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Retrouvailles avec Jil Caplan au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus « Sur Les Cendres Danser » !

Publié le par Steph Musicnation

(c)Mathieu Zazzo

(c)Mathieu Zazzo

Le titre de votre nouvel album renvoie-t-il à l’époque actuelle ? Est-ce une sorte de « devise » qui illustrerait une façon de voir le côté positif des choses ?

En commençant la promotion de ce nouvel album, je me suis rendu compte que chacun avait sa propre interprétation de ce titre et j’adore cela car ça veut dire qu’il y a quelque chose d’universel et que chacun va pouvoir dérouler sa petite pelote. Pour moi, « Sur Les Cendres Danser » signifie que quelque chose à brûlé, que quelque chose s’est calciné, qu’il y a eu de la violence, qu’il y a eu un incendie, les cendres sont peut-être encore chaudes mais par-dessus, quitte à se brûler les pieds, il faut danser. Danser, c’est sortir de chez soi, s’ouvrir au monde et retrouver la joie. Pour moi, c’est vraiment cela. Il y a deux goûts, l’un qui est très mélancolique avec les cendres et l’autre qui est très force de vie avec le fait d’aller danser et je pense que c’est un bon mélange de ma façon de penser et de la musique de ce disque.

Le feu serait-il l’élément central de ce nouvel opus ?

C’est complètement, l’élément central de ce disque. Sur ce nouvel album, on retrouve des titres tels que « Feu ! » et « Tout Éteindre » et souvent, je parle du feu que ce soit celui de la colère, de la fougue, de la passion… Par ailleurs, en 2022, j’ai sorti un premier livre intitulé « Le Feu Aux Joues ». A un moment donné, il faut que ça brûle et que ça vive. Quand il y a du feu, il y a du chaud et de la vie.

Comment avez-vous rencontré Emilie Marsh avec qui vous avez œuvré sur ce disque ?

Avec Emilie, nous nous croisions depuis 2010 environ. C’est en allant voir la chanteuse Dani en concert ; nous avions le même label ; que j’ai vu sur scène cette Emilie que j’avais connue quand elle était beaucoup plus jeune et qui était comme une lame de couteau avec un super son de guitare ; c’est à ce moment-là que je l’ai vraiment découverte sur scène. Comme toujours, après un concert, on va féliciter les artistes et je n’ai pas manqué de lui dire à quel point je l’avais trouvée belle, élégante, Rock, super musicienne…Nous avons convenu d’essayer de travailler ensemble et nous avons tenu nos espoirs car à ce moment-là, nous ne savions pas de quoi allait être fait l’album.

(c)Mathieu Zazzo

(c)Mathieu Zazzo

Qu’a-t-elle apporté à « Sur Les Cendres Danser » ? Un côté plus Rock ?

Le coup de foudre artistique avec Emilie a été très fécond pour cet album. Emilie a effectivement apporté un côté plus Rock et ça tombe bien car c’est ce que je voulais. Après avoir écrit « Le Feu Aux Joues » qui parle beaucoup de Rock finalement ; une musique qui n’est pas la mienne mais plutôt celle des autres ; et après avoir fait un album de Jazz Manouche, je me suis dit qu’il fallait que je revienne à mes premières amours. J’ai rencontré Emilie pile à ce moment-là ; c’était génial ; les planètes se sont alignées partout. C’était la rencontre dont nous avions besoin l’une et l’autre.

De quelle scène Rock vous sentez-vous la plus proche ?

Anglophone, assurément. J’ai eu un amour terrible pour The Cure. Pour moi, leur quatre premiers albums sont des chefs-d’œuvre surtout « Seventeen Seconds » que j’adore et que j’écoute encore aujourd’hui chez moi à fond. J’ai une grande passion pour The Smiths, pour ce que l’on appelle la Britpop et aussi pour le Rock Californien. Des groupes et des artistes tels que Siouxsie and The Banshees, The Beach Boys, Bruce Springsteen, Tim Buckley, Crosby, Stills, Nash and Young, Pink Floyd…Toutes ces musiques ont été fondatrices pour moi et elles sont toujours restées dans mon imaginaire et dans mon cœur.

