Retrouvailles avec Rose Tiger au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de l’EP « Act I - The Shallows » !

Comment as-tu rencontré Domi Hawken et Irene González qui ont rejoint ton projet Rose Tiger ?

Je connais Domi qui est Anglaise depuis pas mal de temps ; notre rencontre remonte à 2014, elle nous aidait à écrire les textes dans mon ancien groupe Air Bag One quand elle a habité à Paris durant deux ans. Quand j’ai déménagé à Londres pour écrire mon album, j'ai repris contact avec elle et je lui ai proposé de rejoindre le projet. Quant à Irene, ça n’a rien à voir puisque j’ai fait sa connaissance sur Gumtree ; l’équivalent Anglais du Bon Coin. J’ai tout simplement passé une annonce car je recherchais une chanteuse qui puisse jouer du clavier. J’ai mis un lien avec les chansons que j’avais commencé à écrire et le jour même, trois filles m’ont contacté, la première était Irene et c’était la bonne.

Peux-tu nous en dire plus sur chacune de tes deux complices et sur ce qu’elles ont apporté à Rose Tiger ?

Domi et Irene incarnent Camelia et Abby dans mon opéra Rock. Dans l’histoire, ces deux personnages sont complètement opposés ; l’un est lumineux et bienveillant alors que l’autre est beaucoup plus dark et un peu torturé ; et dans la vraie vie, elles sont exactement comme cela. L’une est très réactive, très impliquée, hyper positive et l’autre est beaucoup moins expressive, beaucoup plus dark et elle fait les choses plus à l’arrache mais elle est vraiment très forte quand elle chante. Sur cet album, j’ai tout écrit moi-même, elles ont donc apporté leurs voix et leur interprétation. Elles ont joué sur l’album et on les retrouve à mes côtés en live. Visuellement, je trouvais ça cool d’être trois d’autant que j’en avais un peu marre d’être tout seul. Si le projet évolue, peut-être qu’elles s’impliqueront plus un jour dans l’écriture.

Vois-tu votre EP « Act 1 – The Shallows » comme un nouveau départ ; une réinvention ; par rapport à ce que tu as fait auparavant d’un point de vue musical ?

Oui, exactement car auparavant, j’étais plus dans quelque chose d’assez années 80 et un peu Electro. J’ai respecté ce que j’avais déjà évoqué lors de notre première rencontre il y a quelques années, je suis parti dans un projet plus roots, un peu années 70, avec beaucoup de voix, des guitares et moins de synthé. Comme ce nouveau projet est assez différent, j’ai même hésité à changer de nom d’autant que maintenant, nous sommes trois à chanter. L’ADN a pas mal changé.

Un premier acte en appelle d’autres…Ce nouveau projet a-t-il été pensé de manière conceptuelle ?

Oui, l’album qui sortira l’année prochaine est divisé en trois EPS et chacun de ces disques est un acte qui raconte l’histoire de Wendy, Abby et Camelia. La première partie se passe dans une cité souterraine, la seconde abordera plus l’ascension vers la ville à la surface où les personnages devront accomplir une mission et la troisième sera l’acte final et en gros, ce sera la baston.

A quoi ressemblent ces bas-fonds qui donnent leur nom à ce premier acte ?

Pour ce premier acte, je me suis inspiré du jeu vidéo Final Fantasy VII dans lequel il y a quelque chose d’un peu similaire qui s’appelle les taudis. Dans ces bas-fonds, il n’y a pas de soleil car cette ville se situe complètement sous terre. Il y a quand même de la hauteur car c’est très profond. Sur notre planète, ça ressemblerait aux favelas. Il y a des routes et des immeubles en béton, des gangs qui se battent entre eux et des dinosaures même si je ne sais pas comment ils arrivent à survivre.

Quelles thématiques abordez-vous sur cet EP ?

La thématique de la fuite est assez récurrente ; le personnage principal rêve d’aller voir le soleil à la surface. Ce disque parle d’amour également car Wendy et Abby s’aiment sans vraiment se l’avouer. J’ai été inspiré par une séance d’hypnothérapie pour la chanson « Could Be A Fantasy » qui parle plutôt d’angoisses et de questions sans réponses. Dans cet EP, il y a un peu une quête de réponses et de liberté.

Je trouve qu’il y a un côté « The Rocky Horror Picture Show » sur ce disque…As-tu pensé à ce film et à sa B.O pour ton nouveau projet ?

Totalement ; ça a été l’une de mes inspirations principales mais encore plus dans l’imagerie et le côté vestimentaire un peu Glam. Musicalement, je connaissais un peu la B.O mais je n’ai vraiment écouté les morceaux qu’une fois après avoir commencé à écrire les chansons pour ce projet. Je n’ai pas essayé de refaire techniquement le même style de musique. 

Sur scène, allez-vous présenter un  show très visuel et/ou assez théâtralisé ?

C’est mon rêve mais pour l’instant, nous n’avons pas vraiment les moyens pour ajouter un peu folie sur scène. Nous n’en sommes qu’au début du groupe et pour le moment, nous tâchons déjà de bien jouer nos chansons en live. A terme, le but serait de présenter quelque chose d’assez flamboyant et de Glam qui irait bien avec la musique.

Pourquoi n’avez-vous pas lancé ce projet à trois plus tôt alors que vous aviez sorti « A Million Hearts » en décembre 2019 ? Est-ce que la pandémie vous a permis de le « fignoler » ?

Bien vu ! Quand nous avons fait « A Million Hearts », j’étais un peu entre deux eaux. J’avais cette idée d’opéra Rock mais il n’était pas encore écrit alors que j’avais cette chanson que je voulais interpréter à trois avec deux filles. Nous avons enregistré cette chanson que j’adore et elle est sortie comme ça sans label. Ce morceau est un petit plaisir, c’est un entre-deux car il n’est plus dans l’ancien projet mais pas encore dans le nouveau. En ce qui concerne la pandémie ; le premier EP a été enregistré juste avant le confinement et s’il n’y avait pas eu le COVID, le projet aurait vu le jour beaucoup plus vite. Notre but à la base était de jouer à Londres ; chose que nous n’avons pas pu faire. Durant cette période, c’est certain que j’ai eu le temps de réfléchir à ce projet mais je ne dirai pas que ça nous a aidés, nous avons été plutôt retardés dans notre lancée. En revanche, pendant le confinement, j’ai signé avec un label qui m’avait contacté et ça, c’était cool.

Doit-on s’attendre à des surprises dans les prochains EPS à venir ?

Pas vraiment car au final, ces trois EPS constitueront un album qui a besoin d’être cohérent. Même si cela évolue un peu au fil des EPS, j’ai gardé une ligne directrice. Les seules surprises seront de nouvelles chansons ; certaines un peu plus folles que celles du premier acte ; mais  il n’y aura pas de français ou de guests à l’exception d’Halo Maud que l’on retrouve sur « Abby’s Song ».

Quels sont vos prochains projets ?

Nous allons jouer au NO.PI Paris le 08 avril et le 23 mai, nous serons au MOTH Club à Londres. Le prochain extrait de l’EP sera « Abby’s Song » pour lequel nous venons de tourner un clip en compagnie d’Halo Maud. Des live sessions sont prévues. L’acte II sortira à l’automne et l’album en début d’année prochaine. Il y aura un très beau vinyle.