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Rencontre avec Tiny Shuttle au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Get The Williwaw » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Marc Chaperon

(c) Marc Chaperon

Pouvez-vous présenter Tiny Shuttle à nos lecteurs ?

Owen : Nous sommes un duo plutôt Folk et nous venons de la région Lyonnaise.

Lilie : Owen joue principalement de la guitare et de la strombox, il chante, il écrit et compose nos chansons et ensuite, il me les emmène et nous faisons les arrangements ensemble.

: La strombox étant l’équivalent de la grosse caisse jouée au pied en petit format car nous sommes la Tiny Shuttle qui signifie la navette minuscule et nous tenons ; nous et notre matériel et parfois même avec notre technicien son ; dans notre Citroën C3 avec un coffre de toit quand même.

: Durant la phase d’arrangement, j’utilise plein de petits outils afin de créer l’atmosphère des chansons d’Owen.

O : J’aime bien dire que je tisse la mélodie au milieu d’un paysage que peint Lilie.

L : Je me sers notamment d’un synthé analogique qui me permet de faire des lignes de basse ou des accords avec des harmonies et aussi de percussions ; un Tom, une caisse claire, des petites cymbales, des maracas et plein de petites baguettes pour essayer de mettre en valeur les compositions d’Owen.

O : Lilie utilise aussi des petits shakers, des petites cloches, des petites chaînes…Dans ce projet, nous chantons tous les deux ; les voix sont au cœur du paysage.

Comment vous-êtes vous rencontrés ? Faire de la musique ensemble a-t-elle été une évidence ?

L : Oui, ça a été directement une évidence. Nous nous sommes rencontrés au cours de nos études à Lyon. J’avais déjà pris Owen dans l’un de mes premiers groupes et ensuite, nous nous revus quand il a commencé à composer.

O : Comme le dit la chanson (« Le Tourbillon »), on s'est connu, on s'est reconnu, on s'est perdu de vue, on s'est r'perdu de vue, on s'est retrouvé.

L : Quand j’ai vu ce qu’Owen avait crée, je lui ai dit qu’il fallait qu’il en fasse quelque chose et quand il a enregistré son premier EP, il fait venir des invités et moi, je suis venue faire des voix. Petit à petit, je me suis intégrée naturellement au projet car il trouvait que sa musique n’était pas assez riche avec une guitare, une voix et une stombox.

O : J’avais envie de partager ma musique avec d’autres musiciens et aussi avec le public car pour moi, c’est une chose essentielle.

Pourquoi avez-vous changé votre nom de scène ? Qu’est-ce qui différencierait Yannick Owen et Tiny Shuttle ?

O : Nous sommes vraiment devenus un duo.

: A la base, il avait commencé seul et au fur et à mesure de l’aventure, je me suis intégrée et au bout d’un moment, ça devenait pas très cohérent par rapport à notre positionnement sur scène de garder Yannick Owen comme nom. Il faut savoir qu’en live, j’occupe à peu près la moitié de la scène avec tout mon matériel. Le changement de nom nous a paru naturel et Tiny Shuttle s’est même imposé de lui-même. Nous aimons beaucoup le côté Stumpunk et le fait de suggérer la Folk à vapeur. Sur scène, nous avons fait le choix de ne pas avoir d’ordinateur et d’être tout en analogique ou en acoustique.

(c) Marc Chaperon

(c) Marc Chaperon

Comment décririez-vous votre univers ?

L : La Tiny Shuttle suggère l’univers de Gulliver ; quelque chose d’un peu enfantin et imaginaire. Décalé car Owen possède un humour particulier qui a tendance a bien retenir l’attention du public. Lunaire et solaire car nos deux personnalités sont vraiment complémentaires. Aérien ; également.

O : Convivial. Dans cet univers que nous parcourons dans notre petite navette tractée par un scarabée, nous mettons en valeur l’importance de l’amitié.

L : L’amitié est au centre de tout ; nous sommes nous-mêmes de très grands amis. Nous cherchons toujours à collaborer avec des personnes avec qui ça matche humainement.

Où aimeriez-vous emmener les auditeurs avec cette petite navette ?

L : Parcourir des paysages à travers le monde mais également des paysages intérieurs.

O : Parcourir un monde riche de faune sympathique, de flore et riche de métissage.

Où se situent vos influences pour Tiny Shuttle ?

O : Dans ce projet musical, nous avons pas mal d’influences qui vont de l’Art Rock à la Pop en passant par des petites musiques de niche comme la Musique de Chambre pour le côté lyrique et parfois des influences un peu plus tribales ou venant de l’Europe de l’Est.

L : L’influence principale serait la Pop Anglaise avec The Beatles comme référence ; c’est vraiment notre créneau. Au-delà de cela, il y a quand même aussi de la Folk Américaine avec le Finger Slide Picking d’Owen.

(c) Marc Chaperon

(c) Marc Chaperon

Pouvez-vous expliciter le titre de votre nouvel EP ?

