Rencontre avec Icône au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution d’« Ombres & Lumière » !
Pouvez-vous présenter Icône à nos lecteurs ? Qui fait quoi au sein de votre duo ?
Laz : Nous aimons à dire que nous faisons de la Pop mélancolique et lumineuse avec un zest de Rock'n’Roll. Dans nos chansons, nous abordons des sujets qui peuvent être sombres et complexes ; notamment le droit à la différence, l’acceptation de soi-même et le fait d’arriver à vaincre le regard des autres ; et nous essayons de les transformer systématiquement en quelque chose de positif. Nous laissons toujours la porte ouverte à une note d’espoir ; ce que nous appelons la lumière. Dans le duo, je suis chanteur. Nous jouons un peu de tous les instruments tous les deux de manière autodidacte ; nous utilisons tout ce que nous avons à disposition dans notre studio pour l’habillage de nos chansons.
Leho : Je suis plus guitariste dans le duo. Nous nous considérons plus comme des artisans car nous sommes autodidactes dans plein de domaines. Nous avons des idées et nous essayons de les rendre réelles ; nous les poussons le plus loin possible par tous les moyens ; et si pour cela, il faut apprendre de nouvelles choses, nous y allons. Nous faisons un peu tout tous les deux, nous sommes des touche-à-tout.
Laz : Nous sommes auteurs, compositeurs, interprètes et producteurs. Nous sommes origines de Port-Saint-Louis-du-Rhône ; de la Camargue profonde ; une ville plutôt industrielle qui s’est bonifiée avec le temps.
Pourquoi avoir choisi Icône comme nom de scène ? Qui a été l’initiateur de ce projet musical ?
Laz : Nous avons vraiment été tous les deux à l’origine de ce projet musical. Pour nous, la musique a été un vecteur afin de nous extirper de la petite ville d’où nous sommes originaires afin d’aller jouer notamment à Marseille qui pour nous était déjà très loin et très grande.
Leho : Nous avions à cœur de rencontrer d’autres personnes qui pouvaient vivre un peu ce poids de la société. Nous voulions être fédérateurs le plus possible. Nous cherchions à réunir afin de faire front contre cette pression que nous ressentions dans cette ville et dans cet univers. Nous avons toujours fait de la musique ensemble, nous avons eu d’autres projets et quand nous sommes arrivés à Paris, notre objectif premier était de vivre l’expérience du métro. Pendant un an, nous avons passé des castings afin d’avoir l’accréditation et ensuite, nous avons joué des reprises mais aussi commencé à tester des compositions et en fonction de la réaction du public du métro, nous avons fait certains choix. Quant au nom Icône, il représente beaucoup de choses notamment notre passé et c’est une sorte d’hommage à des artistes comme David Bowie, Queen, Nirvana…ces icônes qui nous ont marqués et qui nous ont permis de grandir.
Laz : Comme nous sommes aujourd’hui dans une société de l’image, l’icône en demeure une et le parallèle nous semblait intéressant. Par ailleurs, nous sommes très attachés au visuel qui est un prolongement de notre musique et parfois, ça peut être l’inverse, une image va influencer des paroles ou des arrangements. Pour nous, ce nom avait du sens.
Vous avez partagé pas mal de covers sur vos réseaux avant de dévoiler votre premier single, vous ont-ils permis de trouver votre direction musicale ?
Leho : Je pense que la direction était déjà là et à vrai dire, nous essayons de plonger chaque morceau repris dans notre univers. Nous ne présentons pas du copié-collé et nous faisons tout à l’oreille sans tablature. Comme nous faisons ces titres à notre sauce, nous les considérons comme les nôtres, nous les produisons de la même façon.
Laz : Ce sont souvent des titres que nous aurions aimé avoir composé. C’est un défi, quelque part. Comme nous reprenons des artistes qui nous touchent et qui nous influencent, avec un peu de chance, les gens qui les suivent vont trouver une connexion avec nous et cela nous aidera à faire connaître notre travail plus facilement aussi.
Pourquoi n’avez-vous pas sorti un titre original plus tôt ?
Laz : Il y a beaucoup de raisons ! Il faut que les planètes s’alignent d’autant plus quand tu es en autoproduction. Aujourd’hui, quand on sort un titre, il faut qu’il soit mis en images et cela demande des financements, des partenaires qui veulent bien jouer le jeu et au milieu de tout cela, il y a eu le COVID. Toutes les étapes ont pris du temps. Nous voulions sortir « Ombres & Lumière » depuis pas mal de temps ; presque depuis la fin du COVID mais nous ne voulions pas que ça soit un coup d’épée dans l’eau car ce morceau a beaucoup d’importance pour nous. Nous avons attendu le bon moment tout en continuant d’écrire la suite. Nous savions que ce serait « Ombres & Lumière » qui ouvrirait les jeux.
