Retrouvailles avec Antoine Delie au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de l’EP « C’Est Ma Vie » !
Comment a été accueilli ton premier album baptisé « Peter Pan » qui est sorti il y a un peu plus d’un an ?
Je suis hyper content de tout ce qui s’est passé suite à la parution de ce premier album qui n’est pourtant pas sorti dans les meilleures conditions au vue de la pandémie. Les retours ont été hyper positifs. Les chansons de ce disque ont parlé, touché et aidé en quelque sorte certains auditeurs dans leur vie.
Que t’a permis cet album ?
Cet album m’a permis de monter sur scène ; surtout en Belgique ; et de rencontrer un public. J’ai pu faire beaucoup de promo et rencontrer d’autres artistes grâce à ce premier disque. « Peter Pan » m’a permis d’exprimer tout ce que j’avais à dire et de me libérer de certaines choses. En plus de cela, cet album qui m’a donné l’occasion de voyager m’a permis de construire la suite après un petit moment de déprime car si j’avais ma voix, je me suis demandé ce que j’allais bien pouvoir en faire et surtout ce que j’allais raconter ensuite. Un artiste qui a une voix mais qui n’a pas de choses à dire, c’est triste ; ça n’a pas d’intérêt. Ce premier disque sur lequel j’ai pu raconter toute une période de ma vie m’a permis d’ouvrir une nouvelle page. Depuis mon premier album, j’écris et je compose mes chansons moi-même, ce que je faisais déjà un peu mais pas totalement. J’ai pris confiance.
Ce premier opus a-t-il établi le style que tu veux développer à l’avenir ou as-tu déjà évolué depuis sa parution ?
Je crois que l’on évolue durant toute sa vie. Quoi qu’il arrive, à chaque album, il y aura une évolution. Je ne veux pas resservir la même chose aux gens à chaque fois même si cela demeurera toujours moi. Comme je n’ai pas menti en faisant mon premier album, quand les gens écouteront ce qui suivra, ils retrouveront cette part de Pop colorée qui me ressemble mais aussi parfois un côté plus mélancolique avec du piano. Si je reste dans la Pop, les choses se précisent notamment dans la veine Disco/Années 80 que j’avais déjà explorée sur le premier album quand on écoute bien. J’affine cela car c’est quelque chose que j’ai toujours eu en moi mais que je n’ai jamais trop osé exprimer. Enfant, j’écoutais ABBA et Claude François mais tout le monde se moquait de moi car c’était hyper démodé. Du coup, j’ai toujours eu peur d’aller vers ce style-là mais aujourd’hui, je me rends compte que j’écoute des artistes comme Juliette Armanet et Clara Luciani ; qui sont vraiment des références pour moi ; reviennent à ça ; je ne veux pas faire comme ces artistes, j’ai à cœur de faire du Antoine Delie mais du coup, j’ose aller au bout de mes idées en faisant ce que j’aime vraiment.
Pourquoi as-tu fait le choix de présenter un EP de reprises ?
J’avais vraiment envie de sortir de nouvelles choses sans pour autant dévoiler tout de suite un projet avec des chansons originales ; tout simplement car j’avais à cœur de laisser vivre encore ce premier album qui est vraiment important pour moi. Je n’étais pas encore prêt à tourner la page.
Comment as-tu souhaité cet hommage évident à ta Belgique natale ?
J’avais envie de rendre hommage à mon pays car finalement depuis The Voice en France et la parution de « Peter Pan », il m’a ouvert les bras comme jamais. Je me sens chanceux d’avoir vécu autant de belles choses grâce à mon premier album ; d’autant qu’il y a beaucoup d’artistes ; et j’avais envie de remercier les gens. Le défi que je me suis lancé avec cet EP a été de reprendre ces chansons sans les dénaturer ; revisiter du Jacques Brel ou du Salvatore Adamo sans en perdre l’âme. Je suis très content de ce que nous avons réussi à faire avec Delta et avec mes musiciens Anthon Garzon et Guillaume Lefebvre qui ont réalisé une partie de ce disque.
Les chansons qui composent ce format court sont-elles celles qui t’ont construit d’un point de vue musical ?
Ces chansons d’artistes Belges m’ont bercé depuis l’enfance et elles m’inspirent encore aujourd’hui. Sur cet EP, j’avais envie de leur rendre hommage à ma manière. Je suis revenu à la source de ce que je suis car j’ai commencé en revisitant des chansons d’autres artistes. J’aime les chansons des autres et j’aime me les réapproprier ; c’est un autre exercice que d’écrire une chanson. En ce qui concerne celles qui sont sur cet EP, elles portent des messages que j’avais envie de défendre aujourd’hui. Peut-être que les chansons choisies pour ce projet auraient été différentes s’il avait vu le jour dans deux ans car j’aurais vécu d’autres choses. J’ai choisi en premier « C’Est Ma Vie » car je voulais vraiment remercier les gens avec ce titre, « Sensualité » est ma chanson préférée et « Formidable » faisait sens avec ma vie personnelle à ce moment-là. Pour chaque chanson, il y a vraiment un lien fort ; je ne les ai pas choisies au hasard.
