Retrouvailles avec Jikaëlle au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de l’EP « Fragile » !
Comment perçois-tu ton évolution musicale depuis tes débuts ?
Cela s’est fait naturellement au gré de mes évolutions personnelles. Pour mon premier album, nous avons d’abord orchestré les musiques avant même que je joue sur scène alors que maintenant, je teste mes morceaux en live et ensuite, nous faisons les orchestrations. Rien que cela, ça a évolué dans le temps et ça me ressemble de plus en plus. Au début, moi-même, je ne savais pas vers quoi je voulais aller, je me suis laissée porter par les propositions d’orchestrations de Bernard Léchot qui m’a proposé quelque chose de très variété voire même un peu rock par moment, cela ne m’a déplu mais plus j’ai joué sur scène, plus je me suis rendu compte que c’était la Folk que j’aimais ; des sonorités plus épurées et plus acoustiques.
Pourquoi as-tu choisi de sortir un EP de quatre titres après avoir publié trois albums ? « Fragile » serait-il un avant-goût du quatrième ?
Peut-être que « Fragile » sera un avant-goût de ce quatrième album…moi-même, je ne le sais pas encore. Pour tout dire, il y a quatre autres titres qui vont sortir dans un second temps à la rentrée et je voulais les séparer pour garder une cohérence au niveau de l’orchestration.
As-tu eu de nouvelles envies musicales pour cet EP ?
Les quatre titres de « Fragile » ont été orchestrés en Suisse par Bernard et les quatre autres par Erwan Mouly à Saint-Maur-des-Fossés et ils auront parfois des sonorités un peu celtiques. « Fragile » est cohérent avec mon précédent album car les sonorités sont assez similaires ; on retrouve notamment de l’harmonica et de la mandoline et j’ai rajouté un peu de banjolélé sur l’un des morceaux. Je suis restée sur des sonorités qui m’ont toujours plu et que j’avais envie d’approfondir.
A quoi renvoie son titre ?
Ce titre renvoie à des émotions traversées pendant cette période d’écriture. C’est aussi pour cela que je fais deux EPS séparés. Les thèmes abordés dans les chansons qui composent « Fragile » vont ensemble. Il y a non seulement le côté musical et le côté pratique de l’enregistrement mais également une cohérence entre ces quatre titres qui ont tous été composés dans des moments de fragilité personnelle. Ce sont des fragilités différentes car les thèmes ne sont pas exactement les mêmes mais cette fragilité fait le lien entre ces quatre chansons.
Comment synthétiserais-tu l’univers de cet EP en quelques adjectifs ?
Sensible, fragile ; évidemment ; un peu introspectif et plein de questionnements. Ce disque a un côté en équilibre.
Quelles thématiques abordes-tu sur « Fragile » ?
Je parle d’amour, de la rencontre, d’émotions, de questionnements sur la vie, la mort et l’autre. De manière générale, j’aborde les questions relationnelles sur ce disque.
Comme pourrait le sous-entendre la mise en images de « Je Resterai Ici », puises-tu l’inspiration en pleine nature ?
Pas forcément pour ces quatre chansons-là mais cela peut m’arriver. J’aime beaucoup me promener avec de la musique dans les oreilles. J’ai la chance d’habiter à côté des bords de Marne, je mets mes écouteurs et je vais m’y balader et prendre des photos également. C’est souvent dans ces moments-là que mon esprit s’évade.
La nuit est-elle une période propice à la création pour toi ?
Ça m’arrive de composer en journée mais c’est encore plus le cas en fin d’après-midi/début de soirée. Les couchers de soleil m’inspirent notamment. Pas forcément en pleine nuit mais le début de soirée. Je ne compose pas durant des insomnies mais je me questionne beaucoup et cela peut ou pas déboucher sur des chansons.
Retrouve-t-on principalement des artistes Folk dans ta culture musicale ?
Oui, principalement mais pas forcément des artistes connus car j’ai appris à en découvrir grâce aux conseils d’amis et via Youtube. J’aime beaucoup Gretchen Peters et Andrea Von Kampen. En France ; toujours ; Francis Cabrel. Je ne suis pas trop dans l’écoute de chansons actuelles ; je suis restée dans les années 70-80.
As-tu déjà été tentée par des télé-crochets ?
Oui et non…Au début des années 2010, j’ai testé le casting de Nouvelle Star par curiosité. J’ai vu l’envers du décor et cela ne m’a pas plu. Durant ces présélections devant un jury qui était différent de celui que l’on voyait à la télé, c’était vraiment à la chaîne et ils prenaient des personnes avec des personnalités physiques. Même si je m’en doutais, cela m’a refroidie. Je l’ai fait pour l’expérience mais je n’ai pas cherché à réitérer la chose par la suite. Si on vient vers moi…pourquoi pas mais mon but n’est pas de changer de personnalité pour être connue. Je ne cherche pas à ressembler à quelqu’un d’autre ou à être une star pour être une star, je préfère être cohérente avec ce que je suis et ce que je défends.
Quels sont tes prochains projets ?
Une session acoustique de « Brouillard » avec Morgoran ; qui est le fils de Bernard Léchot ; sera dévoilée au début de l’été. A partir du mois de juin, nous jouerons quasiment tous les weekends ; des dates sont déjà prévues notamment à Troyes, à Saint-Gobain, à Paris, à côté de Lyon, en Allemagne et en Suisse. Je me produirai en version duo avec Bernard ou en version trio soit avec Erwan soit avec Morgoran. La tournée devrait se poursuivre en juillet et je prépare déjà la rentrée puisque mon prochain EP devrait sortir à ce moment-là. Un premier extrait paraîtra un petit peu en amont.
A l'heure qu'il est - Jikaëlle | Clip |
"A l'heure qu'il est" est une chanson de Jikaëlle, figurant sur son nouvel EP "Fragile", sorti le 21 avril 2023. Réalisation & montage : @okb_films (Gaston Cattin & Florent Beaudot) ____________ ...