Pourquoi ce titre a-t-il été un premier single évident ?
Laz : « Ombres & Lumière » synthétise l’essence-même du projet. Les valeurs d’Icône sont résumées dans cette chanson.
Leho : C’est ce par quoi nous avons été guidés jusqu’à maintenant. Sortir ce titre en premier a été une évidence depuis le début.
De quoi parle « Ombres & Lumière » ?
Laz : Ce titre parle du fait d’apprendre à s’aimer, à s’accepter tel que l’on est, d’arrêter de faire cas du regard des autres qui peut être pesant voire destructeur selon la personnalité et la sensibilité que l’on a. Même si les couplets commencent avec je, dans les refrains, nous employons le nous car nous ne sommes pas les seuls dans cette situation-là. Cette chanson est un chemin personnel.
Pouvez-vous nous parler de sa mise en images ? Le tournage a été épique me semble-t-il…
Leho : Le clip exprime ce que vient de dire Laz ; nous sommes seuls au début mais ensuite, nous sommes rejoints par d’autres personnes. L’idée était de montrer que nous avons plus de force quand nous sommes tous ensemble.
Laz : Nous sommes partis d’une idée simple à savoir que la musique du duo a un effet positif sur les personnes qui l’entendent. La danseuse Camille Di Flore est un peu le fil rouge de ce clip ; elle est un peu égarée dans ce parking froid et obscur et finalement, la lumière y entre, on ne sait pas trop si c’est elle qui porte le son mais Camille est irrésistiblement attirée par ce son-là, elle veut savoir d’où il vient, elle écoute son corps et sur le chemin, elle rencontre d’autres personnes complètement singulières d’âges et d’horizons différents qui sont également en quête de ce son et elles nous rejoignent dans la lumière ; avec une entrée fracassante. Cette dernière scène a été la première à être tournée et elle a été rocambolesque car les acteurs qui font du parkour ont sauté du deuxième ou troisième étage de la structure, personne ne se connaissait et il fallait que tout soit synchro. On a vraiment eu de la chance car il n’a fallu que deux prises. Plusieurs scènes ont été un peu difficiles pour les figurants car ils devaient courir un peu partout dans ces couloirs et le sol bétonné était un peu abimé. La scène finale que nous avons tournée avant de clôturer le tournage a été la plus dure pour nous deux car nous étions au milieu d’une plateforme qui tournait, sur le papier, c’était génial mais quand tu es dessus, que ça tourne et que tu dois chanter, il faut vraiment avoir peur de rien.
Qu’ont le plus mis en avant les auditeurs concernant ce titre ?
Leho : Le thème abordé. J’ai l’impression qu’on nous a compris et c’est une chance.
Laz : On nous a beaucoup remerciés et dit que ce titre mettait les gens de bonne humeur pour toute la journée ; ce retour a été assez récurent et c’est parfait pour nous car nous avions à cœur que cette chanson véhicule des ondes positives.
« Ombres & Lumière » donne-t-il le ton de la suite ?
Leho : Artistiquement, je pense que l’on ne fait jamais le même titre, les prochains seront dans le même univers mais chacun aura sa propre couleur. Le thème d’« Ombres & Lumière » sera développé sous d’autres formes.
Laz : Certains titres seront un peu plus « ombres » et d’autres un peu plus « lumière ». La thématique principale de ce cinq titres à paraître prochainement sera la liberté d’être ce que l’on a envie d’être.
Qui retrouve-t-on dans les références musicales de chacun ?
Leho : The Cure, Nirvana, The Hives, The Libertines, The Strokes, U2, Editors…
Laz : …Radiohead, Alain Bashung, Odezenne, Eiffel, Gaëtan Roussel, Damien Saez.
Quels sont vos prochains projets ?
Laz : Notre prochain single « A Nos Libertés » sortira d’ici l’automne et il sera accompagné d’un clip qui a déjà été tourné. Nous allons continuer à présenter des covers. Idéalement, l’EP sortirait d’ici le printemps 2024 et nous travaillons déjà sur la suite.
Leho : Nous avons aussi dans l’idée de développer un vlog ; une vidéo sur l’expo Tim Burton est déjà disponible ; car nous avons à cœur que nos réseaux soient un vecteur de tout ce que l’on peut aimer.
Laz : Nous avons envie de faire quelque chose qui nous parle et qui parle aux gens ; si ça peut parler à un maximum de gens, nous en serons très contents.