Retrouvailles avec Caryn Trinca au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son premier titre !
Peux-tu nous dire pourquoi ton premier album a-t-il mis autant de temps à voir le jour ?
L’idée de ce premier album a germé il y a moins de deux ans. J’ai pas mal évolué dans le théâtre musical et depuis quelques années, je me consacre beaucoup à l’enseignement en parallèle ; je suis professeure de chant et d’interprétation au Cours Florent et en cours particuliers ; et c’est devenu une vraie passion. De la création d’une chanson à l’aboutissement d’un album, cela demande beaucoup de temps et pour le coup, je pense que ce fameux confinement nous en a donné l’opportunité. J’ai rencontré Sébastien Debard sur le spectacle « Paris à L’Infini » en 2018 et cette rencontre fût décisive pour cette concrétisation. Sébastien a réalisé tout l’album et a composé la majorité des titres. Je suis l’auteure des textes, Vincent Heden et Laurent Letanoux en ont mis aussi certains en musique et j’en suis honorée !
Différencies-tu Caryn la comédienne et Caryn la chanteuse ou dirais-tu qu’elles sont complémentaires ?
Je pense qu’elles sont complémentaires dans le sens où mon album est quand même assez influencé par ma passion pour la comédie musicale. Je raconte vraiment des histoires et j’interprète comme le personnage dont ce serait la propre vie.
Que représente ce premier disque pour toi ? Est-ce une « seconde naissance » ?
Figure-toi que je n’y avais pas pensé mais peut-être qu’inconsciemment, « Je Veux Naître » qui est le premier extrait n’est pas là pour rien…En tout cas, ce serait le subconscient qui parlerait. Je n’ai pas le souvenir d’avoir rêvé d’un album que ce soit quand j’étais petite fille, jeune fille ou jeune femme mais aujourd’hui, ça m’apparaît vraiment comme une consécration. Une part de moi a toujours aimé être cachée, pudeur, manque de confiance ou un peu des deux. Là, je me dévoile vraiment à travers mes mots, mes points de vue, ma sensibilité, ma voix…Voilà qui je suis !
Comment l’as-tu voulu musicalement parlant ?
Je n’avais pas d’exigence. Ça s’est fait naturellement, ça s’est imposé à nous parfois au fil de mes paroles, des premières notes. On a pris une orientation et on l’a suivi jusqu’au bout quand on était sûrs que c’était la bonne. Cela s’est révélé très éclectique ! Cet album touche à beaucoup de styles musicaux différents de la Pop mélodique au Rock lyrique en passant par le jazz, l’orchestre symphonique et ce premier single qui est un piano-voix.
« Je Veux Naître » a-t-il été un premier single évident ?
Non (rires). Comme beaucoup d’artistes j’imagine, je passe par des périodes de gros doutes et je me suis beaucoup questionnée sur ce qui devait sortir en premier. J’ai réuni des amis proches d’univers et d’âges différents et nous avons fait une journée d’écoute de l’album après le mixage. Je ne regrette absolument pas de l’avoir fait car ça a été très constructif. J’ai relu mes fiches durant plusieurs jours et à ma grande surprise, cette chanson touchait, parlait à toutes les générations, elle était classée dans leurs coups de cœur. Au-delà du vote du public (rires), Sébastien trouvait intéressant de commencer « sobre » pour ne pas m’identifier dans un style trop marqué.
Peux-tu nous parler de sa mise en images ?
Dans ce clip, le piano représente le ventre de la maman dans lequel sont projetées des images de toutes sortes de couples ; d’ethnies différentes, toutes sexualités confondues ; car je voulais rendre le message universel. Je me suis entourée d’une équipe formidable pour cette mise en images ; la réalisatrice Marianne BP très créative qui sait où elle va tout en tenant compte du désir de l’artiste, elle a la vision poétique que je souhaitais. Comme la danse m’épanouit, je voulais qu’il y en ait dans chacun de mes clips. Valérie Masset qui est également une grande créative et performeuse a conçu une chorégraphie sur la rencontre. Elle danse avec Guillaume Zimmermann dans « Je Veux Naître ». Dans ce clip, en tant qu’interprète, je représente l’âme du bébé qui parle, qui se questionne sur ses parents et sur sa venue au monde ou pas…on a la réponse à la fin de la chanson, il faut donc écouter jusqu’au bout !
