Rencontre avec H au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur, compositeur et interprète. Je joue de guitare mais principalement pour composer. Mon premier EP baptisé « Mauvaise Vie » ; que j’ai arrangé avec Pierre Guillot qui a quasiment joué tous les instruments présents sur ce disque ; est sorti le 18 mars.
Pourquoi as-tu choisi une simple lettre comme nom d’artiste ?
C’est une longue histoire ! J’ai cherché un nom durant dix ans et un jour, j’ai trouvé celui-là. Derrière cette lettre, il y aussi le mot hache et j’aime bien ce côté coupant ; ça me parle et à un moment, il fallait trancher. Pour le moment, tout le monde me dit que l’on ne me trouve pas en termes de référencement ; j’espère que cela viendra.
Quel a été le déclic pour dévoiler ton premier EP baptisé « Mauvaise Vie » ?
Je ne sais pas s’il y a eu un déclic…Cet EP est un vrai projet sérieux ; c’est le premier que j’aime vraiment. J’avais envie de me présenter avec ce disque afin d’essayer de vivre de la musique. Ca fait longtemps que je rêve de cela mais la vie a fait que je n’ai pas pu m’y mettre réellement auparavant. Peut-être que le confinement y a joué…
Peux-tu expliciter le titre de ton disque ?
Tout d’abord, c’est le titre de l’une des chansons présentes sur cet EP. Je voyais cela presque comme quelque chose de marrant. On voit ça comme quelque chose de très triste alors que pour moi, c’est presque du second degré. Par ailleurs, ce titre représente bien le projet globalement car les thèmes abordés sur cet EP sont assez durs.
De quoi parles-tu sur ce premier pas discographique ?
Beaucoup de moi de manière globale, de solitude, d’abandon, de la perte d’amis, de déception, d’amour, de Paris par le biais d’une errance…
Peux-tu nous en dire plus sur la pochette qui illustre « Mauvaise Vie » ?
Je voulais un dessin afin de ne pas me montrer forcément. Je trouvais ça marrant d’avoir une autre approche plutôt que juste mettre une photo de moi. Ce dessin a été réalisé par un enfant de mon entourage. Je lui ai donné les grandes lignes, je l’ai laissé faire et franchement, c’était parfait. Deux routes sont dessinées, l’une mène vers une belle maison avec un jardin et des petites fleurs et l’autre où il y a un panneau mauvaise vie et bien évidemment, je marche sur celle-là ; je suis entouré de serpents et de cafards et j’ai un nuage de pluie au dessus de ma tête.
Ce premier EP synthétise-t-il la direction musicale que tu comptes suivre à l’avenir ou expérimentes-tu toujours de nouvelles voies ?
Je suis prêt à expérimenter mais j’aime assez bien la direction que nous avons prise sur cet EP ; chanson Française qui sonne moderne ; il y a pas mal d’auto-tune mine de rien pour les effets. Comme j’écoute pas mal de choses actuelles, j’avais envie que ça sonne moderne mais nous n’avons pas fait complètement du 2022 car nous voulions que cet EP demeure intemporel afin que l’on ne dise pas que ce disque vieillit mal avec le temps.
Quels sont les premiers retours sur « Mauvaise Vie » ?
Beau mais triste, ce sont souvent les retours que l’on me fait. Même si j’ai tiré le fil larmoyant sur la chanson « Mauvaise Vie », je trouve qu’il y a des notes plus positives dans les autres titres de l’EP. Pour moi, « Chagrin D’Amour » est une chanson quasiment comique ; c’est du premier degré et demi.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Poétique, mélancolique, cathartique, déprimant pour certains mais pas pour moi.
Que retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Beaucoup de choses ! Durant mon enfance, j’écoutais en gros ce que mon frère passait à la maison ; des artistes tels que Renaud et Gainsbourg. Beaucoup de Rap ; ça m’a grave influencé sur l’écriture d’une certaine manière. Beaucoup de Reggae, de chanson Française ; Mano Solo, les Têtes Raides, Benjamin Biolay dont je suis devenu un inconditionnel depuis « La Superbe ». J’écoute tout ce qui sort ; je garde une oreille sur ce qui se fait à droite à gauche.
Sur tes réseaux sociaux, tu as partagé quelques covers en acoustique, cet exercice est-il devenu un « passage obligé » selon toi ?
Tout à fait ! Avec des émissions comme Nouvelle Star et compagnie à l’époque, les gens se sont pris au jeu de refaire des chansons à leur sauce. Reprendre des chansons un peu imprévisibles, c’est marrant à faire ; pour ma part, la première a été « Prenons Notre Temps » des Poetic Lover que j’ai beaucoup écoutée quand j’étais ado. J’ai repris également Eva Queen car ma nièce l’adore. C’est un passage oblige mais c’est aussi une approche plus cool que ses propres textes surtout pour moi qui écris des choses sombres. C’est plus détendu en reprenant les Poetic Lover ; j’ai même fait rire des gens.
Quels sont tes prochains projets ?
Un clip illustrant l’un des morceaux de l’EP devrait prochainement voir le jour. J’écris plus au moins tout le temps pour la suite car j’ai envie de présenter un second projet rapidement afin de battre le fer tant qu’il est chaud. Le live doit venir… et j’aimerais trouver un label afin d’avoir une structure qui m’aide car à l’heure actuelle, je suis tout seul à tout gérer.