Retrouvailles avec Stephen du groupe ALEXANDR au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Aloners To The World » !
« Surrender » ; votre précédent EP ; étant sorti quelques mois avant la pandémie, avez-vous réussi quand même à le faire vivre en live ?
Nous avons pu faire un concert de sortie fin 2019 au Supersonic mais les dates qui étaient prévues dans la première partie de 2020 ont bien évidemment été annulées. Le temps que tout s’ouvre de nouveau vers l’automne, l’EP « Surrender » n’était plus d’actualité. Cet EP n’a pas vraiment vécu en live sur scène mais plutôt en ligne car nous en en avons fait pas mal notamment avec des webzines ; il y a eu du vrai live en direct, des sessions préenregistrées où chacun de nous jouait de chez lui, c’était cool d’autant que nous n’avions rien d’autre à faire. Nous avons pu présenter des versions acoustiques et même des versions au piano de morceaux qui étaient plus joués à la guitare à l’origine.
Le titre de votre premier album fait-il référence à ces mois de confinements que nous avons tous connus en 2020 ?
C’est une bonne question mais la réponse est non. En réalité, ce titre a plusieurs interprétations et c’est d’ailleurs ce que j’essaie toujours de faire dans mes paroles ; ce ne sont jamais des choses hyper concrètes et précises mais qui ont une signification pour moi ; voire même plusieurs ; et les auditeurs peuvent les interpréter comme ils veulent. « Aloners To The World » est une expression que j’ai inventée il y a une vingtaine d’années ; elle est tirée « Parisian » qui est la plus vieille chanson de cet album. Nous cherchions un titre pour l’album, nous lisions les paroles de nos chansons, c’est Beyer qui a dit qu’« Aloners To The World » était super et on a dit banco. Ca n’a donc rien à voir avec le confinement et le fait d’être isolé mais plutôt avec quelque chose qui sonne bien. Le terme aloners n’existe pas, c’est la contraction d’alone (seul) et de loners(solitaire). Aloners to the word pourrait se référer notamment à un couple qui est seul mais à deux ; seuls contre tous. Pour ma part, j’ai un peu cette impression-là avec mes camarades Nick et Beyer car cela fait tellement d’années que nous faisons de la musique ensemble, nous sommes un peu seuls contre tous, nous continuons qu’importe les problèmes, les relations, l’âge…
Est-ce que c’est ce « temps libre » imposé qui vous a permis de composer ce premier long format ou l’envie était-elle déjà là avant ?
Les deux ; mon général ! Je me souviens que nous commencions déjà à parler de la suite à noël 2019 ; la pandémie existait alors vaguement en Chine mais on n’y croyait pas. A ce moment-là, j’ai commencé à enregistrer l’un des premiers morceaux ; « Dreaming » ; dans la cave de mes parents. En revanche, ce temps libre durant les confinements nous a permis de composer et surtout d’enregistrer car nous avions accumulé les compositions depuis pas mal de temps ; comme nous voulions de bonnes chansons, nous sommes même remontés vingt ans en arrière.
Vos deux premiers EPS ont-ils servi d’expérimentation afin de trouver le son que vous vouliez pour ce premier album ?
Ce n’était pas une expérimentation pour trouver le son mais nous avions une idée pour le premier, une autre pour le second et fatalement, elles nous ont amenés vers l’album. Avant ALEXANDR, nous faisions déjà de le musique ensemble mais dans une formule plus classique et plus Rock, cela s’est arrêté pour plein de raisons et quand nous nous sommes remis à jouer ensemble, nous avions besoin de changement et comme nous écoutions plus de musique électronique, cela s’est retrouvé dans notre premier EP alors nous sommes revenus à une musique plus Rock sur le second même s’il y avait encore beaucoup de machines. Aujourd’hui, j’ai l’impression que nous avons encore mis un petit pied dans ce que nous faisions auparavant à savoir une musique Pop-Rock Indé. Nous sommes passés par l’électronique pour revenir à quelque chose de plus organique tout en gardant des touches électroniques.
