Rencontre avec Comme John afin d’en apprendre plus sur « Été 80 » !

Pouvez-vous présenter Comme John à nos lecteurs ?

Claire : Nous sommes deux sœurs ; Gaëlle et Claire ; originaires de Clermont-Ferrand et nous faisons de la Pop chic en français depuis près de dix ans. Nous sommes toutes les deux auteures et compositrices. Nous avons publié deux albums et notre EP « Été 80 » ; qui contiendra cinq titres ; sortira le 13 mai. Sur scène, Gaëlle chante et joue de la flûte traversière et pour ma part, je joue du ukulélé, du piano et je chante également.

Gaëlle : Nous enregistrons aussi des loops que nous rajoutons en live.

Comment deux sœurs choisissent-elles un pseudo masculin pour s’exprimer sur scène ?

C : C’est parti d’un quiproquo.

G : Il a fallu trouver un nom assez rapidement pour notre projet musical car nous avions commencé à faire des scènes avant d’en avoir un. J’ai pensé à nos influences et notamment à John Lennon. J’ai dit à Claire pourquoi on ne s’appellerait pas Lennon et elle a compris Les Nonnes.

C : En plus, à l’époque, nous portions des robes noires avec un col blanc. Je trouvais ça drôle comme nom du coup.

G : Quand Claire m’a montré les premières maquettes avec ce nom-là, je lui ai dit mais non Lennon comme John. Nous avons gardé ce nom qui est masculin ; effectivement ; mais nous ne sommes que deux filles dans le groupe.

C : Du coup, les gens se posent la question et cela permet d’avoir une petite anecdote.

Avez-vous toujours œuvré dans la musique l’une et l’autre ?

C : Nous faisons de la musique qui est notre passion en parallèle de notre deuxième vie professionnelle ; nous sommes dans la communication et dans l’immobilier. Nous avons été au conservatoire toutes les deux quand nous étions enfants. Durant environ dix ans, nous avons fait du solfège, de la chorale ; ce qui nous a permis d’avoir une culture classique ; nous avons travaillé des polyphonies de voix et cela s’entend dans nos chansons car nous aimons additionner nos voix même si nous ne sommes que deux.

G : Nous aimons beaucoup les harmonies et comme nous avons été nourries à la chanson française mais aussi avec des groupes Anglo-Saxons comme The Beatles et à la musique classique, nous avons fait un peu un mix de tout cela pour créer notre propre univers.

C : La musique a toujours été présente chez nous grâce à nos parents qui ne sont pas musiciens mais mélomanes.

Comment décririez-vous l’univers de votre projet musical ?

G : Pop Chic et le côté chic, nous voulons qu'il ressorte ; pas forcément à travers les chansons mais plutôt sur scène.

C : Nous sommes assez contrastées. Nous parlons beaucoup et nous aimons bien rigoler mais nos chansons sont plutôt douces et sentimentales. Nos chansons font ressortir ce qu’il y a au fond de nous.

Vous avez déjà deux albums à votre actif alors pourquoi revenir avec un EP ? Est-ce parce qu’« Été 80 » présente une nouvelle direction musicale ?

C : Parce que nous sommes des feignasses et que nous n’avons fait que cinq titres (rires).

G : Nous n’avions pas envie d’attendre surtout après ces deux dernières années. Nous avions des chansons d’avance qui n’avaient pas trouvé leur place dans nos précédents disques.

C : Dans les arrangements, en tout cas. C’était moins bucolique et plus rythmique et nous avons cherché comment habiller ces chansons. Pour répondre à la seconde partie de ta question ; effectivement, nous évoluons au gré des disques. Nous avons commencé très chanson avant de basculer dans la chanson Pop plus retro années 60 et sur « Été 80 », nous sommes plus dans ce que l’on pourrait appeler de la Fresh Pop, les sonorités sont plus électroniques. Comme ce style est un peu nouveau, cet EP nous permettra de jauger un peu notre public. Auparavant, il y avait pas mal de mélancolie dans nos chansons alors que ce nouvel EP est très solaire et positif. Avec « Été 80 », nous avons voulu sortir de la bulle du confinement en dévoilant des chansons qui libèrent.