O : Le Williwaw est un vent redouté par les navigateurs ; il a la particularité de descendre. Pour prendre la mer ou son envol, avoir un vent qui porte vers le bas, c’est assez dérangeant. Ce n’est pas du tout que nous sommes masos mais nous aimons le goût du risque. Derrière ce titre, le message serait qu’il y a toujours des risques à prendre ; ce n’est pourtant qu’il ne faut pas y aller afin de prendre son envol. Ça fait ressortir aussi le côté aérien.

Avez-vous identifié très rapidement la couleur musicale que vous vouliez donner à ce disque ?

L : Pour « Get The Williwaw », nous nous sommes laissés carte blanche. Durant la phase de pré-production, c’était no limit. L’idée n’était pas de se limiter au nombre d’instruments que je pourrais avoir avec moi sur scène. Nous avons exploré un vaste univers et par contre, nous l’avons mieux défini dans chaque chanson. Sur ce disque, il y a des titres très aériens, des chansons positives et des morceaux plus intérieurs. Nous avions à cœur de présenter une large palette. Par exemple, sur « Bye Bye Sweatheart » qui est la dernière chanson de l’EP, le chemin est un peu différent par rapport aux autres morceaux et c’était un vrai choix car aujourd’hui, nous faisons cela mais nous ne sommes pas à l’abri d’avoir des ramifications dans d’autres styles à l’avenir.

O : La couleur de ce disque est globalement assez naturelle et authentique, elle est à la fois intimiste et ouverte aux surprises.

Pouvez-vous nous parler de la mise en images de « Lyne » ?

O : Quand nous chantons « Lyne », nous sommes dans la nacelle de notre navette et nous traversons des tempêtes. Heureusement, nous pouvons compter sur Lyne ; qui nous soutient toujours ; pour nous sortir de là. Dans ce clip, il y a quelques ellipses durant lesquelles nous avons de petites mésaventures ; par exemple, Lilie essaie d’attraper la navette qui représente la tempête avec son épuisette.

L : L’idée était d’avoir plusieurs dimensions. Nous, nous sommes dans la navette, nous sommes minuscules et nous subissons les tempêtes mais en même temps, nous sommes aussi des géants, nous tenons les éléments qui créent la tempête sur cette navette. Nous avons mélangé ces deux plans tout en laissant la place à l’imagination des gens qui regarderont ce clip. Nous sommes restés sur quelque chose de vintage ; nous évoluons sur un fond vert avec les éléments de décor, nous ne sommes pas dans de gros effets spéciaux.

O : Il y a un petit côté bricolage dans ce clip.

: En revanche, nous avons choisi d’animer la navette qui a été réalisée par Rémi Hurel afin de garder un petit côté enfantin/imaginaire/léger. Si l'on est bien attentif, il y a un petit lien avec le clip de « 21 Kid »…

(c) Marc Chaperon

(c) Marc Chaperon

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

O : Lilie est très ouverte aux propositions musicales. J’aime son côté exploratrice. C’est une vraie chanteuse qui allie douceur et puissance vocale. Elle est très créative.

L : J’adore ses compositions. Je trouve que son jeu de guitare est exceptionnel ; c’est ça qui fait qu’à deux, on peut avoir l’impression que nous sommes quatre. Je vais mettre aussi en avant sa différence qui est très intéressante car nous n’avons pas du tout la même manière de voir les choses et de les aborder. Le côté ouverture d’esprit est très présent également chez Owen ; si j’ai des idées qui viennent bousculer celle qu’il avait initialement, il va toujours tester et cela offre une vraie liberté qui est assez rare dans le milieu.

Votre culture musicale est-elle majoritairement commune ?

O : Je ne pense pas vraiment. Lilie a un côté cumbia ; musique Afro-Cubaine ; et chanson française et c’est quelque chose que je n’écoutais pas du tout à la base. Ma culture musicale est très Rock, Hard Rock, Art Rock et Rhythm and Blues. J’écoute aussi pas mal de Pop et de Jazz.

L : Ma culture est plus orientée Pop et chants du monde ; je me nourris de tous ces timbres, les voix m’attirent beaucoup.

Quels sont vos prochains projets ?

O : Nous avons déjà quelques nouvelles chansons arrangées que nous présentons au public sur scène.

L : Cela permet de les roder et de les modeler en fonction de la réception du public.

: La tournée se poursuit ; nous serons ce 17 juin au Marché des Créateurs Locaux à Jardin (38), demain, nous nous produirons pour la Fête de la Musique de St Jean de Bournay, le 05 juillet, nous serons au Festival Garçon La Note à Dijon et le lendemain, à Montagny-Les-Louhans…Des dates sont programmées jusqu’au 21 octobre où nous assurerons la première partie de Cats On Trees à Anemasse.

L : Nous réfléchissons au prochain single et à sa mise en images…Nous sommes dans l’optique de publier des singles inédits qui nous permettront de dessiner notre prochain disque.

Rencontre avec Tiny Shuttle au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Get The Williwaw » !
https://www.facebook.com/tinyshuttle
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