Rencontre avec Toni du groupe Perfecto au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Quasar Of Love » !

Peux-tu présenter Perfecto à nos lecteurs ?

Au sein de Perfecto, je chante et je suis aux claviers. Je partage ce projet musical avec Mathieu Dottel qui officie aussi dans Bukowski, il est à la guitare et aux chœurs tout comme Miguel Novais, Jiu Gebenholtz qui est un bassiste très connu du 95 et au-delà fait de la basse chez nous et il compose aussi aux claviers en studio et à la batterie, on retrouve Romain Sauvageon qui fait partie également de Bukowski. Si j’écris les textes, la musique ; elle ; peut partir de n’importe où ; en général, je compose pas mal avec Mathieu, on part d’une idée de texte ou d’un riff, on monte une petite maquette que l’on présente aux autres membres et après, chacun ramène sa sauce.

A l’écoute de votre premier album, on devine aisément que vous n’êtes pas des débutants…Comment est née cette aventure commune ?

Nous venons tous d’horizons un peu connus de la musique des années 2000 ; pour ma part, j’étais dans Enhancer ; et c’est Miguel qui était un ami à nous tous qui a été à l’origine de ce projet, il a eu envie de faire son groupe de musique avec ses potes. Il faut savoir que la première mouture de Perfecto était assez Metal mais personnellement, j’avais envie d’envoyer dans quelque chose de plus Rock intemporel comme l’on dit de nous assez souvent et chemin faisant, l’aventure est partie comme cela.

D’où est venue l’idée de composer un premier album conceptuel ?

Pour le coup, c’est moi qui ai lancé cette idée et les gars ont tout de suite été OK. Je suis un grand fan de Pink Floyd et de la musique des années 70 et à cette époque-là, ça se faisait pas mal de sortir des albums conceptuels. C’est un exercice auquel je voulais m’essayer depuis longtemps.

Peux-tu développer le concept de ce disque ?

Ce disque raconte l’histoire d’un crooner du 31^ème siècle qui s’appelle Bobby Blackheart ; il arrive au point culminant de sa carrière et il se rend compte que l’amour qu’il chante dans toutes ses chansons n’existe pas vraiment. Tout cela sous fond de fin du monde à travers l’univers entier car l’humain s’est exporté et il a foutu son bordel un peu partout. Bobby Blackheart est très déçu de ses congénères et il arrête de chanter ses love songs. Il rentre dans une période de dépression où il gâche l’amour ; finalement, il fait comme les autres ; avant de chercher quand même la perle rare ; le quasar of love ; et il tombe dessus à un tournant de cet album. Il trouve son âme sœur et ça le regonfle ; finalement, l’amour n’est peut-être pas si mort.

Quelles thématiques abordez-vous sur « Quasar Of Love » ?

L’amour, la quête, la désillusion quant à l’expansion humaine…Cet album est une espèce de projection de ce qui se passe aujourd’hui dans plusieurs siècles.

Peux-tu nous en dire plus sur le design de la pochette qui illustre votre premier album ?

Cette pochette a été faite par Zariel qui est un bon ami à nous qui a pas mal taffé avec Bukowski. Ce cosmonaute qui est aussi le Bobby Blackheart s’arrache le cœur dans un espace interstellaire pour le donner à qui veut bien le prendre.

Aimeriez-vous prolonger votre collaboration avec Zariel via une série d’animations ou pourquoi pas une BD autour de votre concept ?

C’est quelque chose que j’aimerais beaucoup et cela depuis très longtemps ; à l’image du film « The Wall » de Pink Floyd. Illustrer les morceaux de l’album avec Zariel, ça serait l’idéal.

Comment imagines-tu physiquement Bobby Blackheart ?

C’est la grande question ! Je le vois un peu comme une sorte de robot chanteur avec un cœur d’humain, assez classe comme un crooner, avec un costard flamboyant avec des petites lights qui sortiraient de partout.

Comment décrirais-tu l’univers de Perfecto ?

Il y a un peu de grandiloquence dans cet univers qui est assez aérien, rétrofuturiste aussi bien au travers de la musique qu’au niveau de l’artwork, cinématographique et énergique surtout sur scène ; on passe au degré supérieur quand on joue l’album du début jusqu’à la fin en live, on s’y retrouve presque beaucoup plus que sur l’album car c’est une musique qui se doit de vivre vraiment sur scène.

Penses-tu qu’il évoluera au gré des disques ?

Personnellement ; mais je pense que les autres membres sont du même avis que moi ; je ne suis pas fan des groupes qui font le même album à chaque album et c’est tout ce que nous allons essayer d’éviter. En revanche, il y a quand même une mouture Perfecto, il y a les chœurs et des structures assez alambiquées, je pense que cela va rester mais il est certain que nous allons vouloir explorer d’autres choses.

Qui retrouve-t-on dans vos influences musicales communes ?

Pour cet album, nous sommes allés piocher un peu partout notamment dans la musique des années 50 sur certains morceaux mais également chez Queen, Supertramp, Otis Redding et The Beatles, tout cela revu, digéré et corrigé à la sauce 2023. Parmi les groupes un peu plus récents, il y a Mother’s Cake,The Last Shadow Puppets, Arctic Monkeys…

Quels sont vos prochains projets ?

Très prochainement, nous allons tourner le clip de « Little Man ». Nous avons déjà un autre disque qui est écrit ; ce sera un cinq titres ; et nous l’enregistrerons quand nous aurons terminé le développement de « Quasar Of Love ».