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Rencontre avec Appelez-Moi François au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution du premier EP du duo !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Appelez-Moi François au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution du premier EP du duo !

Pouvez-vous présenter Appelez-Moi François à nos lecteurs ?

Romain : Dans Appelez-Moi François, j’écris les textes,  j’apporte les mélodies et je suis chanteur. Je joue du clavier, de la guitare, du ukulélé et des percussions ; quant à Olivier, il joue de la guitare électrique, de la basse, du clavier et des chœurs. Nous sommes multi-instrumentistes tous les deux ; nous avons tout joué en production mais en live, nous n’avons pas toute notre collection d’instruments. J’habite en région parisienne mais j’ai des attaches en Normandie et comme Olivier y vit, nous créons et produisons là-bas.

Comment est né ce nouveau projet commun ?

Olivier : Nous nous sommes rencontrés sur d’autres projets et nous travaillons ensemble depuis quelques années déjà. Nous avons toujours eu du plaisir à créer des chansons et récemment, nous avons fait une session d’enregistrement de maquettes autour des textes et des musiques de Romain. Petit à petit, nous avons construit des chansons qui nous semblaient avoir une certaine singularité, nous nous sommes dit que ça serait chouette d’en faire un projet et nous l’avons baptisé Appelez-Moi François.

La direction musicale d’Appelez-François a-t-elle été évidente ?

R : Au départ, nous avons commencé à construire de nouvelles chansons à partir de guitares/voix ou de claviers/voix. L’idée était de faire des chansons le plus simplement possible, nous avions envie qu’elles soient efficaces et Pop tout en gardant l’étiquette chanson car le texte est en français et pour moi, il a une grande importance. Très rapidement, nous avons trouvé une patte grâce à nos influences respectives ; elle nous a semblé cohérente, nous l’avons creusée et cela nous a permis d’élaborer notre processus créatif ; notre façon de produire notre répertoire. Nous avons pris notre temps car ; par ailleurs ; nous sommes musiciens dans plein d’autres projets. A chaque fois, nous nous sommes retrouvés durant plusieurs journées en Normandie ; soit chez Olivier, soit dans ma maison de famille ; et cette patte s’est faite très naturellement, sans difficulté, avec beaucoup d’étonnement et de spontanéité.

O : Nous avions créé un petit cadre qui nous a permis de nous amuser. Comme le disait Romain ; nous avions à cœur de faire des chansons Pop, simples, avec des textes qui parlent de sensible, d’humain, de sentiments. En ce qui concerne la direction artistique, nous l’avons d’abord travaillée tous les deux et ensuite, nous avons fait rentrer Romain Dowska dans la boucle en tant que réalisateur et avec son influence de fan des Beatles, il a encore vraiment resserré cela afin d’apporter une texture Pop Anglo-Saxonne avec des textes en français.

Rencontre avec Appelez-Moi François au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution du premier EP du duo !

Comment décririez-vous votre univers ?

R : Très tôt est arrivé le concept de LoFilgood qui représente trois grandes valeurs pour moi. Il y a le côté Low ; les textes viennent d’une période d’écriture durant laquelle il y a eu les confinements et des sujets tristes ou intimes me sont venus sous la plume. Ensuite, il y a le côté Lo-fi, aller vers quelque chose de simple en utilisant de vieilles machines chinées par ci par là ; presque avec une démarche « décroissante » dans le sens où nous ne créons pas tous nos beats avec des ordinateurs.

O : Pour citer un exemple, plus en live mais un peu aussi sur les enregistrements, nous utilisons des vieux orgues Italiens qui ont été faits dans les années 70 et dont personne ne veut maintenant car ils sonnent très typiquement ; vite kitsch, si on ne sait pas quoi en faire ; alors que nous, nous avons essayé de détourner cela afin de donner un côté nostalgique.

R : Pour terminer, le côté Feel Good qui raccroche les wagons de l’attitude Pop. On peut très bien entrer dans la chanson simplement par la musique et par les vibrations qu’elle donne ; l’envie de danser qu’elle provoque. Souvent, on se dit que si la musique donne envie de danser, c’est que c’est bon.

Est-ce principalement de la légèreté que vous voudriez apporter au public ?

R : C’est une partie mais il n’y a pas que cela ; pour moi, la légèreté est un outil et c’est quelque chose qui fait partie de moi humainement parlant ; ça me fera plaisir si le public entend les inquiétudes autour de sujets de société dans nos chansons.  Sur cet EP, il y a aussi des émotions sincères.

O : En juin, nous avons sorti un premier single qui a été mis en images ; « On Ne Choisit Pas » ; il est très Pop, très coloré, très léger à première vue mais en creusant le texte, il y a deux lectures et les gens l’ont entendu ; ça nous a fait plaisir car nous avons eu plusieurs remarques dans ce sens.

De quoi parlez-vous sur votre premier EP ?

: Dans « On Ne Choisit Pas », il y a une réflexion sur les choses que l’on amasse mais dont on n’a plus vraiment besoin.

