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Rencontre avec Noée au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Noée au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Tu as participé à The Voice Kids en 2017 mais tu n’as dévoilé un premier titre ; « Dernier Lys » ; qu’en 2021…était-ce un temps de maturation nécessaire pour toi afin de ne pas « brûler les étapes » ?

C’est assez vrai. Si j’ai écrit « Dernier Lys » juste après The Voice Kids à l’âge de 13 ans, il m’a fallu du temps afin de digérer cette grosse aventure mais aussi du temps pour savoir ce que je voulais faire ; est-ce que je voulais en faire mon métier et est-ce que j’en étais capable ou pas, il faut quand même avoir les épaules pour car parfois, on se prend des portes et c’est difficile. Quand je me suis sentie prête, j’ai mis cette chanson sur les plateformes sans trop savoir comment ça se passait au départ, j’ai mis du temps à découvrir cela, j’ai cherché par moi-même et « Dernier Lys » est sorti en 2021.

Peux-tu nous en dire plus sur ce titre ; très important pour toi, me semble-t-il ; avec lequel tu as officiellement lancé ta carrière ?

J’ai écrit cette chanson pour mon grand-père qui est décédé quand j’avais 8 ans. Plus jeune, j’étais très introvertie, j’avais beaucoup de mal à exprimer mes émotions ; à en ressentir et à les comprendre ; j’étais renfermée sur moi-même et j’avais besoin d’une sorte de petite porte de secours qui me permettait d’exprimer ce que je ressentais et un soir, j’ai écrit « Dernier Lys » en me disant que ça allait beaucoup m’aider et potentiellement aider d’autres personnes qui ont dû faire face plus ou moins tôt au deuil. C’est quelque chose de très compliqué surtout quand on est jeune et on ne le vit pas de la même manière. Plus particulièrement, j’ai voulu parler de mon grand-père car on ne rencontre pas beaucoup de personnes comme lui dans une vie. Pour moi, mon grand-père était mon double ; une âme sœur. Comme moi, il était très introverti, très sensible, nous nous comprenions sans avoir besoin de nous parler et nous aimions les mêmes choses. Il y avait une vraie magie entre nous deux ; c’était assez fou. Pour moi, c’était une évidence d’écrire une chanson afin de lui rendre hommage. Aujourd’hui, je suis très contente et fière qu’elle soit connue par deux millions de personnes.

Que s’est-il passé musicalement pour toi depuis la parution de « Dernier Lys » ?

« Dernier Lys » a été un peu le début de tout ; il a été l’élément déclencheur de ma signature en maison de disques et de la sortie de mon premier EP, il m’a apporté la reconnaissance du milieu car si ma communauté me suivait et m’envoyait plein de petits messages, je n’avais pas encore le soutien des professionnels et il me manquait cela pour avoir vraiment confiance en ce que je faisais. Quand j’ai commencé à avoir ces retombées-là, j’en étais contente et cela m’a forcément donné confiance pour la suite.

(c) Nouta Kiaïe

(c) Nouta Kiaïe

Après avoir annoncé ton premier EP avec « C’Est Comme Ça », tu as sorti une reprise de Dalida au mois d’août, pourquoi ce titre-là en particulier et pourquoi un cover au lieu d’un nouveau morceau original ?

Dalida est une inspiration pour moi depuis mon plus jeune âge, j’ai énormément écouté ses chansons grâce à ma grand-mère et j’ai toujours aimé « Mourir Sur Scène » qui a beaucoup de sens pour moi. La reprise s’est faite très naturellement. Nous étions en studio avec mon compositeur, nous devions travailler sur des nouveaux titres mais ce jour-là, nous n’étions pas forcément inspirés et comme quelques jours auparavant, j’avais fait une reprise de « Mourir Sur Scène » chez moi, je lui ai proposé d’essayer d’en faire une autre version. Nous avons testé et nous avons envoyé le résultat au label juste pour avoir leur avis et comme ils ont vraiment bien aimé notre version, ils ont eu l’idée de sortir ce cover avant l’EP afin que je continue à être présente sur les plateformes.

Pourquoi as-tu baptisé ton EP « Nuits Blanches » ? Est-ce parce que ces chansons sont nées durant des nuits d’insomnie ?

