Rencontre avec Monada au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Pour Aller Voir Le Monde » !
Pouvez-vous présenter Monada à nos lecteurs ?
Mona : Nous sommes toutes les deux auteures, compositrices et interprètes. Je joue de la guitare et Nada du synthé. La méthode de composition de nos chansons peut varier, soit nous joignons nos idées soit l’une ou l’autre fait complètement un morceau mais c’est souvent dans la fusion que les choses se passent le mieux. Nous sommes complémentaires. Nous sommes sœurs, originaires de Villeurbanne près de Lyon mais nous avons déménagé dix-huit fois dans notre vie.
Nada : Nous avons vécu à plusieurs endroits en France, en Espagne et en Belgique.
M : Notre père avait beaucoup la bougeotte mais c’est bien car cela nous a permis d’avoir des bouts de cultures d’un peu partout.
Évoluer ensemble dans la musique a-t-elle été une évidence ou l’une de vous a-t-elle été à l’origine de ce projet porté conjointement ?
M : On nous pose souvent cette question mais en réalité, nous ne savons pas y répondre car cela s’est fait naturellement ; c’était dans la nature des choses.
N : En Espagne, l’un de nos amis ; Pedro ; avec qui Mona faisait de la musique m’a entendu chanter et il a eu l’idée que nous fassions quelque chose tous ensemble, c’est comme cela qu’est né le groupe Moon Phases. Ensuite, nous avons créé Monada toutes les deux mais nous ne nous rappelons plus pourquoi…certainement car nous voulions développer nos compositions.
Que s’est-il passé musicalement pour vous entre « Tour Du Monde » paru en 2018 et votre nouveau single baptisé « Pour Aller Voir Le Monde » ?
N : Entre ces deux titres, il y a eu de la réflexion et nous nous sommes perfectionnées musicalement. Nous avons fait beaucoup de concerts notamment dans notre région ; nous avons commencé à nous développer en Rhône-Alpes. Nous avons évolué musicalement. Nous avons cherché à travailler avec de nouveaux arrangeurs et c’est ainsi que nous avons rencontré Antoine Essertier qui a arrangé notamment l’album « Idées Blanches » de Vianney. Antoine nous a appris pas mal de choses. A ce moment-là, nous avons rencontré également Théo Aboukrat avec qui nous avons écrit « Pour Aller Voir Le Monde ».
M : A la sortie du COVID, des artistes tels que Fred Zeitoun et Smaïn nous ont aidées à nous développer et à trouver des dates. Grâce à Antoine Essertier, nous avons rencontré Marc Lumbroso et Léo Symchowicz du label Remark Records lors d’un showcase organisé au Shack Opéra et depuis, nous collaborons ensemble.
L’envie de voyage est-elle au centre de votre projet ?
N : Nous sommes très cosmopolites. A Majorque, notamment, nous avons eu la possibilité de voir plein de mentalités différentes car nous y avons connu des Suédois, des Anglais, des Allemands et bien sûr des Espagnols.
M : Nous avons des bouts de cultures d’un peu partout et cela est dû à nos multiples déménagements plutôt qu’à des voyages programmés. Ça fait vraiment partie de notre identité car nous ne nous sentons pas affiliées à un seul pays uniquement mais en même temps, nous sommes nées en France. Si tout ceci explique le fait que l’idée du voyage est souvent présente dans nos textes, cela ne veut pas dire que nous n’allons pas évoluer et parler d’autres choses.
Où êtes-vous allées le plus loin pour aller voir le monde ?
N : Petites, nos parents nous emmenaient beaucoup voyager dans un van mais de mémoire, le plus loin où nous sommes allées, c’est en Turquie ; à Istanbul ; ce n’est pas si loin.
Pouvez-vous nous parler de la mise en images de votre nouveau titre ?
M : Nous avons tourné ce clip à Majorque ; c’était super car c’est un peu notre maison.
N : Dans ce clip, nous ne voyageons pas, nous restons dans notre chambre et cela illustre assez le moment où cette chanson a été composée. Comme nous avons bougé tout le temps dans notre vie, c’était un peu un paradoxe. Nous avons voulu faire un peu l’inverse de notre titre « Nomade ». Nous avons montré l’endroit où nous sommes dans notre créativité.
M : Ce clip rappelle aussi l’enfance, quand on reste dans sa chambre, que l’on rêve, que l’on idéalise un peu une vie.
Comment décririez-vous l’univers de Monada ?
N : Solaire, cosmopolite, on y retrouve de la complicité mais aussi de la dualité.
M : Pop, familial, accueillant, il y a du partage dans ce projet musical dans lequel on donne une place importante aux textes.
Qu’est-ce que chacune mettrait en avant chez l’autre ?
N : Musicalement, j’aime bien le côté Folk qu’a Mona à la guitare et sa voix. Au quotidien, je dirai que c’est quelqu’un de déterminé. Elle est souriante et attrayante.
M : Nada a la faculté de trouver rapidement des mélodies et des arrangements au piano. Vocalement, j’aime les envolées qu’elle fait parfois. Elle a beaucoup de qualités musicales et cela de manière autodidacte en plus. Nous avons toutes les deux un côté foufou mais chacune à notre manière. Au quotidien, c’est sa générosité que je vais mettre en avant.
Allez-vous explorer votre lien fraternel dans vos prochains titres ?
N : L’un de nos titres qui est en cours parle de dualité.
M : « Nomade » qui est déjà sorti racontait un peu notre histoire. « Ma Vie En Voyage » qui sortira prochainement abordera notre parcours. « Qu’Est-ce Que Je Ferais Sans Toi ? » qui a été écrit par Fred Zeitoun parle de notre complicité. En soi, il y a pas mal de morceaux qui parlent de notre lien fraternel.
Vos références musicales sont-elles assez similaires ou plutôt différentes ?
N : Elles sont opposées !
M : J’ai démarré par le chant quand j’avais 12 ans et ensuite, j’ai voulu jouer de la guitare Folk afin de m’accompagner et on retrouve cela dans mes références. J’ai écouté notamment des artistes tels que Georges Brassens, Aretha Franklin, Otis Redding, Joan Baez…Aujourd’hui, j’écoute de tout.
N : Quant à moi, c’était plus du Rap, j’étais fan de Fonky Family, j’écoutais aussi du Metal et du Jazz et des artistes comme Soom T, Thelonious Monk, Lily Allen, Paramore, SWV et Stacey Kent.
Quels sont vos prochains projets ?
M : Notre prochain single sortira à la rentrée, un troisième titre paraîtra ensuite ; ces deux morceaux seront accompagnés de clips ; et l’EP suivra dans la foulée avant la fin de l’année. Comme nous avons préparé à peu près 1h30 de live, nous avons prévu de nous produire à raison d’une fois par semaine dans une belle salle parisienne à partir de la rentrée.
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