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Rencontre avec La Biche au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier titre !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Gianluca CGB

(c) Gianluca CGB

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice, interprète de mes propres chansons que je produis et arrange moi-même avant de les enregistrer en studio mais j’aime bien aussi collaborer avec d’autres personnes ; en l’occurrence avec Julien Chirol qui a réalisé « Mister ». Faire de la musique est une grosse responsabilité, j’aime le travail d’équipe sauf que j’ai une idée très précise d’où je veux aller et cela laisse peu de place à prendre sinon celle de réalisateur. Je compose au piano, sur ordinateur ou à la voix. A côté de la musique, je suis danseuse ; c’est mon premier métier ; j’ai même mon diplôme de professeure même si je ne m’en suis pas trop servi ; je préfère vraiment pratiquer et être sur scène afin de m’exprimer.

Peux-tu nous en dire plus sur ton pseudo ?

Il y aurait beaucoup à dire ! Je ne voulais pas forcément utiliser mon prénom ; ce n’est pas que je ne l’aime pas mais ce pseudo renvoie à mon processus artistique, c’est un peu un rêve, quelque chose d’impalpable qui est au-delà de moi. Je pense que mon prénom ; Laetitia ; me définit dans mes actions quotidiennes alors que mes textes sont beaucoup plus oniriques. Le côté un peu mystérieux de ce pseudo m’appelle. Dans La Biche, on retrouve quelque chose d’animal, de corporel et d’organique et cela me parle. Je suis très engagée dans la défense des animaux ; j’ai un chat et un chien ; quand je pars en vacances en Grèce, je vais dans les refuges afin d’aider à soigner les animaux…Ma conscience a été ouverte notamment par la mode du veganisme et tant mieux. La Biche est un peu un hommage à tout ça et cela représente ma partie animale mais aussi sensible en ce qui concerne les sens. Par ailleurs, la biche est esthétique et quand on s’intéresse un peu à l’animal totem, il symbolise la douceur et l'énergie du cœur. La biche éveille la sensibilité chez la personne qui la regarde. Tout de suite, elle apaise, elle amène du calme. Je trouve qu’il y a quelque chose de noble et de familial chez cet animal qui est à la fois fragile et fort.

Quel a été le déclic pour te présenter au public avec un premier titre ?

Il y en a eu deux. J’ai trouvé musicalement ce que je voulais créer mais aussi les personnes avec qui le faire. Je voulais vraiment me présenter avec un projet abouti qui a de l’âme. La musique et les textes comptent autant que l’esthétisme pour moi car je suis très visuelle. Je voulais que tout soit qualitatif.

(c) Gianluca CGB

(c) Gianluca CGB

« Mister » a-t-il été un premier single évident ?

Je ne suis pas du genre à être fan de ce que je fais ; comme beaucoup d’artistes, je pense ; mais il y a eu une évidence avec cette chanson. J’avais à cœur de réutiliser un texte qui datait d’il y a quelques années et le refrain est venu très naturellement d’un coup pendant que je retravaillais l’instru. Le texte racontait autre chose car je n’étais plus dans la même histoire mais il y avait une correspondance à savoir moi. J’ai écouté en boucle ce nouveau refrain et je me suis dit que j’avais trouvé la couleur du projet. Ça a donc été ultra évident pour moi mais ça n’a pas été le cas pour toutes les personnes avec qui j’ai travaillé sur ce projet ; on m’a notamment dit que l’on ne savait pas trop où j’allais avec ce titre alors que j’en ai d’autres qui sont plus radiophoniques mais je suis très méfiante par rapport à cela.

De quoi parles-tu dans cette chanson ?

Je parle ; au premier degré ; d’un rapport hyper addictif à un mec de manière très charnelle. Il y a beaucoup de corps dans cette chanson ; ne serait-ce que dans la manière dont elle a été composée avec une rythmique lente et vraiment entêtante qui rappelle un certain rythme de proximité que l’on peut avoir dans l’intimité. Au-delà de ça, j’aborde le fait que c’est l’autre qui nous apprend tout le temps qui nous sommes ; c’est la fameuse citation on n’existe que dans le regard de l’autre. J’ai eu ce déclic par rapport au corps dans un moment intime ; cela a éveillé des choses très psychiques au final.