A quoi fait référence cet été 80 qui donne son nom à votre EP ?

C : C’est une époque que nous aurions bien aimé vivre.

G : Ni l’une ni l’autre n’a vécu cet été 80 car nous n’étions pas encore nées. Nous aimons cette période-là qui revient beaucoup d’ailleurs en musique.

C : Nous aimons le côté retro-vintage.

« Été 80 » était déjà présent sur « Douce Folie »…Pourquoi et comment avez-vous voulu remixer ce titre ?

C : Nous aimions beaucoup ce titre présent sur cet album paru en 2020. Comme nous étions dans une dynamique de créer de nouveaux arrangements, nous avons hésité entre mettre « Été 80 » sur ce disque ou le garder pour l’EP. Ce titre était entre les deux. L’arrangement que nous avons fait pour l’album est resté dans ce côté rétro mais les paroles collaient bien aux arrangements Electro que nous avons fait sur l’EP.

Pour rester dans le thème de cette chanson…Quels seraient vos plus beaux souvenirs estivaux ?

C : Tous les étés, nous allons en Espagne car nous y avons un petit pied-à-terre familial. Toujours à la même période au mois d’août. Coucher de soleil, vacances en famille…

G : …des vacances simples dans ce petit cocon en bord de mer.

Quelles thématiques abordez-vous sur votre EP ?

C : Les thématiques sont assez diverses même si elles sont toujours plus ou moins liées à l’amour que nous abordons de façon plus moderne et peut-être moins poétique/classique qu’auparavant. Nous avons pensé les chansons de notre EP comme des petites scénettes. Dans la chanson « Été 80 » qui est très descriptive, quelqu’un est au bord d’une piscine est revit un amour de vacances. « Lassée » parle d’une fille qui en a marre, elle est dans une relation qui ne va nulle part.

G : « Soudain » parle d’une fille qui marche dans la rue et elle est suivie. Ça peut se terminer bien ou pas.

C : « Vidéo » parle des réseaux sociaux ; dans cette chanson, nous abordons notre rapport à eux de manière décalée. « Piste Vide » est plus dark.

G : Ces chansons sont des parenthèses de vie que chacun pourra s’approprier par rapport à sa propre histoire. 

Qu’est-ce que chacune mettrait en avant chez l’autre ?

C : Gaëlle est tout le temps partante, elle est très flexible et rigolote.

G : Claire est dynamique, organisée et solaire.

C : Nous nous complétons bien !

Quels sont vos prochains projets ?

C : L’EP sortira le 13 mai et le clip qui illustre « Été 80 » arrivera lui aussi dans quelques jours. En ce qui concerne le live, nous jouerons le 13 mai à la MJC du Vieux Lyon et le 20 mai à La Baie des Singes à Cournon. Nous allons faire la première partie de Bénabar sur un festival en août. Nous continuons à écrire pour la suite !

A quoi ressemble le live ?

C : Nous avons deux formules ; soit nous jouons toutes les deux, soit nous sommes en full band basse-guitare-batterie avec trois garçons pour équilibrer un peu. Quand nous sommes que toutes les deux, nous faisons pas mal de piano-voix, il y a un côté rigolo entre les chansons et quand les garçons sont là, c’est vachement plus pêchu. Pour le live, nous avons retravaillé les chansons de l’EP, elles ne sont donc pas exactement les mêmes. Il y a un côté Electro mais aussi quelque chose de très Pop.

G : Forcément, la basse, la guitare et la batterie rajoutent de l’énergie. Et pour nous, quoi qu’il en soit, c’est sympa d’avoir des garçons avec nous.

Ce sont en quelque sorte vos Johnettes ?

(Rires)