Pourquoi as-tu baptisé ton album « Anonymes » ?
Ce choix s’est fait également à la suite de cette fameuse écoute. Ce titre me plaisait dès le départ mais je l’avais totalement écarté car il s’agit d’un duo. Ce titre a fait l’unanimité ce jour-là et les arguments ont fusé ; notamment celui-ci : cela résumait bien l’album car il raconte plein d’histoires d’anonymes et que c’est un titre simple, efficace, moderne et pour le coup, cela m’a convaincue.
Tu partages un duo sur ce disque, peux-tu nous présenter Marius ?
Marius est mon fils. Il a toujours chanté à la maison et nous a toujours fait beaucoup rire en imitant des voix. Marius a rencontré Sébastien en 2020 qui l’a accompagné à l’accordéon en fin de soirée et il a fait l’animation avec tout le répertoire qu’il connaissait. Le lendemain je l’encourageais à chanter, à prendre des cours car j’estimais qu’il avait du potentiel. Toujours sur le ton de la plaisanterie Marius me dit « si tu m’écris un duo sur ton album alors on verra ». J’ai pris cette phrase au sérieux. L’air de rien je lui ai demandé quelques jours plus tard un sujet qui le touchait dans le monde et j’ai écrit sans qu’il le sache les paroles d’Anonymes sur le thème en question. Sébastien a composé la musique puis Marius a découvert avec surprise et émotion ce qui l’attendait et le travail a commencé !
De quoi vas-tu parler sur cet album ?
D’écologie, de voyance, de peuples opprimés, de maternité, de relations humaines, de dépendances, d’amour…
Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?
Encore plus qu’avant, depuis que je suis professeure, j’écoute énormément de comédies musicales. J’en découvre encore même parfois grâce à mes élèves. Cela va d’« Hamilton » à « Come From Away » « Wild Party » ou encore « Kinky Boots »... J’adore la chanson française mais aussi LP, Barbra Streisand...Lynda Lemay est une véritable source d’inspiration.
Comment t’es-tu préparée vocalement à l’enregistrement de ton disque ?
Bien évidemment, vocalises avant chaque enregistrement. J’ai une vraie discipline par rapport à cela, c’est quelque chose de régulier. Avec mes acquis et le travail constant, je ne pense pas m’être préparée à l’enregistrement de ce disque plus que cela à part peut-être un ou deux cours de chant. Sur certains titres, ce n’était pas simple, je pense que j’ai battu mes records de notes poitrinées (rires).
Quels sont tes prochains projets ?
Quand l’album a été finalisé, j’avais des images sur presque toutes les chansons ; je ne sais pas si ce sera réalisable mais ce serait un rêve de clipper un maximum de titres. J’aimerais tourner des clips presque jusqu’à épuisement de cet album qui sortira d’ici la fin de l’année. Le rêve bis serait d’être confrontée au public, de tourner, de faire des festivals afin de défendre « Anonymes » sur scène. Nous sommes en train de prévoir une release party au printemps 2022. Je travaille déjà pour la suite en écrivant de nouvelles chansons et j’aimerais faire à nouveau partie d’une troupe, ça me manque !
![Je veux naître by Caryn Trinca](https://image.over-blog.com/snLUIEDTpaKqdMt2sLks4Fn45cU=/170x170/smart/filters:no_upscale()/https%3A%2F%2Fimagestore.ffm.to%2Flink%2Fbc38942c81eacb66cdf79fc64e9c19b8.jpeg)
Je veux naître by Caryn Trinca
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