Vous avez annoncé votre nouvel album avec « Animal Animal », quel genre d’animal seriez-vous ?

Je suis chat et chien. J’ai un côté labrador ; un bon gros toutou bien gentil qui est toujours enthousiaste pour faire des choses et qui va faire des jappements de joie mais ça serait trop simple de n’être que cela, je suis aussi chat qui aime bien être indépendant, qu’on lui foute la paix, désobéir, qui n’en fait qu’à sa tête et qui va mettre des coups de griffes sur le museau du chien. Les deux cohabitent car je ne peux pas être d’un seul animal.

(c)Mathieu Zazzo

(c)Mathieu Zazzo

Quelles thématiques abordez-vous sur votre nouvel album ?

Cet album parle beaucoup de solitude et de manque. La perte de quelque chose est le grand thème de ce disque. Même si toutes les chansons sont des chansons d’amour d’une certaine manière, il y en a très peu sur ce disque. La même année, Emilie et moi avons perdu des personnes dont nous étions très proches ; des piliers ; c’est venu après car l’album était fini d’écrire mais il y avait quand même comme une préscience de la perte ultime.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les deux figures féminines présentes sur votre nouvel album ?

Il s’agit de Marilyn Monroe et de Virginia Woolf qui ont toutes les deux été féministes à leur façon. Virginia Woolf ; femme de lettres ;  disait notamment que chaque femme devait avoir une chambre à elle afin de créer. Quant à Marilyn Monroe, elle a monté une maison de production et elle a toujours fait en sorte de pouvoir contrôler au maximum les choix qu’elle faisait. Marilyn a fait de la psychanalyse, elle a toujours essayé de se grandir et de s’augmenter. Je trouve que l’on ne met pas assez en avant cette pensée-là qui est un guide en fait. Elles étaient pleines de spleen et de mélancolie et elles sont toutes les deux mortes de morts violentes. Je trouvais qu’elles allaient parfaitement avec tous les thèmes de l’album. Tout cela était très cohérent.

A la manière de la pochette de votre précédent disque « Imparfaite », comment représenteriez-vous « Sur Les Cendres Danser » en dessin sans que celui-ci soit simplement la représentation de ce titre ?

Vous me posez une colle ! Je pense que je ferai un dessin de Marie-Agnès Gillot qui est une grande danseuse étoile. C’est une très grande femme d’1m80, très puissante, très musclée et elle représente pour moi cette force de vie. Elle est totalement invaincue. Elle est phénoménale. A plusieurs reprises, elle a été prise en photo avec les pieds en sang alors que souvent, le danseur cache ses blessures.

(c)Mathieu Zazzo

(c)Mathieu Zazzo

Comment synthétiseriez-vous cet album en quelques adjectifs ?

Généreux, mélancolique, sensible et vivant.

« Le Feu Aux Joues » est sorti début 2022, avez-vous déjà en tête votre prochaine œuvre littéraire ?

Pas du tout ! J’ai bien aimé écrire avec ce pitch de le faire sur les disques qui ont marqué ma vie, tout ça pour dérouler le fil afin de raconter finalement ce parcours initiatique. Ça a été un chouette moment. Pour moi, « Le Feu Aux Joues » n’est pas une autobiographie, c’est plus un roman d’apprentissage et du coup, je n’ai pas tout dit dans cette œuvre mais ça ne serait pas une vraie suite… « Le Feu Aux Joues » s’arrête alors que j’ai une trentaine d’années, on pourrait continuer à tirer le fil mais je ne sais pas si ça serait aussi intéressant…

Quels sont vos prochains projets ?

« Sur Les Cendres Danser » sortira le 15 septembre. Un prochain extrait ; « Tout Éteindre » ; sera mis en avant avec un clip. Le 12 décembre, nous présenterons l’album au Café de la Danse et d’autres dates sont en cours de programmation. La promotion va continuer et il se pourrait qu’il y ait des sessions en live sur les réseaux sociaux.

Retrouvailles avec Jil Caplan au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus « Sur Les Cendres Danser » !
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