Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvailles avec Ours à l’occasion de la parution de « Mitsouko » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Jules Faure

(c) Jules Faure

Peux-tu nous dire pourquoi as-tu voulu faire référence au groupe que formaient Catherine Ringer et Fred Chichin dans le titre de ton nouvel album ?

Parce que pour moi, ils incarnent la liberté créative ; ils représentent la fantaisie comme aujourd’hui des gens tels que Philippe Katerine.  Je ne connais pas par cœur toutes leurs chansons et leurs albums mais comme le grand public, je connais leurs gros tubes. Quand j’étais enfant ; dans les années 80 ; je regardais leurs clips et c’était un peu comme des dessins animés ; c’était irréel et ça me faisait sortir immédiatement de mon quotidien. Le titre de mon nouvel album est donc un clin d’œil à ce groupe mais j’ai fait de Mitsouko une expression qui illustre cette idée de fantaisie. L’une des chansons a donné son titre à ce nouvel album, elle raconte l’histoire d’une fille qui a une vie un peu trop ordinaire et qui rêve d’avoir une vie Mitsouko à savoir un peu plus pétillante et colorée.  

Vois-tu ce quatrième pas discographique comme le début d’un nouveau chapitre dans ton histoire dans tous les sens du terme ?

Je sens qu’une page se tourne dans ma vie personnelle et cet album parle un peu de cela ; le cap de la quarantaine, le fait d’être papa même si je n’ai pas vraiment fait de chanson dessus…Même si ce nouveau disque reste encore Pop à des moments et qu’il y encore un peu de jeunesse dedans, je sens que je me dirige vers une chanson plus assumée et plus adulte.

« Mitsouko » a-t-il été pensé de la même manière que ses prédécesseurs ?

Non et c’est intéressant comme question car il n’a pas du tout été fait comme mes autres albums. J’ai fait ce disque dans l’urgence et beaucoup plus vite que ses prédécesseurs. Je suis devenu papa et j’étais très accaparé par ce changement de vie ; j’étais dans les biberons et j’avais moins de temps devant moi. Cela peut paraître fou car on pourrait penser que l’on a le temps dans la création mais là, j’en avais tellement peu que j’ai dit à ma femme qu’il fallait que je parte m’isoler trois jours pour écrire deux chansons. Avant, j’avais le temps de retravailler des chansons mais là, j’ai préféré les laisser telles quelles avec « leurs accidents » et c’est aussi joli de figer les choses comme cela. Cet album est spontané et cela que je mettrai en avant.

(c) Jules Faure

(c) Jules Faure

Quels thèmes abordes-tu sur ton nouveau disque ?

Il y a plusieurs thèmes dont le cap de la quarantaine ; la jeunesse qui rétrécit ; notamment sur « NTM à Bercy » ; c’est un peu le cas aussi avec la chanson « Perdu Cet Air » dans laquelle je me demande si nous ne perdons pas une fraîcheur, « Mitsouko » et « La 5ème Saison » sont aussi un peu dans cette veine. J’aborde le fait de tourner une page. Un album est le reflet des dernières années que l’on vient de vivre et les miennes ont été fortes en émotions ; j’en ai connu des très joyeuses comme le fait d’être papa mais à l’inverse, j’ai perdu deux amis coup sur coup de manière très brutale et j’évoque donc aussi la disparition dans « Les Montagnes de Corée » et dans « Saint-Lunaire ».

Il y a trois duos sur « Mitsouko » dont un avec M que tu connais depuis de nombreuses années. Peux-tu nous dire quel était votre « Petit Jeu » préféré quand vous étiez plus jeunes ?

Le jeu de la guitare. Matthieu a été mon prof et c’est surtout un grand frère. C’est le pote du mien ; jeunes, ils ont monté un groupe ensemble et moi, j’étais le petit frère qui les regardait, qui les aidait à monter des estrades et qui présentait leurs spectacles. Matthieu a appris ses premiers accords de guitare chez moi sur la guitare de mon père. Matthieu jouait à faire des concerts, au chanteur, à la guitare et ce serait donc cela notre petit jeu, le jeu musical.

