Rencontre avec Joon Moon afin d’en apprendre plus sur « Chrysalis » !
Pouvez-vous présenter Joon Moon à nos lecteurs ?
Liv : Je suis Américaine ; originaire de Chicago ; je chante depuis 20 ans ; j’ai commencé très tard ; le chant est mon instrument principal et je suis également auteure ; j’ai écrit deux chansons sur « Chrysalis ». Je dirais que le R&B a été mon premier amour et le Rock le second et que Joon Moon m’a offert un nouvel espace de liberté car ce projet possède son propre univers ; son propre ADN.
Julien : Je suis Parisien, musicien de profession, compositeur, un petit peu auteur sur certains titres, multi instrumentiste et collectionneur d’instruments dont beaucoup sont rares.
Comment est né ce projet ?
J : Joon Moon naît en 2015 et l’histoire est un peu complexe. Au tout début, j’ai commencé cette aventure musicale avec Phoebe Killdeer qui était l’une des chanteuses de Nouvelle Vague d’où je viens moi aussi. Pile à ce moment-là, Phoebe a eu un succès mondial avec « Fade Out Lines » qui a été remixé par The Avener. Comme elle avait plein de demandes de partout, elle a préféré quitter le projet qui était en phase de production. Il a fallu que je retrouve quelqu’un et c’est Krystle Warren qui est devenue la première chanteuse officielle de Joon Moon. Un premier album intitulé « Moonshine Corner » que j’ai arrangé avec Raphaël Chassin est sorti en 2017. Nous avons tourné durant trois ans et demi avec ce disque ; nous avons notamment été deux fois aux États-Unis. Ce premier opus a eu un joli succès d’estime.
Comment vous êtes-vous rencontrés avec Liv ?
J : Nous avions une amie en commun ; Julie ; et c’est elle qui a demandé à Liv si elle voulait bien venir me rencontrer à Paris. Liv connaissait déjà un peu Joon Moon et quand nous avons été présentés, ça a très vite matché. A ce moment-là, l’album n’était pas totalement prêt mais j’avais déjà quelques chansons. Nous avons passé dix jours ensemble durant lesquels nous nous sommes un peu acclimatés l’un à l’autre. La rencontre a été très forte.
Pourquoi Joon Moon ? A quoi ce nom renvoie-t-il ?
J : Il y avait une volonté avoir un nom avec une consonance assez féminine. J’ai cherché un nom qui aurait pu être celui d’une actrice ou d’une femme médiatique dans un temps un peu vintage. Il faut savoir que les deux O de Joon viennent d’une faute de frappe un jour où j’écrivais à mon manager. Graphiquement, nous avons tout de suite rebondi dessus car nous nous sommes dit que c’était chouette d’avoir ces quatre O dans le nom et ensuite, nous avons travaillé avec H5 pour concevoir le logo. Je dirais que Joon Moon est une sorte de fantasme de ce que j’aime dans la musique Américaine mais joué par un frenchy dans une cave du 18ème ; l’exotisme est là.
« Chrysalis » est-il dans la continuité musicale de son prédécesseur ?
J : Non car je n’avais pas du tout envie de refaire le même disque. « Moonshine Corner » était un album très feutré, plus Blue Velvet que Rock’n’roll, il y a quelque chose d’assez profond voire même d’un peu triste sur certaines chansons, l’atmosphère de ce disque était décalée, teintée de velours et élégante. Pour ce second disque, ce n’est pas du tout que j’ai voulu retirer l’élégance mais j’ai voulu me diriger vers quelque chose de beaucoup plus ensoleillé et de plus rythmé. Par ailleurs, les interprètes ne sont pas les mêmes. Passer après une chanteuse comme Krystle, c’est très compliqué car elle a un impact artistique fort sur ce qu’elle propose vocalement mais Liv a su arriver avec la même puissance voire plus encore mais surtout avec quelque chose de très différent d’autant que je ne voulais surtout pas tomber dans le piège de cristalliser quelque chose et de chercher cela car de toute façon, cela aurait vain. « Chrysalis » présente cette « nouvelle peau ».
Quelle couleur chacun me donnerait-il pour représenter « Chrysalis » et pourquoi celle-ci en particulier ?
L : Super question ! J’hésite entre le bleu et le rose…Le bleu car pour moi, Joon Moon est à la fois constant et en mouvement comme l’eau et les vagues. Le rose également car cette couleur est sublime, elle peut être associée à l’épanouissement de quelque chose de nouveau et Joon Moon peut être aussi vu ainsi. « Chrysalis » est juste une autre étape de floraison.
J : Même si ce n’est pas du tout ma couleur préférée, je dirais le jaune car j’ai recherché énormément la lumière sur ce disque.
