Rencontre avec Ziggy Alberts lors de son récent concert à La Maroquinerie !
J’ai lu quelque part que tes parents t’avaient offert une guitare comme cadeau de fin d’études, dirais-tu qu’ils avaient pressenti ta fibre artistique bien avant toi ?
Recevoir cette guitare en cadeau, ça a été assez inattendu car ce n’était pas quelque chose que je leur avais suggéré. Je pense que ça a été une intuition de leur part. A cette époque-là, j’écrivais déjà de manière créative et je faisais des chroniques sur le surf mais je ne me destinais pas à une profession artistique ; j’étais dans les maths et dans la science. Il faut savoir que je suis gaucher et mes parents m’ont donc offert une guitare bien spécifique. En tout cas, ce cadeau m’a définitivement donné un feu créatif.
As-tu exploré différents styles avant de trouver le tien ou t’es-tu dirigé d’instinct vers une musique très acoustique ?
C’est une très bonne question. Je peux dire sans aucun doute que j’ai exploré différents styles de musique car ma première grosse influence a été le Rap. J’ai aussi écouté beaucoup de Punk-Pop, de la Dance et plein d’autres styles. Si on jette une oreille dix ou douze ans en arrière sur mon Soundcloud, on peut se rendre compte que mes influences Punk-Pop étaient plus présentes à mes débuts ; ensuite, j’ai découvert la musique de Ben Howard et à partir de là, j’ai pris un virage plus Folk et j’ai essayé de trouver mon propre son au milieu de toutes mes influences. Je crois qu’il m’a fallu trois ou quatre ans pour y arriver.
Qu’est-ce qui est le plus important pour toi dans ton univers artistique ?
L’intention derrière les chansons et l’énergie véhiculée sur scène sont les deux choses les plus importantes pour moi à ce jour. Par ailleurs, plus je prends de l’âge, plus j’acquière d’expérience, plus je trouve ma paix intérieure et j’ai à cœur de la transmettre sur scène ; c’est probablement le terreau de tout ce que je fais actuellement.
Que retiens-tu de l’aventure vécue dans le clip de « Campfire » ?
Cette aventure a eu lieu l’année dernière en Australie Occidentale et c’était aussi fabuleux que ça a en l’air dans le clip. Ce voyage avait beaucoup de valeur pour moi car je l’ai fait avec un très vieil ami ; Sam est un frère de cœur pour moi et d’ailleurs, il m’accompagne durant ma tournée ; c’est mon vidéaste. Nous avons campé au bord de l’océan, nous nous endormions avec le bruit et des vagues et un ciel tellement étoilé que l’on aurait pu croire qu’il était faux. C’est quelque chose de très typique de l’Australie et cela attire beaucoup de monde épris de nature. Cette région rocheuse est très sauvage comme indomptée.
Ton nouvel EP s’intitule « A Postcard from London », qu’est-ce qui t’a le plus séduit dans cette ville ?
The Royal Parks ! J’adorais aller y jouer au Hacky Sack, y faire du yoga ou tout simplement m’y promener. Nous avons eu l’opportunité d’enregistrer cet EP aux Studios Abbey Road et je dois dire que Londres est un lieu spécial pour moi car j’y ai joué devant une audience incroyable durant cette tournée ; ça a été mon plus gros show devant 5000 personnes. Je me sens très chanceux quant à l’accueil de ma musique dans cette ville et cela depuis le tout début. Il y a toujours une belle énergie très positive durant mes concerts là-bas.
Peux-tu nous en dire plus sur la photo qui illustre cet EP ?
Cette photo a été prise lors de ce voyage durant l’enregistrement de l’EP. Kian ; qui travaille pour le label ; et moi prenons toujours des photos et ensuite, nous aimons les regarder ensemble et les comparer. J’ai aimé cette photo prise par elle car quand on voit ce bâtiment, cette rue, on pense tout de suite à Londres.
Que trouve-t-on sur cet EP ?