C’est tout à fait cela. Déjà, je trouve que ces deux mots sont très jolis ensemble. Ça me parle beaucoup car je vis plus la nuit que le jour ; je pouvais être totalement décalée avec ma famille car je restais dans mon studio jusqu’à cinq heures du matin et je dormais un peu durant la journée. Par ailleurs, je trouve que la nuit possède un côté très poétique. La nuit, je me sens vraiment bien, je suis seule dans ma bulle et je ne ressens plus trop l’angoisse des journées où il faut faire face au regard des autres. En général, l’inspiration vient beaucoup plus la nuit que le jour parce que durant ces moments-là, on lâche un petit peu plus prise. Pour moi, ce titre de disque avait du sens.

Si on se réfère à la couleur blanche, c’est un symbole de pureté, est-ce quelque chose que tu voudrais véhiculer dans ta musique ?

C’est hyper intéressant comme question et au final, c’est tout à fait cela même si je n’y avais pas pensé comme tel. Le côté nuit nous amène forcément à quelque chose de plus sombre et la couleur blanche apporte quelque chose de très pur et de très paisible. Dans mon projet, j’aimerais vraiment beaucoup que l’on ressente de la dualité que ce soit dans mes textes, dans les productions, dans les différents univers de mes titres et dans ma personnalité ; je pense qu’il y a une part de moi qui est très solaire, très positive et très saine et une autre qui est beaucoup plus sombre, plus sensible et plus à fleur de peau.

(c) Nouta Kiaïe

(c) Nouta Kiaïe

Comment développerais-tu l’univers de ton premier EP ?

Authentique ; car quand j’écris, c’est comme un journal intime ; universel ; car je trouve cela hyper important, l’idée est de parler au plus grand nombre ; et assez positif.

De quoi parles-tu sur ce disque ?

Beaucoup de moi mais c’est aussi parce que je sais que ces sujets parleront à d’autres car je ne suis pas toute seule dans ces situations. Je parle notamment d’ambition car c’est ce qui me guide tous les jours ; les rêves, l’espoir ; de la difficulté à s’aimer, de la fin d’une histoire d’amour…

Comment est né le duo « Millionnaires » ?

Je partage cette chanson avec Vike que j’ai repéré à The Voice ; je l’ai vu à la télé et j’ai trouvé qu’il avait vraiment un truc en plus. Il a un grain de voix atypique et c’est ce que j’adore. J’ai vraiment eu un coup de cœur artistique pour Vike et il s’avère que mon directeur artistique le connaît puisqu’ils ont été en cours ensemble. Comme je lui en parlais beaucoup, il m’a proposé de lui demander s’il serait partant pour faire une chanson avec moi. Carrément incroyable. Nous avons fait plusieurs sessions afin de tester en termes d’écriture et ça a matché dès le début. Nous avons coécrit « Millionnaires » ensemble. Il y a eu une vraie osmose.

(c) Nouta Kiaïe

(c) Nouta Kiaïe

Qui seraient tes « modèles artistiques » ?

J’en ai pas mal et ce sont des artistes très différents. J’ai baigné dans la variété Française grâce à ma maman qui en écoutait pas mal notamment France Gall, Michel Berger, Véronique Sanson, Dalida…Très peu d’artistes anglophones quand j’étais petite. En revanche, à l’adolescence, je me suis mise à écouter Ariana Grande, Rihanna et Billie Eilish. Récemment, j’ai découvert la Techno et cela m’inspire beaucoup pour les projets à venir…

Quels sont tes prochains projets ?

Une live session sera dévoilée le 8 octobre. L’idée est de trouver un tourneur afin de commencer à faire des petits concerts. Quelques dates seront annoncées bientôt. J’écris pour d’autres artistes et c’est quelque chose qui m’anime beaucoup ; cela me permet de faire une pause avec mon projet. Des titres dont je suis auteure sortiront prochainement. Me concernant, j’ai déjà plein d’autres chansons et il y aura des nouvelles sorties en 2024 !

Rencontre avec Noée au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son premier EP !
https://www.facebook.com/noeeavec2e
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