Rencontre avec Ryan Egan au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Weeknights » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur, compositeur, interprète et réalisateur de ma musique. Je suis Américain, j’ai grandi dans le New Jersey avant d’aller vivre à New York et maintenant, j’habite Paris. Je suis multi-instrumentiste, j’ai commencé mon apprentissage par la batterie et le chant et ensuite, j’ai appris à jouer de la guitare, du piano, de la basse avant de m’intéresser également à ce que nous appelons en anglais DAW (Digital Audio Workstation). Je me suis formé en autodidacte, en regardant des tutos et aussi avec des potes musiciens. Quand j’ai atteint un certain niveau, j’ai pu donner des cours dans une école de musique. Avant de me lancer en solo, j’ai fait partie de pas mal de groupes dans lesquels j’étais chanteur.
Tu as commencé ta carrière aux Etats-Unis avant de venir t’installer en France, quel a été le déclic pour emménager à Paris ?
Ma femme est Française et durant les six années qui ont précédé notre emménagement à Paris, nous avions pour habitude d’y venir régulièrement pour les fêtes et les vacances. Après tout ce temps, j’ai trouvé que c’était une opportunité à saisir afin de devenir parfaitement bilingue. Pendant plusieurs années, j’ai essayé d’apprendre la langue à New York mais rien ne vaut le fait d’être complètement immergé dans une culture. Par ailleurs, nous avions déjà de la famille et des amis ici et venir vivre à Paris me permettait d’être un peu différent ; à New York, je suis juste un Américain parmi d’autres Américains. Et aussi, à Paris, je trouve que la scène musicale est très intéressante d’un point de vue créatif et qu’elle est très ouverte.
Ton premier album « Soft Power » sortira en avril 2022, pourquoi as-tu attend aussi longtemps pour proposer un long format?
Très bonne question ! Quand j’ai commencé en solo, faire un album me semblait moins important pour développer mon projet musical ; j’ai préféré sortir des EPS et des singles avant de présenter ce premier album dont « Weeknights » est le premier extrait. A notre époque, il est important d’étaler les titres avant de sortir un album car comme les gens fonctionnent plus par playlists, ils peuvent plus facilement s’approprier une chanson et avoir envie de découvrir ton univers. Pour ma part, après avoir sortir plusieurs morceaux différents ces dernières années, j’ai voulu m’atteler à un projet plus conséquent et cohérent. Je suis très fier d’être allé au bout de ce projet avec un réalisateur très cool.
Comment vois-tu ton évolution musicale depuis tes débuts ? As-tu beaucoup exploré ces dernières années ?
Je crois que j’ai beaucoup évolué. Au départ, je venais du Rock et je n’avais pas d’expérience dans la production. J’ai fait mon premier EP avec un réalisateur qui a pas mal influencé le son de ce disque, c’était cool pour moi mais ensuite, j’ai eu envie de trouver ma propre patte. Je me suis mis à apprendre chaque jour tout seul chez moi et j’ai sorti régulièrement des titres durant les deux années qui ont suivi. J’étais obsédé par l’idée de jouer moi-même de tous les instruments mais je me suis rendu compte que la meilleure musique que pouvait faire était celle qui était née de collaborations. Il y a une évolution constante et beaucoup d’exploration et à vrai dire, je continue toujours à chercher mon propre son.
De quoi parle « Weeknights » ton nouveau titre ?
J’ai écrit ce titre juste avant notre déménagement en France. Pour moi, « Weeknights » est un morceau entre mes deux pays, entre mes deux villes ; Paris et New York. Cette chanson est assez méditative. Dans « Weeknights » qui est une sorte de déambulation nocturne, je parle de solitude mais aussi des rencontres que l’on peut faire dans les grandes villes ; les coups d’un soir. Dans cette chanson, deux personnes se rencontrent, se branchent mais elles ne tombent pas amoureuses. C’est un peu une lovesong mais juste pour le fun.
Donne-t-il l’atmosphère de « Soft Power » ?
Ce pense que ce titre est une bonne représentation de ce qu’est cet album que nous avons enregistré à l’ancienne. Même si c’est assez retro, je ne suis pas obsédé par la musique vintage. « Weeknights » est une bonne porte d’entrée pour découvrir « Soft Power ».
Quelle esthétique vas-tu développer autour de « Weeknights » et de « Soft Power » ?
J’aime bien la couleur bleue comme on peut le voir sur le blouson que je porte sur la pochette de « Weeknights ». Pour l’instant, c’est en cours de réflexion mais je me vois bien développer quelque chose de lo-fi, d’un peu retro.
Qu’apprécies-tu dans le travail de Kevin Basko avec qui tu as œuvré sur ce disque ?
J’ai envoyé un message à Kevin car j’ai beaucoup apprécié son travail sur son projet Rubber Band Gun. Même si la musique de Kevin est plus retro, plus 60’s, je pensais qu’en faisant passer ma musique par son filtre, cela donnerait quelque chose d’intéressant. Lorsque nous avons collaboré ensemble, j’ai aimé sa musicalité, la fluidité dans son travail, son ouverture d’esprit mais aussi son style de vie. Il faut savoir que Kevin m’a accueilli chez lui durant deux semaines à Philadelphie et j’ai trouvé cela très généreux de sa part. Kevin est quelqu’un de très humain qui a à cœur de faire des disques qualitatifs. J’ai eu de la chance de le rencontrer !
Comment décrirais-tu ton univers ?
Honnête, romantique, parfois mélancolique et comme j’aimerais construire une carrière sur le long terme, j’aimerais que cet univers évolue en fonction de ma propre évolution au fil des années.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Bob Dylan, Stevie Wonder, Kanye West, Prince, The Beatles, James Blake, D’Angelo, Björk, Rufus Wainwright, Leonard Cohen…Ces artistes font partie de mes préférés et ils m’ont influencé même si cela ne se retrouve pas de manière claire dans ma musique.
Imagines-tu t’exprimer en français à l’avenir ?
J’ai récemment chanté en Français à mon mariage ; j’ai interprété « La Javanaise » car c’est notre morceau à ma femme et moi mais j’imagine que c’est aussi le cas pour beaucoup de couples. C’était très cool d’autant que j’étais accompagné par un groupe qui jouait en live. J’ai envie de faire des collaborations avec des artistes Français et pour tout te dire, j’ai déjà écrit une chanson en français mais elle ne sera pas dans l’album. J’aimerais beaucoup faire un titre qui mélange deux langues comme a pu le faire Dua Lipa avec Angèle. Je pourrais chanter dans ma langue et les autres artistes dans la leur et cela pourrait me permettre de toucher d’autres publics sans m’arrêter à une seule langue. Ca pourrait être un but à long terme !
Ryan Egan - Weeknights (Official Video)
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