Retrouvailles avec Olivier Marois au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur sa riche actualité !

Comment a été reçu l’EP « Hosannas » pour lequel nous nous étions rencontrés en juin 2021 ?

Cet EP a été bien reçu et même au-delà de mes espérances. Il y a eu beaucoup de sympathie dans les retours faits sur ce disque et j’en ai été très content. La chanson « J’Veux Juste Pas Que Tu t’Arrêtes » qui avait été mise en images a été celle qui a voyagé le plus.

A-t-il été évident pour toi de continuer sur ta lancée avec Jérôme Amandi alias Talisco ?

Oui, cela s’est fait à ma demande car j’étais très content de son travail et de son talent sur l’EP. Grâce au bel accueil de ce disque, nous avons commencé à parler d’un album avec mon label et donc à chercher un réalisateur, j’ai tout de suite levé le doigt en demandant si Jérôme était libre car je savais qu’il préparait lui-même son nouvel album. J’ai préféré attendre quelques mois qu’un petit créneau se dégage dans son planning pour travailler de nouveau avec lui. Nous avons pu faire ensemble cet album entier à paraître prochainement et j’en suis ravi.

Poursuivre votre collaboration artistique ne veut pas dire que vous êtes restés sur des acquis ; selon toi ; qu’avez-vous encore plus creusé ?

Nous avions davantage de chansons ; une quinzaine ; et Jérôme est intervenu un peu sur le choix et comme nous étions moins pressés par le temps par rapport à l’EP au niveau des enregistrements et de la réalisation, nous avons eu le luxe de nous poser quelques questions et d’essayer deux ou trois options alors que nous n’aurions pas pu avoir cette opportunité-là sur un timing plus serré. Nous avons travaillé vite sur cet album parce que facilement ; ce n’était pas parce que nous étions pressés par l’horloge mais parce que tout s’est fait avec beaucoup de fluidité. 

Cinq singles sont sortis depuis le mois de mai, pourquoi as-tu fait le choix de faire durer le plaisir avant de dévoiler le « plat de résistance » ?

Je ne suis pas le seul responsable de cela (rires) ! Vincent Moya ; mon manager et chef de projet ; a lancé l’idée de faire ainsi car c’est ce qui se fait de plus en plus. Quand on est un artiste en développement, cela permet de faire circuler les chansons petit à petit avant de présenter l’album complet afin d’éviter qu’il n’y ait pas forcément de suivi. Cela permet aux gens de se faire une idée. Chaque chanson est une chouette carte de visite en soi.

Tu as amorcé ton retour avec « Le Temps Des Reproches », quel serait celui que l’on te fait le plus souvent ?

En privé, on me trouve souvent nonchalant mais c’est une fausse nonchalance car en vrai, c’est juste une pause pour tempérer. Dans la musique, ça serait le même reproche mais je me suis rendu compte avec l’EP et avec l’album que bizarrement, quand je suis très content du travail fini, je suis beaucoup moins nonchalant ! Je suis très heureux de l’album et j’ai hâte d’aller chanter ces chansons ; ce n’est pas à moitié réussi, je ne suis pas à moitié content, je n’ai pas de regrets concernant ce disque.

Dans « Si Ça Reste En Touriste », tu dis que la mélancolie, c’est rien qu’un joli pays mais est-ce un état qui t’aide dans l’écriture ?

La mélancolie a été propice à l’écriture de pas mal de grandes chansons dans l’histoire de la musique, je trouve cela très joli, je comprends que l’on s’y sente bien, je vais même me laisser emporter par des films magnifiques qui sont mélancoliques mais en touriste, ça me suffit.

En rapport à ta chanson « Explique Moi La Vie », qu’aurais-tu aimé que l’on te dise pour te donner des clés supplémentaires dans la vie ?

Que ce n’est grave de laisser à d’autres le soin d’écrire l’histoire.

Ton dernier single en date s’intitule « J’Veux Pas Qu’On M’Oublie », qu’aimerais-tu que l’on retienne de toi musicalement parlant ?

J’aimerais que l’on retienne la fraternité, la commisération et l’humour que j’essaie de mettre dans mes chansons.

Comment synthétiserais-tu ton disque à venir en quelques adjectifs ?

Drôle ; mais ça va faire marrer pas mal de gens ; brut, direct et petit dans le précis.

Comme Talisco s’est principalement exprimé en anglais jusqu’à présent, avez-vous essayé d’adapter certaines de tes chansons de cette langue ?

Non car ce n’est pas du tout la même musicalité, ça ne marcherait pas, il faudrait réécrire les mélodies. Les gens qui ne sont pas habitués à écrire en français voient cela comme un carcan ; comme une sorte de fardeau lourd ; ce qui est vrai car c’est une langue qui est tellement musicale qu’à la limite, ça passe mieux sans musique. C’est difficile d’écrire un bon texte en français sans que cela ne devienne pompeux mais cela permet une certaine agilité, on s’amuse différemment qu’avec une langue qui n’est pas la nôtre et que l’on ne parle qu’à peu près. Même avec des mots simples, il y a beaucoup de choses qui se perdent dans la traduction.

Quels sont tes prochains projets ?

Quatre clips sont prévus sur des morceaux qui ne sont pas encore sortis. L’album sortira durant le premier trimestre 2024 et le but sera de faire des concerts ; on commence à rencontrer des tourneurs. J’envisage de monter à trois sur scène et de me charger seulement du chant ; histoire de bien me foutre à poil comme il faut ; car avec un instrument, j’ai tendance à me planquer derrière des accords de guitare.