Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvailles avec Sophie de Quay au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « La Valse Du Trottoir (Version Paris) » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) USHUAÏA photography

(c) USHUAÏA photography

Pourquoi avez-vous choisi d’offrir une version Paris à votre titre « La Valse Du Trottoir » paru il y a quelques années ?

Sophie : « La Valse Du Trottoir » a été l’un des premiers singles extraits de l’album « Drop The Mask » et c’est un titre inspiré de Paris. Lorsque nous y avons emménagé en juillet dernier, nous nous sommes dit que ce serait une belle occasion de donner un coup de peps à ce morceau qui était l’une de nos toutes premières productions d’autant que nous avons beaucoup évolué depuis ; que ce soit dans la prod ou vocalement. Par ailleurs, « La Valse Du Trottoir » est le titre favori de notre public ; sur scène, on le chante avec eux ; et nous avons pris le risque de proposer une nouvelle version ; c’était quitte ou double ; car quand les gens sont habitués à une chanson et qu’on la change, on ne sait pas si la nouvelle version va être appréciée ou non. Nous avions envie d’arriver à Paris avec cette chanson et aussi faire une collaboration avec un producteur Français afin d’avoir un regard complètement neuf. Nous avons joué cette chanson tellement de fois et comme c’est Simon qui avait produit l’œuvre originale, il aurait été trop influencé par cette précédente version. « La Valse Du Trottoir (Version Paris) » annonçait ce changement ; cette transition.

Simon : C’est aussi un morceau qui a eu beaucoup de critiques positives de la part du milieu professionnel. Beaucoup de pros nous ont dit que la composition et le texte étaient très bons. Nous ne pouvions pas ressortir ce titre tel quel, il fallait le retravailler. Comme nous l’avions surtout sorti en Suisse, nous voulions pouvoir le présenter au public Français. C’était le bon moment.

Qu’est-ce qui différencie cette nouvelle version de la précédente ?

Simon : Beaucoup de choses ; je pense. En ce qui concerne le style, nous sommes passés de quelque chose d’assez variété à quelque chose de plus Pop et de plus actuel aussi. En termes techniques, la tonalité est montée d’un ton et nous avons gagné quelques points de BPM. Cette nouvelle version va plus vite que la précédente et du coup, elle est plus courte. Du fait de sa rapidité, nous avons dû trancher un peu dans le texte ; nous avons sorti nos ciseaux afin de couper quelques mots en trop car nous n’arrivions plus à les placer dedans. Retraverser un texte qui nous plaisait et que nous avions écrit il y a quatre ans a été un super exercice ; cela nous a permis d’aller encore plus loin, encore plus au fond des choses. Finalement, cette nouvelle version me parle encore plus que la première.

Sophie : J’étais tellement habituée à la première version qui est plus lente et plus élastique que ça a été un vrai exercice rythmique en studio pour moi. J’ai dû m’approprier cette nouvelle version alors que j’étais très attachée à l’ancienne. Finalement, tout c’est bien passé ; nous avons vraiment fait un travail en studio avec Jérémy Chapron. Le public aime et nous en sommes très heureux. Nous avons crée un événement en Suisse autour de cette sortie, nous avons projeté le clip sur de grands écrans dans un bar et nous avons vécu cela avec les gens présents. La majorité préfère cette nouvelle version même s’il y a des gens qui restent très attachés à l’autre et qui nous demandent de la faire de temps en temps.

Simon : Par rapport à la première version, c’est l’énergie et le dynamisme qui ressortent de la version Paris. Sur la première, nous sommes presque sur une ballade alors que là, nous sommes sur un morceau Pop plus Uptempo. Sur les réseaux sociaux, nous avons posté un behind the scenes de notre session studio avec Jérémy pour montrer que ce travail a été très intéressant, nous avons essayé des choses, des phrases pour voir comment elles résonnaient dans le morceau, c’était un vrai laboratoire qui a emmené des choses hyper intéressantes auxquelles nous ne nous attendions pas du tout. Il y a eu un vrai échange entre nous.

Sophie : Nous avions fait la première version de cette chanson de manière plus instinctive ; nous avions écrit et composé ce qui nous venait à ce moment-là sans réfléchir au style ; à où nous voulions aller.

