Rencontre avec Kids Return au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de leur second titre !

Continuer à faire de la musique ensemble après Teeers a-t-elle été une évidence ?

Adrien : Oui, complètement et je dirais même que ça a été une nécessité.

Clément : Nous n’étions pas en souffrance car ce sont nos super potes et nous les adorons ; ça a été une nécessité par rapport à nous et non par rapport à eux.

A : Clément et moi, nous avions envie de faire un projet tous les deux car nous étions sur la même longueur d’ondes artistiquement parlant et nous avions vraiment quelque chose à exprimer.

Pourquoi le groupe s’est-il séparé alors qu’il était bien lancé ?

C : C’est vraiment parce que nous nous sommes écoutés. Tout cela est parti d’un voyage. Nous sommes partis à Los Angeles pour faire des concerts avec Teeers mais le COVID est arrivé et Adrien et moi sommes rentrés nous confiner ensemble à Paris. Sur le papier, ça se passait bien et ça marchait bien mais nous sentions que ça ne pouvait pas aller plus loin et nous avons préféré aller dans une autre énergie. Dans la vie, quand on sent les choses profondément, il faut s’écouter et ce que nous avons fait. Récemment, nous avons joué à Paris et en nous voyant sur scène, Odilon qui était le bassiste de Teeers et qui est un très bon ami nous a dit avec beaucoup de bienveillance qu’il comprenait pourquoi le groupe s’était arrêté.

La musique de Kids Return est-elle dans la lignée de celle de Teeers ?

C : Non et d’ailleurs, quand nous avons crée Kids Return, à la base, c’était juste pour faire une musique différente de ce que nous faisions dans Teeers. Nous voulions faire une musique qui nous ressemblait plus.

A : La musique de Kids Return n’est pas dans la lignée de celle de Teeers mais forcément, elle n’est pas complètement opposée puisque nous la créons tous les deux et qu’auparavant, nous étions dans Teeers. Nous ne sommes pas passés d’un style musical à un autre qui serait diamétralement différent même si cela n’a pas grand-chose à voir. Et tant mieux, d’ailleurs. Nous allons chercher des influences autre part, nous nous exprimons et travaillons différemment.  

Avez-vous gardé les mêmes « postes » que dans votre précédent projet ?

A : Non, pas du tout. Dans Teeers, Clément était batteur et moi, j’étais pianiste. Je me suis mis à chanter assez récemment et mon timbre est assez différent de celui de Victor qui était le chanteur de Teeers. Au-delà de cela, il se trouve que nos postes sur scène et en studio sont différents. Sur scène, je chante la voix lead et je joue de la guitare acoustique et Clément fait les chœurs et il joue tous les synthés alors qu’en studio, en réalité, nous faisons un peu de tout tous les deux. Clément va plus composer les rythmes à la batterie et moi, je vais plus apporter les mélodies et les structures des morceaux. Tout ce qui est guitare/basse, je vais les jouer, les synthés, nous les faisons ensemble et Clément va plus s’occuper de tout ce qui à trait au son.

Comment définiriez-vous l’univers de Kids Return ?

A : Pur, sincère, onirique, poétique, positif même s’il nous arrive d’aller puiser dans la souffrance.

C : Cinématographique également car nous composons notre musique comme si nous le faisions pour illustrer des films.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les visuels de vos deux premiers singles « Melody » et « Our Love » ?

C : Nous bossons avec Apollo Thomas qui est l’un de nos très bons amis et c’est un travail à trois. Avec Adrien, nous avons des idées, nous en parlons ensemble et Apollo Thomas qui est très talentueux a tout de suite compris la vibe que nous voulions. Comme nous, il adore Takeshi Kitano qui a notamment réalisé le film qui nous a donné notre nom. Il y avait quelque chose d’évident entre nous.

Est-ce que ces pochettes qui sont figées pourraient être animées pour l’un de vos clips ?

A : C’est possible. Nous n’y avions pas réfléchi…

C : Tu nous as donné une idée ! Peut-être que nous ne ferons pas des pochettes comme celles-là pour notre second disque ; ça sera peut-être des photos ; mais nous pourrions éventuellement faire un clip animé avec Apollo Thomas. Ça demande beaucoup de temps et de budget mais ce qui est certain, c’est que si nous sommes amenés à le faire, ça sera avec lui.

De quoi parlent vos deux premiers titres ?

A : Ces deux premiers titres ont des sujets un peu différents. « Melody » parle de ce qui nous porte dans Kids Return à savoir composer des mélodies et du fait que nous sommes sensibles aux airs tout simplement. Ce titre parle d’un personnage ; qui peut être soit Clément soit moi ; qui a un dialogue avec son Jukebox qui est un peu son meilleur ami. C’est une sorte de métaphore qui dit que la musique te porte toute ta vie et toi, tu as envie de chanter cela sur tous les toits. Même si le monde part un peu en cacahuètes, de manière un peu naïve, on peut penser que la musique le sauvera.

C : « Our Love » part d’une rupture. Dans cette chanson, il y a l’évocation de souvenirs heureux mais également de manière plus générale la tension qu’il peut y avoir en amour et les choses qui fluctuent et qui peuvent te revenir dix ans après.

Allez-vous inclure du français dans votre projet ?

A : Pour l’instant, nous n’avons pas prévu de chanter en français mais nous ne sommes pas fermés au fait de travailler avec des artistes qui s’expriment dans notre langue.

C : J’aime bien le fait que nous ayons des accents de Français mais que nous chantons en anglais. Par ailleurs, la musique que nous écoutons est plutôt anglophone.   

Qu’est-ce que chacun apprécie le plus chez l’autre ?

A : C’est une bonne question ! Je vais te donner deux termes car sinon, je pourrais parler pendant des heures (rires). Je vais mettre en avant sa sensibilité et sa détermination.

C : Son côté créatif ; Adrien peut créer trente mélodies différentes en une heure au piano et c’est inspirant pour moi aussi car parfois, j’ai juste à piocher. Adrien est vraiment un super ami sur qui on peut compter et avec qui on ne voit jamais le temps passer.

Que préparez-vous pour les mois à venir ?

A : Un nouveau titre sortira à la rentrée ; il sera suivi d’autres morceaux jusqu’à la parution d’un format plus long que nous espérons pouvoir présenter en 2022 et nous allons faire le plus possible de dates.