Comment sont nés les deux duos présents sur « C’Est Ma Vie » ?
J’ai rencontré Delta sur des promos en Belgique, nous sommes devenus très rapidement amis, nous avons décidé de faire des sessions ensemble et nous avons écrit des chansons qui ne sont pas encore sorties. J’adore vraiment bosser avec eux. Quand j’ai fait cet EP, je me suis demandé avec qui j’avais envie de travailler mais aussi de revisiter ces titres et j’ai immédiatement pensé à eux. Au final, nous avons fait un duo sur une chanson qu’ils n’ont pas réalisée. L’envie était commune et ça s’est fait très naturellement. En ce qui concerne le second duo, j’ai eu la chance de rencontrer Ozya car nous avons la même attachée de presse et co-manageuse en Belgique. J’ai tout de suite adoré cette artiste vraie qui possède une belle âme et une voix magnifique. Si nous ne nous connaissons personnellement que depuis quelques temps, j’avais suivi son parcours dans The Voice car Ozya y avait participé bien avant moi. Quand elle était dans l’équipe de Mika, je l’avais entendu chanter une chanson de Maurane durant l’épreuve ultime. Quand j’ai voulu réinterpréter le duo Lara Fabian-Maurane sur mon EP, le faire avec Ozya a été une évidence. Il faut de la complicité pour interpréter ce duo et même temps, il faut la voix pour chanter du Maurane ; Ozya a tout pour.
Tu as annoncé ce nouveau projet avec ta réinterprétation de la chanson d’Adamo que l’on voit dans ton clip, quel a été le retour de l’artiste sur ta version ?
J’ai eu beaucoup de chance car quand nous avons envoyé cette nouvelle version à Salvatore Adamo, il m’a immédiatement répondu avec un message hyper gentil qui m’a beaucoup touché. Il m’a dit qu’il m’avait suivi dans The Voice et qu’il aimait beaucoup ma musique. De base, je ne me doutais pas que Salvatore Adamo me connaissait. Il m’a dit qu’il était honoré que je reprenne sa chanson, que je ne l’avais pas dénaturée et que j’en avais gardé l’âme. J’ai eu la chance de le rencontrer et il accepté de participer au tournage de mon clip. Je dois avouer que c’était très intimidant au départ mais il m’a vite mis à l’aise.
La Belgique est au centre de ton EP, qu’est-ce qui a une place de choix dans ton cœur en ce qui concerne ce pays ?
Je suis né en Belgique, j’y ai toute ma famille mais également mes amis et ça me fait toujours du bien d’y retourner ; je m’y ressource. J’aime cette simplicité dans le bon sens du terme que je ne retrouve pas ailleurs qu’en Belgique.
« C’Est Ma Vie » est-il un avant-goût d’un projet plus conséquent en termes de reprises ou un entre-deux albums de chansons originales ?
Cet EP n’est pas une première partie d’album et il n’annonce pas d’autres EPS de reprises. « C’Est Ma Vie » est plutôt une transition car actuellement, j’écris de nouvelles chansons originales pour la suite. Après, nous ne sommes pas à l’abri de surprises…même pour moi-même ! Peut-être qu’à un moment donné, j’aurais envie de refaire cela.
Quel univers aurais-tu envie de développer au gré de tes projets ?
J’ai envie de continuer à être qui je suis sans avoir à rentrer dans des cases. Il aura certainement toujours un coté solaire dans ma musique mais également un côté lunaire. Cet univers personnel sera contrasté car je le suis dans la vie de tous les jours. Je suis fidèle avec moi-même depuis le début et j’ai envie de l’être de plus en plus encore au fil des projets. En apprenant à me connaître et en découvrant des choses sur le monde, j’affine mon univers et qui je suis.
Quels sont tes prochains projets ?
Pour l’instant, il n’est pas prévu de mettre en avant un second titre de l’EP car nous voulions vraiment travailler la chanson « C’Est Ma Vie » avant de partir sur d’autres projets. Mais, encore une fois, on verra car on ne sait jamais…Le 02 octobre, je serai en concert au Théâtre Royal de Mons ; c’est une date très importante pour moi car ce concert sera spécial, je vais partager la scène avec mes amis artistes. J’essaie de construire ce show comme quelque chose d’unique. Le 25 novembre, je me produirai au Théâtre Communal de Binche ; ville Belge qui est un peu plus connue des Français maintenant car le Tour de France y est passé cette année. D’autres dates seront annoncées prochainement…J’ai hâte de dévoiler de nouvelles chansons en 2023.