’est aussi pour cela que j’ai mis beaucoup de temps à sortir un second EP.
Pourquoi t’es-tu éloignée aussi longtemps du devant de la scène avant de revenir avec « Hélicoïdal » en mai dernier ?
J’avais vraiment envie de faire un disque qui me ressemblait et je suis devenue un peu une control freak, j’ai passé beaucoup de temps à faire les arrangements de cet EP à paraître en février. Au début, je n’avais pas pour velléité de faire mes arrangements, si j’avais déjà mes maquettes ; enregistrées sur GarageBand ; mon idée était de travailler en équipe mais faute de moyens et de temps, je me suis débrouillée toute seule. Il a fallu beaucoup bosser car c’est quand même un travail de longue haleine. Comme je voulais connaître tous les univers du studio, j’ai été l’assistante de Marc Chouarain qui est compositeur de musique de film et j’ai beaucoup appris à ses côtés. D’ailleurs, dans sa manière de collectionner plein d’instruments bizarroïdes, Marc m’a rappelé mon père. Aujourd’hui, je crois que j’ai passé un cap, je me fais confiance, ce qui n’était pas forcément le cas auparavant car je me censurais sur énormément de choses.
« Hélicoïdal » et « Les Vagues » représentent-ils bien ton prochain disque ?
« Hélicoïdal » m’a permis de définir la couleur de ma musique pour ce disque. Comme j’aime énormément de choses dans la musique, cet EP ; et l’album qui le suivra ; aurait très bien pu être un disque de Bedroom Pop ou quelque chose d’hyper arrangé. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir trouvé quelque chose qui me ressemble et que j’ai envie de développer. En termes d’arrangements et de couleurs, ces deux chansons représentent bien mon prochain disque même si certains titres de l’EP seront plus dans un registre chanson. « Hélicoïdal » n’a pas une structure très conventionnelle, je me suis vraiment amusée sur ce titre. Certaines chansons seront plus Pop dans le sens premier du terme. Avec du recul, je pense que « Les Vagues » reste plus en tête qu’« Hélicoïdal » ; en tant qu’auditrice, j’aime bien découvrir un artiste avec une mélodie qui me rentre dans la tête toute la journée.
De quoi parles-tu plus précisément dans « Les Vagues » ?
« Les Vagues » parle de doutes. Dans cette chanson, je parle d’une personne un peu rêveuse que je suis et à qui on a souvent reproché de partir en diagonale et d’aller dans des endroits où on ne l’attendait pas. C’est un morceau en toute légèreté sur les rêveurs qui ont de vagues projets de vie et qui parfois prennent un peu de temps pour rentrer dans le moule.
Peux-tu nous parler de la mise en images de ce titre ?
J’ai fait appel à Martin Schrepel qui est un super réalisateur qui a la particularité de ne tourner qu’en pellicule 16mm ; j’adorais son grain et j’avais vraiment envie de cultiver quelque chose de très vintage qu’il y a chez moi et qui fait partie de ma culture depuis toujours. J’avais l’idée de prendre une planche de surf et de me balader en plein Paris dans des endroits un peu improbables. Pour la petite anecdote, quand j’ai vu que la planche de surf que je voulais était hors de prix, mon père qui est aussi très bricoleur s’est proposé de me la construire. Encore une fois, ça a été un peu fait en famille !
D’après toi, sur quelle bande originale de film déjà existant, « Les Vagues » aurait-il pu figurer ?
Intéressant… Spontanément, je vais répondre « Brice de Nice » ! J’ai beaucoup de tendresse pour ce film qui fait partie de mon adolescence. Comme c’est un rêveur qui attend éternellement sa vague à Nice, c’est un peu la même idée qu’il y a dans cette chanson. Je suis une très grande fan de musique de film, j’ai toujours adoré le travail de Gabriel Yared, je crois que la B.O de « 37°2 le Matin » est ma préférée. En toute prétention, « Les Vagues » aurait parfaitement pu y figurer (Rires).
Comment décrirais-tu ton univers ?
Très rêveur, planant, solaire, léger et en même temps authentique et sincère.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Plus jeune, j’ai écouté beaucoup de Folk et de Pop Américaine notamment Crosby, Stills, Nash and Young et Paul Simon. Le français est venu avec Pierre Vassiliu que j’écoutais aussi très jeune ; « Alentour de Lune » est mon album préféré de cet auteur incroyable. Pour citer des artistes un peu plus récents, j’aime beaucoup Bertrand Burgalat et Voyou. Dans ma culture musicale, on retrouve aussi beaucoup de musique de film ; des compositeurs tels que Gabriel Yared, John Barry et Ennio Morricone.
Quels sont tes prochains projets ?
Mon prochain single sortira le 27 novembre, c’est une ballade qui parle de ma maison d’enfance et de mon enfance en général. Le clip artisanal qui illustre cette chanson est un mélange de vidéos actuelles et d’archives de cette maison. L’EP paraîtra le 02 février 2024. Il se pourrait qu’il y ait des dates d’ici la fin de l’année mais le gros du live arrivera au moment de la parution de l’EP. En parallèle, je suis le groupe Nouvelle Vague, je chante sur leur album et j’assure leur première partie sur pas mal de dates lors de leur tournée internationale ; c’est une grande chance pour moi.
Marine Quéméré - Les Vagues (Clip officiel)
" Les Vagues" disponible partout : https://idol-io.ffm.to/lesvagues Réalisé par Martin Schrepel Assistant caméra : Mathias Godron Chef décorateur : Eric Quéméré Maquillage : Louise de Chenay...