Vous avez œuvré avec Jérémy Chapron pour cette version 2022, comment vous êtes-vous rencontrés et qu’appréciez-vous le plus dans son travail ?

Sophie : A l’époque, nous vivions encore en Suisse et nous avons eu un vrai coup de cœur humain avec Jérémy. Nous avons fait un Skype, nous lui avons fait écouté la chanson, nous avions vraiment envie de rencontrer la personne et de l’entendre parler du titre afin de voir ce qu’il en pensait. Nous ne voulions pas confier cette mission à n’importe qui. Jérémy a beaucoup apprécié cette chanson, il a eu directement des idées et nous lui avons donné carte blanche. Il a tout de suite senti notre sensibilité et il est allé dans la bonne direction.

Simon : Personnellement ; dans sa façon de travailler ; c’est sa manière d’être connecté que j’apprécie. Il le dit toujours lui-même, il entend le morceau une fois, il a tous les arrangements qui se forment dans sa tête et quand il se rend dans son studio, il va savoir exactement comment ça va sonner à la fin. Avec Jérémy, il n’y a pas vraiment de tâtonnement ; de hasard.

Sophie : Ils ont tous les deux le même fonctionnement.

Simon : Je pense que la plupart des arrangeurs travaillent ainsi mais la rapidité d’action de Jérémy est assez impressionnante. Là où moi, je cherche un peu plus, Jérémy a directement la direction en une écoute. J’essaie des choses alors que Jérémy va directement là où sais qu’il doit aller.

Sophie : Par ailleurs, Jérémy a tout de suite eu un coup de cœur pour notre univers et c’est important pour nous car nous voulons travailler avec des gens qui apprécient ce que nous faisons et avec qui nous avons une connexion. Nous créons de vrais liens.

(c) USHUAÏA photography

(c) USHUAÏA photography

« La Valse Du Trottoir (Version Paris) » donne-t-il le ton musical de ce que vous préparez actuellement ?

Simon : Absolument !

Sophie : Nous continuons à travailler avec Jérémy et maintenant, nous nous concentrons plus sur le français et donc, oui, cette nouvelle version donne le ton de la suite à venir.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le clip qui illustre « La Valse Du Trottoir (Version Paris) » ?

Sophie : Ce clip est lui aussi né d’une rencontre et d’un coup de cœur. Cette mise en images a été réalisée par Jérémie Duvall qui est un réalisateur-acteur basé à Paris. Quand nous avons terminé cette chanson avec Jérémy Chapron, il a su tout de suite avec qui faire le clip. Au-delà de la prod, Jérémy s’est vraiment investi dans ce projet, il était présent sur le tournage pour aider. Quand nous étions en studio, nous avons fait un call avec Jérémie Duvall et Jérémy lui a expliqué rapidement le concept de cette chanson. Ensuite, Jérémie est venu chez nous, nous avons échangé, nous lui avons donné quelques idées et nous avons élaboré le scénario de ce clip ensemble. Nous avons passé trois soirées à brainstormer, nous avons évoqué tous ces personnages auxquels nous avions envie de donner vie…le cosmonaute est arrivé comme un délire à un moment. Comme « La Valse Du Trottoir » évoque des destins qui se rencontrent ou qui se croisent ; des rendez-vous manqués ; ça peut arriver à tout le monde même à un cosmonaute perdu dans Paris. Nous avons réuni toute une équipe ; Mathieu Muller à la caméra, Karen Haddad au maquillage, Laurence Berger au stylisme, des figurants ; et nous avons créé ce clip assez rapidement et tout simplement. Jérémie est devenu un ami et nous allons continuer à travailler avec lui.

Simon : Dans ce processus créatif et artistique, j’ai beaucoup apprécié l’échange dans lequel nous étions. Jérémie n’est pas arrivé avec un scénario imposé. Jérémie est venu plusieurs fois chez nous, nous avons bu beaucoup de café, nous avons fait beaucoup de brainstormings en partant d’une idée qui n’a rien à voir avec l’idée finale. En tant que professionnel, Jérémie nous a amené beaucoup d’inputs pour nous débloquer quand nous étions bloqués. C’était d’autant plus difficile que nous avions déjà imaginé un clip que nous n’avions pas tourné sur la première version et fallait sortir de cela pour arriver à quelque chose de complètement nouveau. Jérémie nous a amené son expertise mais nous avons développé ce clip tous ensemble et je pense que c’est ce qui a donné son charme et son côté éclectique à ce clip.

