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Retrouvailles avec Degermann au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son second EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Émilie Moysson

(c) Émilie Moysson

Comment a été accueilli « Les Idées Mortes » ; ton premier EP ; sorti en juin 2021 ?

J’ai eu plein de chouettes retours sur cet EP. C’était un premier essai et même si la diffusion n’a pas été énorme, ça a été encourageant. C’est surtout la patte un peu seventies qui est ressortie car ce n’est pas trop dans l’air de temps de jouer sur ses sonorités-là en mettant notamment des solos de guitare, en full acoustique avec juste des Rhodes. Après, ce qui est cool sur scène, c’est que je peux jouer ces morceaux dans d’autres versions.

Qu’aurais-tu retenu comme enseignements par rapport à ce premier pas discographique ?

Qu’il faut prendre son temps que ce soit pour l’enseignement ou la promo. A l’époque de mon premier EP, je connaissais mal l’aspect playlist et distribution alors que pour ce second disque, j’essaie de travailler plus ces aspects-là car les plateformes sont devenues un peu le cœur du réacteur maintenant ; une partie de la mesure de l’audience et du succès se fait là. Autant le premier EP s’est fait assez rapidement et spontanément, autant nous avons pris ; Alexandre Remoué-Gonzalez qui a produit et réalisé l’EP et moi-même ; plus le temps de faire des démos pour le second afin de vraiment chercher ensemble les sonorités que nous allions mettre. 

« Comme Un Géant » s’inscrit-il dans la continuité musicale de ton premier EP ?

Il y a une évolution entre ces deux disques même si elle n’est pas radicale. Il y a un peu plus de synthé dans mon second EP et un peu moins de solos de guitare. Je dirai que le son de ce nouveau disque est plus 90/2000 dans l’esprit. Je pense que ce n’est toujours pas ultra contemporain comme son si on se réfère aux choses les plus écoutées aujourd’hui mais ça l’est quand même plus que mon précédent disque. Par ailleurs, ce second disque est plus personnel car nous avons plus échangé au départ sur les références que nous pouvions avoir et sur le son que nous cherchions. Donc, changement dans la continuité !

(c) Émilie Moysson

(c) Émilie Moysson

Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?

Il y a toujours le thème amoureux mais il est abordé différemment dans plusieurs chansons. « Comme Un Géant », qui est la chanson la plus personnelle et la plus introspective que j’ai jamais écrite, parle du fait de suivre sa voie de façon parfois solitaire et sans trop savoir où elle nous mène.

Ton écriture a-t-elle évolué entre ces deux EPS ?

J’aborde l’amour de façon plus positive et joyeuse sur ce nouveau disque, il n’y avait pas cela dans le précédent et ça a été un vrai changement car écrire des choses plus solaires est un autre exercice. C’est quelque chose que je ne faisais pas forcément spontanément au début, j’ai appris à le faire et j’y prends beaucoup de plaisir maintenant. J’essaie de moins écrire des chansons d’amour mélancoliques. Je m’autorise à aborder plus de thèmes et cela se retrouvera encore plus dans mes prochaines chansons.

Tu as écrit et composé seul l’intégralité de ton EP à l’exception de la chanson « Les Hindous », peux-tu nous en dire sur ce titre ?

C’est mon meilleur pote d’enfance ; Jean Aubertin ; qui a écrit ce texte auquel j’ai ajouté une strophe supplémentaire. C’est une sorte d’hommage au romantisme parisien et à ces couples qui prolongent la nuit jusqu’au petit matin dans les rues de la capitale en s’aimant et en se tournant autour. Il y a un peu d’humour dans ce texte. « Les Hindous » est la seconde chanson que j’ai composée à la guitare il y a sept ou huit ans avant même que j’ai l’idée de faire des disques. Avec Jean, nous partageons énormément de choses en musique, nous en écoutons notamment ensemble depuis le collège et nous en avons joué un peu ensemble au lycée. Quand j’ai commencé à écrire des chansons, Jean m’a beaucoup encouragé et je lui avais dit que s’il avait des textes lui aussi, il pouvait me les filer afin de voir ce que je pourrais en faire. Il y a deux ou trois autres textes de Jean qui sont susceptibles d’apparaitre sur de prochains disques.

(c) Émilie Moysson

(c) Émilie Moysson

Quelle couleur donnerais-tu à ce disque et pourquoi celle-ci en particulier ?

Le jaune car il y a des mimosas sur la pochette et parce que ce second EP est plus solaire et plus personnel.

La pochette de « Comme Un Géant » est-elle un indice quant au lieu où ce disque a été conçu ?

Au moins une des chansons de cet EP a été écrite là où je vais en vacances dans le Sud-ouest et c’est aussi là où a été shootée cette pochette. Par contre, comme l’écriture des chansons s’étale sur plusieurs mois voire plusieurs années, elles ne sont pas toutes nées là-bas.

Peux-tu partager avec nous quelques uns de tes « géants » ?

A savoir que le géant dans le titre de cette chanson qui donne son nom à l’EP, c’est moi, c’est un clin d’œil à ma taille et pour moi, il y a aussi l’idée de fragilité dans ce terme comme dans l’histoire du colosse aux pieds d’argile. En tout cas, pour en revenir à ta question, parmi les vrais géants pour moi, il y a David Bowie qui avait une liberté artistique absolue ; il a voulu explorer tous les genres en se les appropriant pour faire quelque chose de très personnel. David Lynch a été mon premier géant au cinéma ; à peu près à la même période que Bowie. J’aime ces univers faits d’images et de rêveries qui sont très puissantes et très fortes où il y a toujours quelque chose d’un peu insaisissable et en même temps de complètement envoûtant. Depuis quelques années, je lis petit à petit Dostoïevski dont j’apprécie le niveau d’humanité et d’exploration de l’être et de la conscience. J’ai l’impression que l’esprit de ces géants que je viens de citer s’abreuve à une source un peu inconnue et supérieure d’une certaine manière.

(c) Émilie Moysson

(c) Émilie Moysson

Maintenant que tu as commencé à en faire avec ton projet musical, comment abordes-tu la scène ?

C’est un gros sujet en ce moment ! Ces deux dernières années, j’ai fait des scènes soit seul à la guitare soit accompagné d’une autre guitare ou d’un clavier. Actuellement, je suis en phase de recrutement d’un groupe afin de passer la deuxième à ce niveau-là. J’ai à cœur d’avoir un vrai band pour m’accompagner car la musique que j’aime à cette vibe-là. Venant un peu du Rock, j’ai envie de retrouver cette énergie sur scène. Cela permet aussi d’enrichir les compositions.

Quels sont tes prochains projets ?

L’EP sortira le 27 octobre, le clip de la chanson « Comme Un Géant » suivra dans quelques semaines, il se pourrait qu’il ait des live sessions ; j’en cherche ; et il y a du live à venir. 

Retrouvailles avec Degermann au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son second EP !
https://www.facebook.com/degermann.music
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