Rencontre avec JW Francis au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son second album !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis musicien, auteur, compositeur et interprète. J’ai grandi en Oklahoma, dans le Vermont et à Paris de mes 12 à 18 ans. Dans mon projet musical, je ne produis pas, c’est mon ami Sahil Ansari qui finalise tout. Je joue de la guitare, de la basse et de la batterie. 

Dirais-tu que la musique a été une évidence pour toi ou y es-tu venu sur le tard ?

Quand j’ai emménagé à Paris, j’ai vu une petite annonce de quelqu’un qui cherchait un prof de guitare et moi, je cherchais à gagner de l’argent. Je me suis mis à la guitare afin de l’enseigner et ça a été évident que j’allais faire cela toute ma vie ; pas de donner des leçons mais faire de la musique ; même si avant de me lancer professionnellement parlant, j’ai été l’assistant d’un grand économiste à New York durant cinq ans. J’ai quitté mon job, je suis parti faire de la randonnée sur le Sentier des Appalaches durant quatre mois ; j’ai marché 1600 miles ; et maintenant, je présente mon second album « Wanderkid » sur scène en Europe.

« Wanderkid » s’inscrit-il dans la continuité de « We Share A Similar Joy » paru l’an dernier ?

Absolument ! C’est la même pensée ; c’est le même fil que je suis. Je vois ce disque comme le chapitre 2.

Peux-tu nous parler du concept de ce second album ?

Cet album parle d’un personnage qui est un antihéros. Wanderkid veut tout quitter ; sa vie, son job…

« Wanderkid » est-il né d’un fantasme ou d’une « réalité » ?

Wanderkid, c’était moi l’an dernier. Comme beaucoup de monde durant la pandémie, je me suis posé des questions et j’ai repensé ma vie. J’ai écrit l’album, nous l’avons enregistré et après l’avoir écouté, je l’ai vécu, je me suis dit qu’il était temps de faire tout ce dont ce disque parle. J’ai quitté mon job, je suis allé vivre dans la forêt pendant quatre mois et maintenant, j’en sors pour aller faire des concerts (rires). Wanderkid était un fantasme qui est devenu une réalité.

Quelles thématiques abordes-tu sur ce nouveau disque ?

Le thème principal de cet album est le désir de liberté sous toutes ses formes.

Comment as-tu voulu ce disque d’un point de vue émotionnel ?

Comme sur des montagnes russes, il y a des hauts et des bas. Au travers de cet album, je voulais exprimer quelque chose qui tient de l’urgence. C’est maintenant et pas demain ; comme ce qu’illustre la locution Carpe diem.

Vas-tu proposer également une version audio book pour « Wanderkid » comme cela avait été le cas pour ton précédent disque ?

Je voulais faire quelque chose de différent par rapport à mon précédent disque. Durant les quatre mois de mon périple, j’ai écrit des petites fables en marchant et je m’étais dit que je les sortirai en audio book mais à vrai dire, je n’en ai vraiment pas le temps. En revanche, je vais peut-être lancer un podcast...

Si « Wanderkid » était porté à l’écran, qui verrais-tu pour incarner cet antihéros ?

Timothée Chalamet ! Nous avons été à l’école ensemble et je connais des potes à lui. Timothée, si tu lis cela…(rires).

Quels artistes retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Pavement et son frontman Stephen Malkmus ; mon père allait à tous les concerts ; des groupes de Slacker Rock, Lou Reed, Patti Smith, Television…

Te verrais-tu mélanger ta musique avec d’autres artistes venus d’horizons totalement différents comme des producteurs d’Electro ou des rappeurs ?

Beaucoup de personnes qualifient mon son comme étant du Lo-Fi ; cela renvoie à un côté brut et authentique ; et il y a un gros mouvement de rappeurs qui s’intéressent à ce style-là. J’ai déjà été approché par certains d'entre eux, ça n’a jamais abouti jusqu’à présent mais je pense que ça finira par se faire dans le futur. En dehors de cela, il y a plein de jeunes qui font de l’Hyperpop notamment sur TikTok, je crois que c’est une nouvelle vague, c’est un courant qui m’étonne et m’excite un peu à la fois et je vais donc suivre cela. Je crois qu’aujourd’hui, on peut mélanger de la guitare avec du Rap, de l’Hyperpop…J’ai envie de me tenir au courant de ce qui se fait afin de toujours proposer une musique pertinente. Je crois qu’après avoir sorti plusieurs albums qui auront établi mon son, je pourrais partir dans d’autres directions.

En parlant de son, comment le qualifierais-tu ainsi que ton univers ?

Mon son serait Mid-Fi et néo-nostalgique ; c’est un terme que j’aime assez car il mélange le regard vers le passé et celui vers le futur. Quant à mon univers, je pense qu’il est doux, intime, authentique mais aussi énergique et que l’on y retrouve une notion d’urgence.

Quels sont tes prochains projets ?

Après trois dates en Angleterre ; à Birmingham, Manchester et Londres ; je serai en concert le 28 octobre au Pop-Up du Label. Je vais enregistrer une version acoustique de quelques chansons de l’album et elles seront ajoutées à l’édition vinyle de « Wanderkid » qui sortira d’ici la fin de l’année. Un troisième album est déjà prêt ; nous devrions commencer à présenter des singles au printemps 2022.