Sophie : C’était très sympa d’incarner tous ces personnages. Ça a été un vrai exercice d’acting. Quand Simon était en cosmonaute, tous les passants sur le pont demandaient pour quelle série Netflix c’était, ils voulaient des autographes.

Simon : Ça a été l’un de mes plus grands moments de gloire ! (Rires)

En parlant de valse…Êtes-vous de bons danseurs tous les deux ?

Sophie : Je ne sais pas si nous sommes de bons danseurs mais en tout cas, nous adorons danser. En arrivant à Paris, j’ai commencé à prendre des cours de danse ; j’ai un coach.

Simon : C’est quelque chose qui est toujours difficile à dire pour soi-même. Je peux certifier que Sophie est une très bonne danseuse mais je ne peux pas en dire autant pour moi…même si j’ai pris des cours également. Ce n’est pas gagné, j’y vais plutôt à l’instinct mais je m’éclate et c’est ce qui compte.

(c) USHUAÏA photography

(c) USHUAÏA photography

Y-a-t-il des références à votre propre histoire dans cette chanson ?

Sophie : Je pense que nous avons tous croisé quelqu’un a qui l’on n’a jamais osé parler ; même par exemple, en cours à l’université ; et si on avait osé lui adresser la parole est-ce qu’une amitié ou autre chose aurait pu naître. Quand j’ai commencé à écrire les paroles de cette chanson, j’étais assise sur un banc et je voyais toutes les personnes qui se croisaient dans la rue tout en étant sur leur téléphone. J’ai imaginé que l’on mettait ce téléphone en mode avion et que l’on croisait des regards ; ça pourrait faire naître quelque chose. J’ai imaginé cette chanson en voyant des gens mais évidemment, ça m’est arrivé à moi également ; si j’avais parlé à telle ou telle personne, est-ce que nous aurions trouvé des points communs ou pas du tout.

Simon : Ce n’est pas absolument réfléchi que cette chanson reflète notre propre histoire mais d’une certaine manière, on peut dire que c’est le cas car depuis le début de notre rencontre, nous sommes tous les deux fascinés par l’effet papillon et ce morceau parle de cela aussi. Un battement d’aile d’un côté de la Terre peut créer un ouragan à des milliers de kilomètres ; chaque acte ; chaque rencontre ; amène plein de possibilités différentes. Nous nous sommes rencontrés dans une situation de hasard total et beaucoup de choses qui se sont passées auraient pu faire que ça n’arrive pas.

Sophie : Synchronicité !

Si cette histoire à deux n’avait pas eu lieu, où seriez-vous aujourd’hui ?

Sophie : Quand j’ai rencontré Simon, je faisais de la musique ; j’ai toujours écrit et chanté ; mais je ne suis pas certaine que j’aurais osé me lancer professionnellement dans cette carrière sans Simon. Le fait d’être à deux, d’être amoureux, de le faire ensemble, c’est une force qui rend tout possible alors que je n’aurais pas su par où commencé en étant une artiste solo ; je n’aurais peut-être pas eu la confiance nécessaire pour oser le faire. Je parle chinois, j’ai étudié à l’école hôtelière, j’ai fait beaucoup de choses différentes et du coup, j’aurais peut-être suivi d’autres voies. La chose dont je suis certaine, c’est que je serai beaucoup moins heureuse aujourd’hui si je n’avais pas rencontré Simon ; je n’aurais sûrement pas réalisé ce rêve d’enfant qui a pris vie avec ce projet.

Simon : Il y aurait dix milles réponses possibles…Quand j’ai rencontré Sophie, j’ai quitté une vie de musicien de session ; de soldat de la musique ; j’ai joué pour énormément d’artistes différents pendant dix ans et je pense que j’avais fait le tour de ce qui m’apportait du bonheur dans cette vie-là. Ce n’est pas une échappatoire, je sais que j’aurai aimé continuer mais c’est certain que je ne serai pas aussi heureux également.

Comment s’organise la vie entre Paris et la Suisse ?

Sophie : Oulala, c’est chaotique (rires).

