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Rencontre avec Chaos Heidi au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier single en solo !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Chaos Heidi au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier single en solo !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice et interprète. Chaos Heidi est un projet que je qualifierai de polymorphe ; même s’il est plutôt Electro-Rock, il y a des influences assez variées dedans, parfois un peu Pop, parfois un peu Trip Hop. Le chant est mon premier instrument et comme j’aime beaucoup jouer avec les registres de voix, cela donne de la diversité à mon projet, d’où le côté polymorphe. Je chante principalement en français avec un petit peu d’anglais de temps en temps mais mon premier single « The Devil Knows » qui vient de sortir récemment, lui, est entièrement en anglais et c’est le seul de mes morceaux qui l’est. A côté de mon projet musical, je donne des cours de chant ; je me suis spécialisée dans le Rock, le Metal et les voix saturées car crier est une technique comme une autre ; mais j’en donne de moins en moins car je me consacre de plus en plus à ma musique.

D’où vient ton nom de scène ? On pourrait y déceler des choses totalement opposées…

Effectivement, on peut y voir la juxtaposition de deux contraires ; le chaos et Heidi,l’héroïne du dessin animé du même nom. La petite fille qui vivait dans la montagne en a eu marre d’être gentille et elle a mis un peu le bordel d’où le chaos (rires). En revanche, cela fait référence au chaos jubilatoire qui sert à tout reconstruire une fois que l’on a un peu tout pété. Par ailleurs, la petite anecdote cachée dans l’anecdote, c’est la référence au groupe de Metal Sepultura qui a sorti en 1993 un album qui s’intitule « Chaos A.D » et j’avais pris mon pseudo il y a longtemps en faisant ce petit clin d’œil-là.

Est-ce la fin de Funny Ugly Cute Karma qui a été le déclic pour évoluer en solo maintenant ?

Oui, effectivement, ça a été un déclic. F.U.C.K qui se retenait mieux que Funny Ugly Cute Karma était mon premier projet à moi, car auparavant, j’avais été chanteuse dans d’autres groupes. Ce projet dont j’étais à l’initiative était orienté Rock-Metal mais déjà assez crossover, car on y mélangeait beaucoup de choses différentes. F.U.C.K a duré environ deux ans et puis, la vie, j’ai envie de dire…ce sont des choses qui arrivent quand on est dans un groupe et que cela implique plus d’une personne. Ce projet-là n’a pas été plus loin, alors que mon projet solo, à moins d’une scission avec moi-même, devrait bien se passer (rires).

Artwork Chaos Heidi

Artwork Chaos Heidi

« The Devil Knows » ton premier single est très différent de ce que tu faisais auparavant, ce morceau marque-t-il une rupture totalement assumée ou est-ce un trait d’union entre ton avant et ton après ?

Je comprends que cela donne une impression de grosse rupture pour les auditeurs mais c’est moins le cas pour moi car j’ai toujours été hyper éclectique. J’ai toujours écouté et fait un peu de tout même si c’était toujours assez cadré à l’intérieur de mes projets respectifs et que j’avais fait beaucoup de choses très estampillées Rock-Metal auparavant. « The Devil Knows » marque une grosse transition mais mine de rien, la thématique du diable fait un pont en quelque sorte avec l’univers Rock-Metal, même si le style est très différent car je pose des bases plus Electro voire même Trip Hop. Pour moi, « The Devil Knows » est une évolution qui me paraît naturelle.

De quoi parles-tu dans ce titre ?

Je parle de pacte avec le diable. C’est un sujet qui a été souvent traité dans le cinéma et dans la littérature mais ce n’est pas une simple histoire de fille qui passerait un pacte avec le diable, car j’y ai mis de la symbolique. Je trouvais ça rigolo de me présenter avec ce titre qui laisserait sous-entendre que j’ai pactisé avec le diable et que ça va m’aider dans ma carrière. Il y a du second degré dans ce morceau, il y a le fait d’aller vers la liberté, de casser les codes, d’oser des choses…le diable est cette petite voix qui nous murmure des choses à l’oreille, c’est notre instinct. Souvent, nous n’écoutons pas cette voix alors qu’il faudrait la suivre. Il faut écouter son diable !

Peux-tu nous en dire plus sur la symbolique présente dans le clip qui l’illustre ?