Comment décrirais-tu cet album en quelques adjectifs ?
Catchy ; notre priorité à toujours été les mélodies et les bons refrains ; travaillé, soigné et ambitieux.
De quoi parlez-vous sur « Aloners To The World » ?
Avec le recul, je me suis rendu compte que toutes les chansons abordent les relations humaines de façon très large car elles ne parlent pas que d’amour. Ces chansons peuvent parler d’amitié, de haine, de trahison…Beyer a écrit « Stop Rolling The Dice » qui traite d’addiction et je trouve ses paroles fabuleuses. Sur ce disque, nous parlons également de moments/d’actes manqués.
« B.O.Y (Because Of You) » est assez Dance, ouvrirait-il la voie à une autre direction musicale à l’avenir ou à des remixes ?
Une autre direction à l’avenir, pourquoi pas, je ne suis pas contre mais ce serait faux de dire oui car nous en venons un peu plus comme je le disais précédemment ; nous avons fait des choses plus Electro au début d’ALEXANDR. Nous ne nous fermons pas à un style ou à un autre. Nous nous emmerdons vite et nous avons besoin de produire des choses différentes. En ce qui concerne les remixes, ça serait intéressant. Nous en avons faits par le passé mais nous n’avons jamais su comment les publier.
Que représente pour vous l’année 1996 qui donne son nom au premier titre d’« Aloners To The World » ?
Le milieu des années 90 est très important pour nous ; nous sommes des gamins des 80’s et des ados des 90’s. 1995/1996, c’est le moment où nous avons découvert la musique mais surtout l’envie d’en faire. A cette époque-là, c’était l’explosion de la Britpop et cela a changé personnellement ma vie.
En référence au clip de « Dreaming », quels étaient les groupes qui vous faisaient rêver à l’adolescence ?
Oasis, leur album « (What's the Story) Morning Glory? » a changé ma vie car n’aimant pas le sport et n’ayant pas d’autres passions, je me suis mis à fond dans la musique. En dehors d’Oasis, nous étions tous mega fans de The Smashing Pumpkins ; même si cela ne s’entend pas vraiment dans notre musique ; Beyer nous ramenait toujours le dernier album ou le dernier single. J’aimais déjà beaucoup les 80’s qui n’étaient pas encore revenus à la mode car j’ai deux grandes sœurs qui sont nées dans les années 70 et qui écoutaient The Cure et Depeche Mode dans les années 80/90. J’aimais bien aussi New Order.
Pourquoi avez-vous intégré des images de Manchester dans celui de « Change » ?
Tout d’abord, nous avons un son très Manchester donc cela faisait sens. Deuxièmement, nous y étions car nous avons fait trois dates en Angleterre en décembre dont une à Manchester. Par ailleurs, cette ville fait partie de mon histoire car ma mère y est née, mes parents s’y sont rencontrés et j’y ai encore de la famille.
Quels sont vos prochains projets ?
Nous allons continuer la promotion de l’album. « Stop Rolling The Dice » sera le prochain extrait d’« Aloners To The World », le clip est déjà tourné et il devrait arriver d’ici le début de l’été. La release party se fera le 23 juin au Supersonic. Nous allons essayer d’organiser quelques dates à partir de la rentrée en province et dans d’autres pays notamment en Belgique où nous sommes accompagnés par un label génial. Il se pourrait qu’un cinquième single voit le jour à cette même période. Comme il faut toujours avoir un coup d’avance, d’autres titres sont déjà écrits…
ALEXANDR - Change (official video)
Official video for "Change" by ALEXANDR. Video released on April 21, 2023. Filmed by Emmanuel Forat and ALEXANDR with the support of Camila Chomyszyn and Stéphane Hervé. Edit by ALEXANDR. Written...