R : Pour la petite histoire, j’ai écrit ce texte après avoir lu « Les Choses » de Georges Perec. Déjà à l’époque ; dans les années 60 ; l’auteur abordait le fait que les gens se définissaient par ce qu’ils avaient et non par ce qu’ils étaient. Cette chanson en est un petit clin d’œil. « Mohamed Ali » a été écrite au moment où l’on entendait des critiques envers la jeunesse qui se révoltait. J’étais un peu abasourdi quand j’entendais dire à la radio que les jeunes étaient violents, qu’ils ne respectaient pas leurs aînés, qu’ils étaient toujours vindicatifs ; en prenant l’exemple de Greta Thunberg…Cette chanson est un petit message à la jeunesse ; sans prétention ; afin de lui dire de ne pas se laisser rentrer dans une boîte en prenant comme exemple notamment Mohamed Ali qui est allé jusqu’à changer de nom pour devenir qui il était.

: Comme je n’écris pas les textes, je les prends d’une manière différente et pour moi, « Happy Song » regroupe des photographies de vies. Ça commence par le souvenir d’un bébé dans les bras de sa mère, il y a aussi celui d’un enfant à l’école, les émotions quand on croise quelqu’un qui nous plaît et que l’on essaie de l’aborder…

R : « La Pente » est une chanson sur les états d’âme de la vie avec toujours un espoir de résistance derrière. « Aurore » est la première véritable chanson d’amour que j’ai écrite même si elle parle aussi un peu de séparation. C’est un sujet incontournable.

Rencontre avec Appelez-Moi François au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution du premier EP du duo !

Avez-vous été tentés par l’anglais pour ces nouvelles chansons ?

Unanimement : Non.

R : En tant qu’auteur Français, je n’avais pas envie de me cacher derrière l’anglais que je comprends mais que je ne lis pas beaucoup. J’avais des choses à dire et je voulais le faire en français.

O : Par ailleurs, écrire en anglais, c’est se confronter à des gens qui ont une culture littéraire beaucoup plus forte que la nôtre même si on dit parfois que la langue de Shakespeare peut être très simple. Mine de rien, il faut l’écrire et même bien l’écrire. En revanche, ma culture de musicien et de mélomane est très Anglo-Saxonne. ; j’ai très peu écouté de chanson française quand j’étais plus jeune. Dans Appelez-Moi François, nous avons voulu mettre de l’Anglo-Saxon mais par la musique. Nous sommes Français, Romain écrit très bien, il n’y avait pas de raison de faire autrement, le français était évident pour les textes.

Quelles ont été vos inspirations musicales pour Appelez-Moi François ?

R : The Beatles ; évidemment ; il y a également un petit clin d’œil à Ennio Morricone dans l’utilisation de certaines guitares ou des reverbs, toute la mouvance des sixties notamment Lee Hazlewood. Par ailleurs, les premiers albums de Philippe Katerine pour « On Ne Choisit Pas ». Il y aussi un petit clin d’œil aux premières périodes de Dominique A. J’aime bien aussi le côté minimaliste d’Herman Dune. Dans la façon de chanter, Mathieu Boogaerts. Je suis allé chercher la douceur dans le chant alors qu’il y a quelques années, j’étais dans une énergie plus Rock dans mes précédents projets musicaux.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

O : Sa finesse, son intelligence humaine et sa belle plume. Romain écrit super bien et quand je fais de la musique, je suis content de défendre des textes qui ont de la profondeur. Romain est très doué là-dedans.

R : Si je suis allé chercher Olivier avec mes maquettes, c’est parce que je savais qu’il avait un grand sens de l’écoute. Je suis impressionné par sa culture musicale. Il arrive toujours à faire des connections. Olivier est très créatif. C’est quelqu’un de fiable et qui s’engage.

Rencontre avec Appelez-Moi François au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution du premier EP du duo !

Avez-vous d’autres activités musicales en parallèle à Appelez-Moi François ?

O : Je travaille avec Karen Lano qui est une chanteuse Folk. Nous collaborons ensemble depuis cinq ans, nous avons produit deux albums et nous sommes en train de préparer le prochain. Nous avons monté notre label ; ça demande pas mal de travail mais c’est chouette. C’est une démarche très différente de ce que je fais avec Romain ; je suis sans doute encore un peu plus proche de la musique qui me plaît profondément car c’est une Folk assez intimiste et parfois un peu onirique.

R : Nous continuons de travailler ensemble dans la Compagnie Sans Lézard qui fait du théâtre musical. Avec Olivier, nous collaborons sur les tournées du Cabaret du Poilu qui est un spectacle sur la Première Guerre mondiale. C’est un grand plaisir de tourner avec cette équipe et de se retrouver dans d’autres conditions. De mon côté, je tourne en tant que comédien-chanteur-producteur avec Qui A Coupé l’Eau ? qui est un spectacle pour enfants. Je suis accompagné dans cette aventure par  la comédienne Angélique Fridblatt et la metteure en scène Aneta Szynkiel. J’accompagne également Cécile Hercule en tant que sideman. A côté de cela, il m’arrive assez fréquemment de faire des ateliers d’écriture pour les scolaires ou en milieu carcéral.

Quels sont vos prochains projets ?

R : Une session live de l'un des titres sortira à l’automne et un second clip devrait sortir d’ici la fin de l’année.

O : Comme nous aimons beaucoup nous retrouver pour enregistrer régulièrement, nous n’allons pas en rester à ce premier EP avec Appelez-Moi François.

R : Nous jouerons le 22 novembre à La Dame de Canton et d’autres dates sont en train de se programmer en province.

Rencontre avec Appelez-Moi François au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution du premier EP du duo !
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