Était-ce une évidence de partager une chanson avec Cécile Hercule sur ce disque ? Peux-tu nous en dire plus sur la genèse de « Perdu Cet Air » ?

Tout s’est fait naturellement car nous n’avions pas prévu de faire un duo. Cécile est ma femme, elle a été publié deux albums et je dois dire que j’aime beaucoup la façon dont elle écrit et la rapidité avec laquelle elle le fait. J’étais dans le salon, je grattais un air, elle m’a entendu fredonner et elle m’a dit que c’était joli. Je coinçais sur deux ou trois phrases et Cécile a trouvé quelques mots qui m’ont permis d’avancer. Nous sommes partis là-dessus, elle a chanté avec moi pour écrire et c’est là que je me suis rendu compte que nos deux voix allaient très bien ensemble. Je lui ai proposé le duo que nous avons interprété tel quel.

(c) Jules Faure

(c) Jules Faure

On pourrait croire que « Mitsouko » est né durant les différents confinements mais il me semble qu’il était prêt bien avant…Pourquoi as-tu attendu pour le présenter au public ?

J’ai terminé l’enregistrement de cet album avant le premier confinement. Si nous avons attendu autant de temps, c’est tout simplement car ce n’était jamais le bon moment pour le sortir. A cause de la situation sanitaire, nous ne pouvions pas aller jouer en live dans les radios, rencontrer les médias…La sortie a donc été repoussée mais nous avons distillé quelques titres avant.

Du coup, as-tu déjà commencé le travail sur ton cinquième album ?

Un petit peu. Je cogite sur ce disque. Ça fait tellement longtemps que les chansons de « Mitsouko » sont là que des nouvelles commencent à venir.

Tu as lancé la promotion de « Mitsouko » avec « La 5ème Saison », peux-tu nous donner ta définition de ce terme ?

La 5ème saison est cette saison que nous ne connaissons pas mais que nous attendons tous un peu. Cette saison représente cet air frais et nouveau. Que ce soit dans nos vies de couple, dans nos vies professionnelles, dans la vie en général, dans le monde, on attend un renouveau. On connait par cœur le cycle printemps-été-automne-hiver et on attend qu’une nouvelle saison vienne nous réveiller.

(c) Jules Faure

(c) Jules Faure

Tu chantes « NTM à Bercy » sur ton nouveau disque, ta culture musicale se situerait-elle entre le Rock des Rita Mitsouko et le Rap de Kool Shen et Joeystarr ?

Ma culture musicale est très éclectique. Enfant, j’écoutais les Beatles ; puis, France Gall, Michel Berger, Serge Gainsbourg mais aussi beaucoup de Soul et de Funk, des artistes comme Stevie Wonder, du Rap également…J’ai toujours adoré Étienne Daho mais également les Rita Mitsouko qui font partie de notre Pop culture.

Peux-tu nous en dire plus sur le concert qui aura lieu le 10 septembre ?

Nous avons été invités ; mon père, mon frère et moi-même ; aux merveilleuses Rencontres d’Astaffort. Dans ces ateliers chansons organisés à la base par Francis Cabrel, on retrouve des amoureux des mots et de la composition, on y rencontre des gens différents et cela fait du bien car les collaborations qui y naissent nous ouvrent et nous décentrent. J’ai eu la chance de participer à ces rencontres et de faire les répertoires. Pour fêter les 50 ans de ces ateliers auxquels a participé aussi mon frère, nous allons donner un concert familial le 10 septembre ; nous allons chacun interpréter des titres en solo et ensuite, nous accompagnerons notre père sur des titres de son répertoire.

https://www.facebook.com/oursmusiqueoff
Commenter cet article