Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Juan de Berling Berlin au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie du premier album du groupe !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Layla Gras

(c) Layla Gras

Peux-tu présenter Berling Berlin à nos lecteurs ?

Avant de venir vivre en France à partir du second semestre 2016, j’avais déjà un groupe chez moi en Uruguay. J’ai quitté cette formation à Montevideo afin de poursuivre ma carrière musicale en France. Je suis venu ici pour faire des études en musique et c’est à la fin de l’année 2016 que j’ai ressenti le besoin de recommencer un groupe et de retourner dans le Rock car cela me manquait tout comme le fait de jouer devant un public. Comme je ne connaissais personne, j’ai posté une annonce sur le site Zickinf. A l’époque, je ne parlais pas si bien français et du coup, l’annonce était rédigée en anglais. J’ai d’abord rencontré Hugo qui est batteur ; je lui ai envoyé des morceaux que j’avais déjà composés, il a complètement capté le style et il s’est adapté parfaitement ; le recruter a été une évidence pour moi. Ensuite, j’ai engagé Quentin qui est le guitariste lead. Quand il est arrivé au studio, il avait une guitare Hollow Body Hagstrom et je me suis dit que c’était déjà un super instrument. J’ai tout de suite bien aimé sa façon de jouer et son énergie dans tous les aspects de sa vie. Quentin est vraiment un moteur. Ensuite, nous avons enrôlé Max qui est bassiste ; il a une autre vision de la basse, il est plus Jazzy mais Punk aussi, c’est vraiment particulier à lui et c’est très intéressant. Le groupe s’est donc formé de façon progressive. J’écris principalement les textes de nos chansons mais Hugo le fait aussi parfois et en ce qui concerne la musique, nous essayons de la composer en groupe. Pour ma part, je suis chanteur et guitariste dans cette aventure musicale.

A quoi devez-vous votre nom de scène ?

L’un de mes amis qui vivait à l’époque à Berlin et qui avait un studio à disposition m’a proposé que l’on y aille afin de faire une live session. Nous avons pris un FlixBus pour Berlin, le voyage a duré quatorze heures et cette aventure était un peu un quitte ou double ; soit nous revenions de Berlin en étant de véritables potes soit le projet s’arrêtait et aujourd’hui, nous sommes vraiment comme des frères. Nous sommes un groupe très soudé. Notre nom vient donc de ce voyage marquant pour nous. Par ailleurs, l’allitération Berling Berlin nous plaisait. Nous avons ajouté un g au premier Berlin afin que ce soit comme un verbe en anglais.

Avant de publier votre premier album, vous avez présenté notamment deux EPS, vous ont-ils servi à « trouver vos marques » ?

Tout à fait. Avant ce premier album, nous avons cherché notre identité. Nous avons sorti une live session, un premier single puis un second que nous avons enregistre en D.I.Y chez moi et ensuite deux EPS mais nous cherchions toujours notre son. Ce n’est que fin 2020, lors du second confinement, que nous avons changé notre façon de composer. Globalement, nous avons composé en jam et là, notre direction a été évidente.

(c) Layla Gras

(c) Layla Gras

Comment qualifierais-tu l’univers de Berling Berlin ?

Nostalgique, mélancolique et nocturne.

Votre musique se nourrit-elle des paroles de vos textes ou inversement ?

Je pense que nous trouvons d’abord la musique. Parfois, je trouve les textes pendant que nous composons et parfois, je dois m’isoler afin de trouver les mots qui vont bien avec la musique. Chaque mot a une musicalité et une intention.

A quoi renvoient ces premières émotions du siècle qui baptisent votre premier album ?

Nous parlons des émotions par lesquelles nous avons été tocuhés quand nous étions des gamins et cela a un rapport avec la pochette de notre album car cette photo intitulée « The Falling Man » représente l’une des victimes des attentats du 11 septembre 2001 à New York. Nous avons été frappés et impactés par cela ; nous étions très jeunes et nous avons vu ça partout où nous regardions à l’époque ; à la télé, dans les journaux…Ce titre d’album fait référence également aux émotions ressenties durant ces sept dernières années ; Trump élu président, le COVID, plus récemment la guerre en Ukraine…Nous ne croyions pas que ça allait être ainsi et pourtant, ces choses sont arrivées.

(c) Layla Gras

(c) Layla Gras

« In Foreign Land » qui ouvre ce disque serait-il la meilleure porte d’entrée dans votre univers ?

Non, pour ma part, je dirai que c’est plutôt une entrée en matière dans cet album. Certes, nous faisons de plus en plus une musique avec des synthétiseurs et des Pads mais nous ne faisons pas que cela.

Quelles thématiques abordez-vous sur votre premier album ?

Ce disque parle d’amour ; bien sûr ; de déracinement, de la vie nocturne, de mélancolie et de regrets.

Quel serait, selon toi, la force de proposition de Berling Berlin ?

Nos émotions, nos états d’esprit individuels, nos passions et nos peurs car elles conduisent notre volonté.

Un peu comme si vous étiez des pièces séparées d’un puzzle et qu’une fois réunies, elles créent un ensemble ?

C’est une façon imagée et très intelligence de voir la chose car chaque pièce est différente mais complémentaire.

(c) Layla Gras

(c) Layla Gras

Qui retrouve-t-on dans vos influences ?

C’est très varié. Certes, notre influence principale est le Post-Punk revival mais nous en avons aussi qui sont secondaires ; c’est un peu ce que l’on pourrait appeler de la valeur ajoutée. Pour citer quelques groupes, nous aimons bien Chromatics, Happy Mondays, New Order qui est une grande influence, Rendez-vous

Était-ce un challenge d’arriver à faire sonner votre musique en français et en espagnol ?

Bien sûr ! D’un point de vue personnel, j’ai toujours eu un peu de mal avec ma langue maternelle que j’ai toujours associée à la musique de chez moi dont je ne suis pas très fan et cela s’est malheureusement transposé au français. L’anglais a toujours été mon choix N°1 pour écrire, ça a été une évidence dès le début. Avec le temps, je me suis rendu compte que l’espagnol et le français sont deux très belles langues et comme nous avons à cœur de tenter de nouvelles choses, j’ai écrit dans ces langues afin d’essayer des sonorités différentes par rapport à la voix. Chaque mot est différent dans chaque langue et chaque mot possède une sonorité différente ; il n’y a pas de traduction parfaite ; on joue avec les langues comme si elles étaient des instruments différents en fait.

Rencontre avec Juan de Berling Berlin au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie du premier album du groupe !
https://www.facebook.com/BerlingBerlinBand
Commenter cet article