Retrouvailles avec SACHA ODA au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son projet solo !
Ta musique s’inscrit-elle dans la lignée de ce tu faisais avec Yuli ; projet pour lequel nous nous étions rencontrés en 2016 ?
Oui, on peut dire que c’est une continuité presque logique par rapport à ce que nous installions déjà sur la fin de Yuli. Plus nous avancions et plus j’imposais le français car Yuli était un projet en anglais au tout début. Par ailleurs, au fil du temps, j’allais choper des rythmiques encore un peu plus Pop ; là où au tout début, nous étions presque proches du Pop-Rock de temps en temps. Quand Yuli s’est terminé, j’ai eu tout le loisir de pouvoir explorer mon univers et de me diriger à 100% dans le français. De toute façon, Yuli marchait avec mes influences et aujourd’hui, dans mon projet solo, il reste les mélodies au chant, le style d’écriture et une musique toujours assez Pop ; moins Britpop et plus Pop Française.
Portais-tu en toi depuis longtemps l’envie de t’exprimer en « solo » ?
En vrai, non, je n’y avais jamais pensé. Juste avant le COVID, Yuli s’est arrêté et j’ai eu comme un petit coup de flippe car cela faisait des années que je jouais avec les mêmes personnes, que nous faisions des groupes même s’ils changeaient de noms. Quand ça s’est terminé, je me suis dit que je n’avais jamais vraiment composé une chanson, qu’il fallait que je retrouve des musiciens…et en fait, il s’est avéré que j’ai compris que toutes ces années en groupe avait été mon école. En me posant sur un logiciel de MAO ; à savoir Logic ; je me suis rendu compte que j’avais compris la composition, comment structurer une chanson, harmoniser des instruments…Je me suis surpris à me mettre à composer. Ca a été une découverte même pour moi et depuis, je me suis beaucoup amusé à découvrir ce qu’est ma musique car avant cela, je n’en avais aucune idée.
Je viens d’utiliser des guillemets dans la question précédente car « Dans Le Noir » est partagé avec Ozenkawa et Alice Remy, comment est née cette idée de collaboration en trio ?
Ozenkawa est le nom d’artiste de Pierre avec qui je collaborais au sein de Yuli. Nous sommes toujours meilleurs amis et nous avons toujours envie de faire de la musique ensemble de temps en temps. « Dans Le Noir » est une chanson qui a été composée durant la période Yuli mais nous n’avions jamais pu la finaliser en studio. Nous avons choisi d’aller au bout de cette chanson car j’avais envie de continuer à travailler dessus d’autant que ce chant en français me parlait. Nous avons fait appel à Alice qui est chanteuse dans le groupe June and the Jones avec qui nous avions partagé quelques scènes. Nous avions déjà fait une maquette ensemble il y a plusieurs années et comme cela avait bien marché, il n’y avait pas de raison pour que nous ne rappelions pas Alice qui a accepté volontiers l’invitation.
De quoi parle ce titre ?
Ce titre parle essentiellement du manque, de frustration et si on va plus loin, de désir. Cette chanson exprime toute cette force du désir et du manque quand l’autre n’est pas là dans les premiers temps dans une relation amoureuse jusqu’à ce que les deux personnes puissent se retrouver.
« Dans Le Noir » donne-t-il le ton de ton premier album prévu dans quelques mois ou ce titre est-il à part de ce premier long format en ton nom ?
C’est une entrée en matière. On est typiquement entre mon projet solo et Yuli car l’instru a été composée par Ozenkawa. En retravaillant cette chanson ; et cela a été un point d’honneur ; j’ai essayé d’y insuffler tout l’ADN de mon projet en cours. Par exemple, il y a une partie presque Rap qui n’existait pas dans la version originale et j’ai ramené cela car on va retrouver ces ambiances-là/ces sonorités-là dans mon album de temps en temps. Par contre, « Dans Le Noir » n’est pas le premier extrait de ce disque, le véritable premier single de l’album arrive dans quelques jours.
Peux-tu nous parler de la mise en images de cette chanson ?
A vrai dire, le clip n’était pas prévu jusqu’à quelques jours avant la sortie de la chanson et cela est venu de la pochette de ce single ; nous avions photographié Coco Pink sur un lit afin de symboliser cette attente dont je parlais précédemment. Je suis parti en vacances avec Coco Pink et au départ, nous avons filmé juste quelques plans pour la promotion de la chanson mais de fil en aiguille, j’ai trouvé beau ce que je filmais tout simplement ; en toute humilité ; et au final, nous avons passé nos vacances à tourner les images de ce clip. Les idées sont venues au fur et à mesure ; on a même filmé certaines images de jour puis de nuit au même endroit. Ca a été une belle aventure.
Quel univers as-tu à cœur de développer sur le long terme ?
En ce qui concerne le premier album et ce que j’écris déjà pour la suite, j’ai le sentiment que j’ai eu un besoin énorme de me raconter, il y a donc quelque chose de presque autobiographique. Dans ce premier disque, il y aura un côté un peu naïf mais c’est volontaire, coloré, acidulé mais parfois nostalgique.
Que peux-tu nous révéler sur ton premier album ? Doit-on s’attendre à des collaborations notamment ?
Cet album ; qui sortira d’ici l’automne ; traite essentiellement de l’enfance. Sur ce disque, on parcourt ma vie ; et certainement la vie de beaucoup d’autres jeunes personnes sur plein d’aspects ; de ma naissance à mes 18/20 ans. Sur cet album, je parle notamment de notre enfant intérieur, du fait de garder cette énergie, cette fraîcheur, ce recul sur les choses, de toujours s’amuser et surtout de conserver cette notion espoir relative à l’enfance. Il y aura quelques collaborations sur ce disque, Ozenkawa sera présent sur le titre « Sur La Route » et Anaïs Colbeau sur « Ça Me Saoule » qui traite globalement des violences conjugales qu’elles soient physiques ou verbales. J’ai réalisé cet album avec Camil Kanouni, il fait partie intégrante de ce disque, nous avons formé un très beau duo de travail en studio.
Ce disque a-t-il été un laboratoire d’expérimentations pour toi ou savais-tu où tu te dirigeais quand tu as commencé à travailler dessus ?
Ça a été un laboratoire d’expérimentations à 200% ; ça a été hyper intéressant pour moi et cela va s’entendre dans l’album. Même s’il y a une vraie cohérence sonore et même visuelle, on passe quand même par des spectres de musiques assez différents. Certaines chansons frôlent le Rock, d’autres se rapprochent plus de la chanson française en piano-voix et je vais même « rapper » sur un titre.
Dans quel(s) style(s) te retrouves-tu le plus actuellement en tant qu’auditeur ?
Je trouve que la Pop Française se développe vachement et j’en suis très content. La Pop se permet beaucoup de choses aujourd’hui et c’est ce que j’aime avec ce style car cela nous permet à nous aussi en tant qu’artistes de jongler entre différents univers. Pour citer quelques influences, je suis toujours aussi fan de Coldplay et sur mon disque, certains morceaux pourraient se rapprocher de ce que font Pomme, Thérapie Taxi et The Naked and Famous.
Quels sont tes prochains projets ?
Mon prochain titre « Garancia » sortira le 23 juin, le clip arrivera dans la foulée et l’album paraîtra sur Lalouline Publishing d’ici l’automne. Le single de sortie sera « Petit Bonhomme » et nous sommes en train de travailler sur le clip. Il y aura du live afin de lancer ce disque le mieux possible !