Rencontre avec Saandia au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son actualité et ses projets à venir !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteure, compositrice, interprète, musicienne autodidacte car je n’ai pas appris la musique à proprement parler, mon apprentissage s’est fait sur le tas. Je joue un peu de claviers ; c’est comme cela que je compose ma musique. Je suis Française mais d’origines Comoriennes et je suis très fière de ces origines.
La musique a-t-elle toujours été ton plan A dans la vie ?
Oui, ça a toujours été mon plan A même si je n’ai pas tout de suite su comme le mettre en action. Enfant, je voulais être avocate et chanteuse ou journaliste et chanteuse ; ça a toujours été la priorité absolue pour moi.
Un premier EP éponyme est paru début 2017, ta musique a-t-elle évolué depuis ?
Oui et je dirai même heureusement (rires). Ce premier EP était acoustique, il n’y avait pas vraiment de direction artistique qui avait été trouvée à ce moment-là. Même vocalement, je pense que ça a beaucoup évolué. J’ai beaucoup travaillé ma façon de chanter, j’ai pris des cours de chant afin de trouver un style qui soit plus personnel et j’ai affirmé un peu plus mes goûts.
Tu reviens avec « Dis-Le Moi » un titre en français, as-tu eu un déclic pour écrire dans notre langue ?
C’est arrivé un peu par accident. A la base, on m’avait proposé d’essayer d’écrire pour une autre artiste qui cherchait des chansons en français. Je n’écrivais absolument pas en français par pudeur je pense mais comme je n’avais rien à perdre après tout, j’ai essayé et en me prêtant à l’exercice, je me suis rendu compte que cela me plaisait bien. Comme je me sentais assez à l’aise de chanter ce titre, j’ai décidé de le garder pour moi et c’est parti comme cela.
Ton prochain titre sera en anglais, est-ce une façon d’illustrer le fait que la musique n’a pas de frontières ?
C’est assez joliment dit, je trouve ce raisonnement super même si je ne l’ai pas pensé comme cela à la base. Pour moi, la musique n’a pas de frontières car il y en a partout, dans tous les pays du monde et les gens peuvent être connectés et arriver à se comprendre même en ne parlant pas la même langue grâce à la musique et je trouve ça génial. Même moi en tant qu’auditrice, je n’ai pas besoin de comprendre toutes les paroles d’une chanson que j’écoute pour l’apprécier et pour qu’elle me fasse vibrer.
Partages-tu les mêmes choses dans les deux langues ou mets-tu une sorte de voile de pudeur en français par exemple ?
Quand j’écris une chanson, je ne sais pas à l’avance si je vais le faire en français ou en anglais. Ça vient assez instinctivement. Avant, j’écrivais en anglais afin de garder un filtre mais depuis, j’ai fait un petit travail sur moi et je me suis rendu compte que lorsque l’on est chanteur et que l’on veut transmettre des émotions aux gens, on ne peut pas mettre des filtres sinon ça ne fonctionne pas. Maintenant, je pourrai dire des choses aussi intimes en français qu’en anglais ; j’ai d’ailleurs quelques chansons en français qui sont très personnelles. Je ne m’arrête plus à cela, je me livre entièrement.
De quoi parles-tu dans « Dis-Le Moi » ?
« Dis-Le Moi » est un peu le dernier avertissement avant la fin d’une relation. Cette chanson parle d’une séparation qui est sur le point de se produire si la personne en face ne fait pas ce qu’il faut pour que les choses se remettent en place. C’est l’instant où il faut tout donner. C’est une dernière petite bouteille à la mer. Cette chanson évoque le moment où l’on se demande s’il y a encore quelque chose à sauver.
Ces deux premiers extraits originaux sont-ils représentatifs de ton album prévu pour la rentrée ?
Nous avons essayé de garder une certaine homogénéité dans l’album mais il y a des petites pépites comme « Dis-Le Moi » qui sont un peu plus en marge du reste car un peu plus « mainstream ». Tous les titres de cet album ont été produits de façon à ce qu’il y ait un son particulier et reconnaissable dans le traitement de la voix et dans les instruments choisis. Bien que « Dis-Le Moi » soit un peu différent du reste, il ne dénote pas dans cet album. Quant à « Do You Understand Me Now » qui est très festif, dansant et estival, il rentre plus dans l’ensemble des titres de l’album même si toutes les chansons ne sont pas dans la même veine. Je pense que ce disque sera un peu comme des montagnes russes en termes d’émotions et de ressentis.
Comment développerais-tu son titre « What If » ?
Si on osait, tout simplement. J’ai tendance à dire que what if ? est une question à laquelle on n’a jamais la réponse sauf si on essaie. C’est vraiment une invitation à se lancer afin de réaliser ce que l’on a toujours espéré ou rêvé en secret de faire. Et si on osait, et si ça marchait…Cela fait sens avec mon parcours dans la musique. J’ai mis dix ans avant de tout lâcher pour la musique et je ne le regrette vraiment pas aujourd’hui.
Comment nous décrirais-tu ton univers ?
Authentique, organique et sensible.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
C’est très éclectique car nous avons toujours écouté beaucoup de musique dans ma famille. Pour citer quelques artistes qui ont jalonné mon enfance et mon adolescence, je vais réponse les Destiny’s Child, Joe Dassin et Mike Brant car ma mère les écoutait beaucoup, Nina Simone, Michael Jackson, Prince, IAM et NTM que j’ai découverts grâce à mon grand frère, Jean-Jacques Goldman…
Quels sont tes prochains projets ?
Le 06 mai, je vais sortir une reprise de « Laisse Pas Traîner Ton Fils » de NTM. Le 19 mai, je serai en concert au FGO-Barbara. Une seconde chanson originale extraite de l’album sortira au mois de juin. Un clip pour « Dis-Le Moi » est en préparation et il devrait sortir d’ici le début de l’été. Quant à l’album, il est prévu pour la rentrée.