Rencontre avec Hupla au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier album !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis un artiste indé, je suis à fond dans la culture Bedroom Pop et DIY, j’ai l’envie de toucher à tout et d’avoir la main mise sur tout également ; de la production au développement ou en tout cas, de m’entourer moi-même d’autres personnes. Je suis auteur, compositeur, interprète, arrangeur, ingé son, producteur et je joue principalement de la guitare.
As-tu cherché ta direction artistique ou l’avais-tu précisément en tête dès le début ?
Il y a eu un peu de tâtonnement car à la base, je viens beaucoup plus du Rock. Après en avoir fait pendant très longtemps, j’ai un peu laissé tomber la musique pendant un temps afin de faire autre chose quand je suis arrivé sur Paris. Ensuite, j’ai eu à cœur d’essayer d’autres styles ; j’étais intéressé par tout ce qui touchait à la Soul, au Jazz et au Hip Hop ; et j’ai pris le temps pour cela.
Quel a été l’avant « Introspect » d’un point de vue musical pour toi ?
Il y a eu un premier EP au début du projet mais je l’ai un peu « renié » car je trouve que l’on sentait trop le tâtonnement ; ça touchait à la fois à l’Electropop et à ce que je fais maintenant. En revanche, ce tâtonnement a été nécessaire pour trouver le terrain sur lequel je me sens à l’aise et cohérent. Il faut savoir qu’« Introspect » regroupe une grosse partie de ce cheminement-là car pas mal de singles sont sortis d’abord sans que je ne sois dans l’optique de faire un album mais ils ont fini par trouver une cohérence entre eux. Il y a eu une première mixtape en décembre 2022 et ensuite, nous avons très rapidement voulu concrétiser cela sur un album entier avec mon batteur.
L’anglais a-t-il été un choix évident de langue pour t’exprimer ?
Oui, clairement car je ne me voyais pas du tout m’exprimer en français ou dans d’autres langues sur ce style de musique. Je trouve qu’il y a des langues qui chantent sur certains styles et d’autres moins ; en tout cas, à mes oreilles. L’anglais a été une évidence car c’était la langue que je maîtrisais et que je trouvais chantée ; même si j’écoute beaucoup de choses en portugais et en espagnol sud-américain. Pour ce style de musique-là, le français ne m’a jamais parlé ; je n’ai jamais senti que j’étais à l’aise avec et ça m’a paru évident que je n’allais pas faire de chansons dans cette langue.
Ton premier est-il né d’introspection(s) comme son titre pourrait le laisser entendre ?
Oui d’autant que les chansons qui composent ce disque sont plus des notes à moi-même. Cet album est un peu un point sur où j’en suis dans ma vie et c’est donc en quelque sorte un marqueur sur ce que j’ai fait dans ma vie jusqu’à présent. J’ai senti que j’étais arrivé à une « nouvelle étape » et que c’était le moment de faire ce disque afin de passer à autre chose.
Quels thèmes abordes-tu sur ce disque ?
Les chansons de cet album mélangent psychologie et sujets de société de manière très générale. Les titres d’« Introspect » parlent pas mal de bien-être ou de mal-être et de certains déséquilibres dans la vie ou dans la tête. Je raconte mon ressenti dans ces morceaux. Au premier abord, on pourrait penser que mes titres parlent beaucoup d’amour romantique mais si on creuse un peu, on se rend compte que non et qu’il y a toujours des secondes lectures amenées par des métaphores.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Assez posé car c’est une musique qui accompagne à certains moments et à la fois euphorisant et nostalgique ; il y a un équilibre entre les deux.
Scéniquement, comment souhaiterais-tu retranscrire « Introspect » ?
J’ai une appétence particulière pour les concerts ; je passe un peu ma vie dans les salles ; j’aime bien en prendre plein la gueule et si j’ai de moins en moins besoin de voir du Rock pour que cela soit le cas, j’ai besoin que ça bouge et que ça me transporte. Avec mon batteur, nous avons pour idée de faire sur scène ce que nous aimerions voir nous-mêmes en tant que spectateurs. Comme la moitié de l’album est très Chill mais qu’il y a aussi des morceaux qui ont plus de groove, nous avons le souhait de cadencer les concerts en faisant bouger les gens à certains moments tout en créant une cohésion avec eux avant de revenir à des moments beaucoup plus intimistes et assez épurés. Nous avons déjà commencé à expérimenter cela car nous avons eu la chance de faire quelques concerts cette année. Nous essayons d’entrer dans le vif du sujet avec des morceaux qui envoient au début et à la moitié du concert, nous assumons la vibe plus posée.
As-tu déjà des pistes pour développer ton projet musical à l’étranger ?
En soi, non mais sans vraiment le vouloir, nous avons été plus écoutés à l’étranger à savoir aux Etats-Unis et en Amérique du Sud et ce n’était pas prévu. Comme nous nous sommes pas mal entourés pour l’album, nous espérons que cela va faire un petit step up. Normalement, grâce à une agence de marketing, notre musique devrait s’exporter jusqu’en Hollande mais aussi en Allemagne et en Belgique. Nous allons voir ce que cela va donner…
On a la sensation que tu es arrivé à créer un style bien à toi et du coup, on a du mal à imaginer les artistes qui t’ont forgé musicalement, qui sont-ils ?
Cela fait plaisir, merci ! Ma culture musicale est assez large. J’ai écouté beaucoup de Rock et même encore maintenant. Les Red Hot Chili Peppers m’ont inspiré pour beaucoup de choses et notamment pour le jeu de guitare et pour la basse. La scène Neo Soul Anglaise de manière générale, ça va de Tom Misch à Alfa Mist en passant par des rappeurs comme Loyle Carner au niveau des instrumentaux. En ce qui concerne la scène Bedroom Pop, je pense à des artistes tels que Rex Orange County et Clairo. Pour terminer, la scène Hip Hop Alternative du début des années 2010 aux Etats-Unis avec des artistes comme Tyler, The Creator et Frank Ocean.
Quels sont tes prochains projets ?
« Introspect » sortira le 03 novembre. La release party se fera à L’International le 04 décembre. Une petite tournée d’une demi douzaine de dates est prévue jusqu’au printemps 2024. Avec un peu de chance, nous pourrons faire quelques festivals et une autre tournée à partir de l’automne prochain. Il devrait y avoir des live sessions acoustiques.
Tu ne prévois pas de clips à proprement parler ?
Non, c’est vrai que nous avons arrêté d’en faire car nous nous sommes rendu compte que ça ne répondait plus trop aux attentes que nous avions ; surtout dans ce style-là et à notre niveau de notoriété. Youtube est devenue une plateforme très compliquée de ce point de vue-là. Même si on adore faire des clips, cela demande beaucoup d’énergie et de temps pour un moindre retour très souvent. On n’arrive pas à fidéliser les gens avec Youtube et si un clip ne prend pas, il y a peu de chance qu’il « explose » quelques mois après alors que si les gens ont adhéré à un projet en streaming, la fidélisation se fait plus facilement car les gens vont le réécouter. On concentre nos efforts là-dessus et sur le micro-contenu.
Hupla - Retrospect (Lyrics Video)
Official Video for Hupla "Retrospect" Stream the song : https://artists.landr.com/055120965647 ►Follow Hupla : Spotify : ...