Simon : Elle s’organise dans le TGV !

Sophie : C’est vrai que c’est une vie assez spéciale car on ne sait pas forcément où l'on sera dans dix jours ; et ça, c’est le cas tous les jours. On rentre en Suisse quand on a des concerts ; des événements ; ce qui arrive assez fréquemment. En plus de cela, on a des tournées qui s’organisent ailleurs. Récemment, nous sommes partis en Roumanie pendant dix jours.

Simon : Avant cela, nous étions en Turquie et encore avant, en Pologne.

Sophie : Nous avons notre ligne rouge, nous avons notre calendrier sur l’année et nous connaissons les éléments phares ; nous savons à quelles périodes nous allons sortir des titres et nous organisons notre travail n’importe où nous sommes. Nous pouvons avancer où que ce soit, il suffit que nous soyons tous les deux avec notre laptop, mon carnet et le studio mobile de Simon.

Simon : Finalement, c’est un peu égal mais nous essayons d’être un maximum à Paris car nous sommes bien inspirés par cette ville et nous sommes très heureux d’être là. Nous avons envie de profiter de cette vibe ; de cette inspiration ; nous avons à cœur de faire des rencontres artistiques ; il y a une vraie émulation qui se passe ici et nous sommes très heureux d’en faire partie. Nous essayons d’être présents un maximum.

Retrouvailles avec Sophie de Quay au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « La Valse Du Trottoir (Version Paris) » !

Développez-vous l’écriture/la composition pour d’autres artistes ?

Sophie : C’est un projet. Nous adorons écrire et composer et nous nous sommes rendu compte que nous avions des chansons que nous aimons mais qui ne correspondent pas soit à notre personnalité soit à notre univers. Nous gardons ces chansons dans un tiroir et peut-être qu’un jour, des artistes seront intéressés par ces titres. C’est quelque chose que nous souhaitons développer car cela fait vraiment partie de notre ADN. Nous écrivons/composons ensemble mais aussi chacun de son côté ; nous sommes toujours le regard extérieur de l’autre. Si nous pouvons avoir des opportunités là-dedans, nous le ferons.

Simon : Nous avons un catalogue qui est en train de se créer et maintenant, il faudrait que nous démarchions les artistes pour qui ces chansons colleraient selon nous. Ce n’est une recherche que nous faisons actuellement car nous avons déjà plein de choses à faire par rapport à notre propre carrière mais je pense que nous nous pencherons sur cela quand nous aurons un petit moment de calme.

Sophie : Nous avons à cœur d’échanger avec un artiste, d’écouter son histoire, de voir ce qu’il a envie de dire dans une chanson, de nous approprier cela en imaginant que c’est pour lui, c’est un travail que j’adorerais faire.

Simon : De mon côté, par contre, je fais de la production musicale pour d’autres artistes. Je ne suis pas dans le processus d’écriture ou de composition mais plutôt dans celui de réalisation et d’arrangements. C’est quelque chose que je fais depuis longtemps et qui me plaît particulièrement. J’aimerais beaucoup étendre ce travail avec Sophie pour pouvoir aller encore plus loin dans l’écriture et la composition avec ces artistes-là.

Quels sont vos prochains projets ?

Sophie : Nous allons sortir un EP au printemps, des singles et des clips paraîtront dans les prochains mois. Le 26 février, nous allons faire la première partie d’I Muvrini à l’Auditorium Stravinski à Montreux ; c’est une date hyper importante pour nous.

Simon : Cette salle est la principale du Montreux Jazz Festival qui est très renommé dans le monde, I Muvrini est un grand groupe et en plus de cela, nous avons appris récemment que notre musique tourne sur des radios Corses.

Sophie : Nous allons également faire la première partie de Gjon’s Tears en Suisse le 1er avril. Nous avons été sélectionnés par l’ambassade de Suisse en Chine pour être le premier groupe international à y retourner après toute cette période de pandémie ; nous serons en tournée en Chine durant tout le mois de mai. Il y aura une tournée en Suisse, nous allons essayer d’en monter une France et faire quelques dates en Belgique et en Roumanie.

Retrouvailles avec Sophie de Quay au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « La Valse Du Trottoir (Version Paris) » !
https://www.facebook.com/sophiedequayofficiel
Commenter cet article