Il faut savoir que ce clip a été construit à partir du lieu. Durant le confinement, nous avons eu une super opportunité de pouvoir tourner ce clip dans ce cinéma qui se situe à Beaumont-sur-Oise où j’habite. La mairie a mis à disposition ce cinéma au style art déco aux artistes qui avaient des projets. Parmi mes titres, « The Devil Knows » était celui qui collerait le plus au lieu car beaucoup de films font référence au pacte avec le diable et aux démons. Nous avons eu l’idée de mettre en scène une projection durant laquelle on diffuse sur l’écran une sorte de medley de films et cette héroïne qui arrive dans ce cinéma en étant poursuivie par une espèce de démon dansant qui se rapproche dangereusement. L’idée était de se servir de ce décor pour raconter quelque chose autour de ce démon qui rentre dans la vie de cette héroïne et qui n’a pas l’intention de se barrer.

Screenshot du clip réalisé par Cécile Delpoïo

Screenshot du clip réalisé par Cécile Delpoïo

Le double était déjà présent dans la vidéo de « Nuage de Maux », est-ce l’une de tes principales sources d’inspiration ?

Plus que le double, je dirai plus précisément la dualité. Je suis beaucoup dans les contrastes et dans l’opposition. Ce sont des choses qui me caractérisent tant musicalement que dans les thématiques au niveau des textes. Ce côté double qui était déjà présent dans le clip de « Nuage de Maux » - bien vu - revient car c’est une façon de montrer et d’assumer que l’on a plusieurs personnes, plusieurs aspects, plusieurs facettes en soi et que ce n’est pas spécialement bien ou mal ; c’est juste là.

Où te situerais-tu vocalement parlant sur ton premier EP à venir ?

Par rapport à ce que j’ai fait auparavant, ça sera plus calme (rires). Au niveau vocal, je vais explorer des choses que j’ai relativement peu faites jusqu’alors. Je vais être sur des choses plus posées, à la limite de voix presque soufflées parfois comme ce que l’on peut retrouver chez Billie Eilish qui est l’une de mes références, ou dans le Trip Hop. Il y aura quand même encore des petits moments un peu plus envoyés où je donne de la voix, car il ne faut pas déconner non plus (rires). J’ai plus axé sur le texte car c’était la première fois que j’écrivais ainsi en français. Ce que j’avais envie de raconter passait avant toutes éventuelles prouesses vocales. Il fallait que la voix serve le propos. Si cela nécessitait d’être plus douce notamment parce que j’ai fait pas mal de choses introspectives, c’est comme cela que j’ai interprété ces titres.

Vois-tu ce premier EP comme une nouvelle naissance ?

Oui, bien sûr et c’est même à se demander, si on ne voit pas une nouvelle naissance à chaque nouveau disque. Nouvelle naissance, nouveau projet, premier projet solo. Je ne me suis pas mis de pression en me lançant dans ce projet avant le premier confinement, j’ai laissé venir ce qui avait envie de venir et quand j’ai eu plusieurs titres, j’ai pu vraiment me dire que j’avais un nouveau projet.

Rencontre avec Chaos Heidi au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier single en solo !

Peux-tu nous en dire plus sur tes inspirations musicales qui sont très éclectiques ?

Si je remonte à l’adolescence ; l’origine, la naissance ; c’était très Rock-Metal, Iron Maiden a été l’un de mes groupes préférés pendant des années, Rage Against The Machine, System Of A Down…Dans le Trip Hop, des groupes tels que Portishead, Morcheeba, Massive Attack…Dans l’Electro, je pourrais citer Daft Punk. Ce sont des groupes qui ont des influences variées eux-mêmes. Ces dernières années, j’ai découvert Billie Eilish dont je suis super fan. J’adore également Twenty One Pilots, Eminem et en ce moment, j’écoute en boucle Orelsan. Je suis capable d’aller piocher dans quasiment tous les styles à partir du moment où il s’y passe quelque chose qui me parle ; ça peut être la voix, le texte, la musique, un mix de tout cela. Je ne suis vraiment pas fermée à un seul style. Même quand je faisais du Rock-Metal, qui est un milieu réputé comme étant plus de niche, j’étais déjà très éclectique dans mes goûts et ça n’a pas changé.

Quels sont tes prochains projets ?

L’EP est le projet de 2022 ; j’ai des titres qui sont prêts et nous réfléchissons en équipe avec mon label Suxeed Music sur la meilleure façon de présenter ce disque. Indépendamment de la parution de l’EP, je commence à préparer le live. Je consacre beaucoup de temps et d’énergie à ce projet, j’essaie vraiment de me concentrer dessus et je continue à écrire et à composer de nouveaux morceaux.

Rencontre avec Chaos Heidi au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier single en solo !
https://www.facebook.com/chaosheidisinger
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