Ce titre s’adresse-t-il à un Mister en particulier ?

Il y en a eu un qui a disparu comme s’il n’avait pas été le vrai mais plutôt un mini Mister…Ensuite, j’ai rencontré Mister et je le côtoie encore assez régulièrement…(rires)

(c) Gianluca CGB

(c) Gianluca CGB

Peux-tu nous parler de ton premier clip ? As-tu très rapidement trouvé tes marques devant la caméra ?

J’ai pas mal participé à des défilés de prêt-à-porter afin de présenter des collections car il y a beaucoup de danseurs mannequins ; c’est une petite niche ; j’avais donc déjà l’habitude mais bizarrement, ça n’a pas été pareil car là, j’étais devant la caméra. Il était question de moi. J’avoue que ça a été un peu chaud pour certains plans d’autant que je ne connaissais pas l’équipe depuis très longtemps. Je me suis sentie à l’aise avec toute la partie corporelle mais beaucoup moins avec les moments frontaux face caméra car je ne l’avais jamais fait auparavant finalement mais je me suis concentrée et j’ai incarnée La Biche. Automotivation ! (rires) Au début, nous devions tourner ce clip dans des grands paysages mais j’ai rapidement dit à l’équipe de tournage avec qui je partageais pas mal de choses notamment des références de mode, un amour pour la nature, un rapport très sain au corps dans le sport que je voulais « Mister » dans de la glycérine, dans quelque chose d’aqueux. Pour moi, l’eau évoquait la sécrétion corporelle, les larmes, la jouissance, la blessure, le liquide amniotique dans lequel on baigne mais aussi quand on se lave et que l’on évacue sa journée…

L’esthétique sombre et sensuelle de cette vidéo synthétise-t-elle l’univers que tu as envie de développer à l’avenir ?

Oui car il n’y aura pas que de la gaieté dans mes textes. Si l’on considère que le monde est ambivalent, il y a forcément de l’ombre et de la lumière et le mélange des deux fonce l’éclairage. Il y aura donc du clair-obscur dans mon univers mais visuellement, la suite serait très claire. Au fil du temps, j’aimerais développer un univers corporel car le corps possède toutes les connexions pour percevoir le monde ; il y aura de la sensibilité mais également beaucoup force et une part d’insaisissable.

Musicalement parlant, « Mister » cristallise-t-il le son de ton projet ou n’en est-il qu’une petite partie ?

C’est une petite partie de mon projet ; la suite sera différente mais cohérente. J’ai écrit beaucoup de titres, nous avons opéré une sélection afin d’arriver à un noyau que nous pensons cohérent mais musicalement, il n’y aura pas de redondances.

(c) Gianluca CGB

(c) Gianluca CGB

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

J’ai écouté tellement de choses ! J’adoré la voix de Whitney Houston plus que ses chansons. Mon père était musicien et il écoutait beaucoup de chanson française ; des artistes tels que Michel Delpech, Joe Dassin, Eddy Mitchell…J’adorais Gainsbourg qui me faisait un peu peur ; c’était un peu comme le père Fouettard (rires) ; c’était dérangeant mais attirant. Dans les années 90, j’ai beaucoup écouté Michael Jackson, Prince et Madonna

Quels sont tes prochains projets ?

Il y aura du visuel…ça sera généreux ! Il y aura des nouveaux titres. Un projet plus conséquent pourrait voir le jour en 2023 mais pour le moment, je préfère dévoiler régulièrement des morceaux. Nous allons nous tourner petit à petit vers le live ; nous sommes en train de voir comment transposer l’univers de cette biche sur scène.

Rencontre avec La Biche au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier titre !
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