Il y a quatre chansons et deux poèmes. J’ai écrit « Camden » et « Tree Watching » il y a quatre ans à Londres ; je me souviens très bien à quels moments ; et c’est pour cela que nous les avons choisis car ils étaient en lien avec cette ville. Quant aux chansons, le choix s’est fait au feeling, j’ai laissé ma voix me porter afin de voir où elle m’emmenait. « The Sun & The Sea » qui est extraite de mon album paru l’année dernière est la chanson que je préfère jouer en live. Je n’avais jamais fait de version acoustique de « Runaway » présente sur l’EP « Four Feet in the Forest » paru en 2016 et il avait de pression car c’est ma plus grande chanson. « Rewind » donne son nom à la tournée et cela fait donc sens de l’avoir sur cet EP surtout que ce titre renvoie au fait de repartir sur les routes mais aussi de retourner dans le passé. J’aime l’influence Bossa Nova dans ce titre. J’ai enregistré cinq chansons pour ce disque mais je n’étais pas suffisamment satisfait de la dernière et je lui ai préféré « Don't Get Caught Up » d’autant que j’aime l’esprit de cette chanson.
Portais-tu en toi depuis longtemps « Brainwaves » ; ton premier recueil de poèmes ?
Je pense que cela remonte à 2017-2018, c’est à cette époque-là que j’ai commencé à écrire des poèmes. Auparavant, j’étais focalisé sur l’écriture de chansons et c’est arrivé « par accident » quand j’ai découvert la méditation ; cela m’a permis de coucher sur le papier des pensées personnelles, des souvenirs…Quand j’ai terminé ce recueil après environ deux ans de travail, j’ai réalisé moi-même une première version que j’ai offert à mon équipe et après cela, il a fallu encore attendre deux ans à peu près pour que « Brainwaves » sorte dans le commerce. C’est assez dingue mais maintenant, les deux sont indissociables pour moi. Je travaille actuellement sur mon prochain recueil…
As-tu en tête de mettre en musique tes poèmes dans un avenir plus ou moins proche ?
C’est quelque chose que je commence tout juste à faire sur scène. Il y a eu un livre audio pour « Brainwaves » mais il n’y avait pas du tout de musique dessus. Par ailleurs, je collabore avec un artiste qui fait de la musique plutôt atmosphérique et il prépare quelque chose avec mes poèmes…En tout cas, c’est clairement une direction que je veux suivre afin de donner une autre dimension à mes concerts.
Après « A Postcard From An Australian Summer » et « A Postcard from London », d’où imaginerais-tu envoyer ta prochaine carte postale?
(Rires) C’est une question intéressante à laquelle je n’avais pas encore réfléchi…Peut-être du Portugal car j’ai un très bon ami qui en est originaire ; c’est lui qui a enregistré « A Postcard From London ». L’idée des cartes postales vient du fait d’avoir du temps libre et comme j’aurai cinq ou six semaines de congé en Europe prochainement, si je trouve l’inspiration et un endroit agréable, il se pourrait que cela se fasse en Europe…
Quels sont tes prochains projets ?
La tournée se termine en Angleterre et ensuite, elle se poursuivra au Canada, aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande et en Australie dès le 26 juillet. Cet été, je vais également faire la première partie de Jack Johnson pour trois shows en Suisse, en Australie et en Italie. A la fin de l’année, nous fêterons les dix ans de mon premier album et nous prévoyons quelque chose de spécial à cette occasion. Il y a également un autre projet très excitant qui arrivera cette année mais pour le moment, je ne peux pas en dire plus…
Ziggy Alberts - Runaway (Acoustic Studio Recording)
Listen to Runaway from the new EP 'A Postcard From London' - https://lnk.to/apostcardfromlondon Video by Bristow Films Recorded Live at Abbey Road Studios -- Subscribe to Ziggy's Channel: ...
Ziggy Alberts - CAMPFIRE (Official Music Video)
The official music video for Ziggy Alberts' new single 'CAMPFIRE' - out now https://ingrv.es/campfire Filmed by Samuel D Hall and Lachy Ross Edited by Wilzen Crawford -- Subscribe to Ziggy's ...