Quelle serait l’émotion ou le sentiment qui caractériserait au mieux « Chrysalis » ?
J : Je ne sais pas si on peut qualifier cela d’émotionnel mais ça l’est, je dirais une forme de jusqu’au-boutisme ; croire en une vision jusqu’au bout.
L : La pureté. Julien a mis beaucoup de sa vision dans ce disque et tout a été fait de manière très pure voire innocente, rien n’est faux sur cet album, Julien n’a pas cherché à ressembler à d’autres, il savait vraiment ce qu’il voulait.
Quel serait la thématique principale sur ce disque ?
J : L’humain dans son ensemble ; sa façon de gérer son temps, ses rapports avec les autres, ses rapports avec lui, la manière dont il observe autour de lui…
Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?
L : Tes questions sont excellentes ; tu veux vraiment nous faire réfléchir (rires) ! Je vais mettre en avant la confiance que nous avons l’un envers l’autre. Nous ne nous connaissons pas depuis de nombreuses années mais cette confiance a été instantanée.
J : Sa curiosité. Même si Liv a travaillé avec de grands noms et qu’elle a déjà une carrière vraiment cool à son actif, elle a été curieuse envers ce projet et elle est venue travailler dans mon petit espace souterrain.
L : Souterrain, littéralement (rires) !
Liv, tu as œuvré avec Prince, quels enseignements retiens-tu du Kid de Minneapolis ?
Être prêt à tout écouter car on peut apprendre de tout et savoir garder son esprit ouvert. Quand on travaillait avec Prince, on ne pouvait qu’être hypnotisé par son aura. C’était un performeur exceptionnel qui disait qu’il fallait juste écouter ; être dans le moment ; pour être inspiré.
Julien, tu as commencé dans le Rock-Punk, comment en es-tu venu à la Pop-Soul ?
Tu es bien renseigné car c’est vrai, j’ai eu un groupe Rock-Punk qui s’est notamment appelé La Boétie. Dans mon parcours, je me suis toujours nourri de plein de styles différents un peu de manière schizophrénique. Pendant que je faisais du Punk, je sortais des disques de House et en même temps, je menais des études au conservatoire car je me passionne depuis toujours pour la musique symphonique. J’ai étudié la contrebasse classique ; instrument qui me permettait d’être en orchestre et avec lequel, j’ai eu un prix au conservatoire. C’est donc un autre pan complètement différent et le quatrième parallèle, c’est que j’ai toujours adoré m’entourer d’instruments et pendant des années, j’ai vendu des spectacles d’expositions d’instruments à des collectivités qui me finançaient des voyages dans le monde entier pour aller acheter des instruments et ensuite théâtraliser une histoire autour de tout cela. J’en suis arrivé à faire de la Pop-Soul par fantasme ; j’avais à cœur de pouvoir mélanger toutes mes influences. C’est ce qui me motive le plus et c’est là où je trouve la cohérence dans tout mon parcours.
Sur « Chrysalis », il n’y a que huit titres, c’est court surtout quand c’est aussi bon, peut-on espérer que la chrysalide va donner naissance à un papillon dans les mois à venir ?
L : C’est si joliment dit !
J : C’est déjà un papillon mais un petit !
L : Je vais me répéter mais pour moi, ce projet est en pleine floraison. Maintenant que « Chrysalis » est sorti, la prochaine étape sera de sortir du cocon pour aller présenter ces chansons sur scène.
J : Pour moi, ce n’est pas une question de nombre mais d’instinct. Il faut savoir que c’est dur de promouvoir un disque Indie ; il faut notamment que les gens qui sont supposés l’écouter pour en parler aient du temps pour cela. Aujourd’hui, on peut construire bien mieux des carrières sur une chanson ou sur un bon EP en comparaison à un album trop long que les gens n’écouteraient pas jusqu’au bout d’autant que faire un album coûte cher. Pour « Chrysalis », nous avions ces huit chansons et comme on dit en anglais, the speech was made. En tout cas, ce qui est certain, c’est que l’histoire de Joon Moon ne va pas s’arrêter là ! Nous sommes devenus de très bons amis, je ne vais pas la quitter comme cela.
Joon Moon - Modal B (Acoustic Session)
Joon Moon feat. Liv Warfield - Modal B (Acoustic Session) Listen to 'Modal B' here : https://fanlink.to/Modal_BFor more information : http://www.joonmoonmusi...
Chrysalis (feat. Liv Warfield) par Joon Moon & Julien Decoret
Écoutez Chrysalis (feat. Liv Warfield) de Joon Moon & Julien Decoret sur Apple Music. Écoutez des morceaux comme " Bill (feat. Liv Warfield) ", " Young (feat. Liv Warfield) " et bien plus encore.
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