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Retrouvailles avec Slim & The Beast à l’Idol Hôtel afin d’aborder leur riche actualité !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Sébastien Zanella

(c) Sébastien Zanella

Comment voyez-vous votre évolution depuis la parution de « Slim & The Beast Part II » ?

Aurélien : Je pense que notre deuxième EP est venu confirmer l’existence du groupe après une première tentative et ce second disque a commencé à définir notre style musical. Même si nous n’avons pas fait une promotion active de ce disque qui est sorti en pleine pandémie, nous avons eu de très bons retours et grâce à ce second EP, nous avons pu être signés dans une maison de disques et par un éditeur. Le timing a été parfait et j’ai envie de dire que beaucoup de choses ont changé depuis la parution de « Slim & The Beast Part II ».

Comment expliqueriez-vous le fait que vous proposiez du neuf aussi rapidement car ce second EP ne date que de novembre dernier ?

Samuel : C’est une bonne question ! Dans un sens, l’année 2020 nous a laissé beaucoup de temps pour travailler plutôt individuellement chacun de son côté. Aurélien était en Suisse, mon frère aux States et moi en France et du coup, nous avons échangé nos idées à distance pendant un moment. Les titres du second EP ont été écrits sur deux ou trois ans alors que là, nous avons eu de nouvelles chansons très rapidement et cela est dû au fait de travailler d’une autre manière à distance. Aurélien et mon frère ont commencé à composer chez eux et leurs idées ont inspiré le producteur avec lequel nous collaborons.

Aurélien : Les idées fusaient très vite et nous les communiquions très rapidement aussi car nous avions du temps. L’arrangeur avec qui nous travaillons était au Portugal mais disponible et du coup, ça allait vite aussi. Ce qui a été assez paradoxal, c’est que tout a été très rapide alors que nous étions séparés et dès que nous nous sommes retrouvés physiquement, nous étions tellement heureux que nous sommes retournés en studio pour finaliser ces morceaux. Même si notre second EP était sorti trois ou quatre mois avant, on s’en moquait, on a foncé afin de faire vivre ces idées et circuler cette énergie créative.

« Her Room » est-il un hommage totalement assumé aux Beatles ?

Aaron : Je dirais plutôt que c’est un véritable hommage à nos trois voix. C’est la fois première fois que nous présentons une chanson aussi dépouillée jouée au piano par Samuel mais je comprends tout à fait la référence aux Beatles car une grande partie de notre inspiration vient de la musique des années 60 et 70 et nous adorons ce groupe tout comme notamment Crosby, Stills, Nash & Young.

(c) Sébastien Zanella

(c) Sébastien Zanella

De quoi parle cette chanson ?

Aaron : « Her Room » parle du fait de partager l’espace intime de quelqu’un ; que ce soit réellement une chambre ou une autre pièce. Cette chanson m’a été inspirée par une ex-petite amie chez qui j’aimais passer du temps. Quand un couple se sépare et que l’on repasse sous les fenêtres de son ex, on se demande toujours qui occupe le lieu où nous avions nos habitudes auparavant.  

Aurélien : Plus les objets commencent à changer dans cette chambre, plus on se rend compte que quelqu’un d’autre occupe ce lieu et donc le cœur de cette personne.

Pouvez-vous nous parler du clip qui illustre ce titre ?

 Aurélien : Ce clip a été réalisé par Sébastien Zanella qui est à la base photographe de surf et de skate. Matthieu Notre manageur qui est surfeur comme nous est parti un jour sur un surftrip avec lui et ils ont noué une amitié. Quand nous avons eu le souhait de mettre « Her Room » en images, Matthieu a fait tourner le titre à toutes les personnes qu’il connaissait pour voir si quelqu’un était intéressé pour réaliser le clip et Sébastien Zanella est tombé amoureux du morceau. Il n’avait jamais fait de clip de sa vie mais il a dit qu’il serait honoré de réaliser ses premières images pour cette musique. C’était extraordinaire pour nous. Sébastien a contacté une surfeuse qu’il connaissait à Bilbao pour lui proposer de jouer dans notre clip et comme elle a dit oui, nous avons loué une voiture et nous sommes partis en Espagne. Tout s’est fait de manière assez spontanée et naturelle. Le rendu de cette vidéo est très poétique et très pur. L’esthétisme de ce clip ressemble beaucoup aux photographies de Sébastien Zanella.

Quels adjectifs nous donneriez-vous pour qualifier l’atmosphère inhérente à cette chanson ?

Aaron : Nostalgique et intime.

Aurélien : Poétique et profondément romantique.

Samuel : Hantée.

(c) Thomas Lavernhe

(c) Thomas Lavernhe

Un nouveau titre baptisé « Tongue Tied » est sorti récemment et j’ai la sensation qu’il sent le vécu, est-ce le cas ?

Samuel : Oui à 100%. Je suis venu des États-Unis pour étudier en France en 2008 et il m’est souvent arrivé de ne pas pouvoir exprimer correctement ce que je voulais dire et à cause de cela, je n’ai pas pu avoir la connexion que je voulais que ce soit avec une femme, des potes ou dans le travail.

Aurélien : Aaron a eu ce blocage quand il est arrivé en France et moi en Espagne quand j’y ai habité mais aussi en voyageant. Donc, oui, c’est totalement du vécu !

Pouvez-vous expliciter le titre de cette chanson aux non-anglophones ? Y-a-t-il une subtilité dans l’expression tongue tied ?

Aurélien : L’image nous plaisait, c’est une langue prise dans un nœud, elle est littéralement nouée. Ça illustre vraiment le fait d’être bloqué avec sa langue quand on veut dire quelque chose mais qu’on bafouille en trébuchant sur ses mots ; soit parce que l’on est impressionné soit parce que l’on n’a pas le vocabulaire adéquat. C’est une expression Américaine que l’on utilise pour dire que l’on est impressionné par quelque chose ou par une situation et que du coup, on en perd ses mots.

Dans quelles situations avez-vous la tongue tied ?

Aaron : Ça m’arrive tous les jours ! Un bon exemple : quand je suis dans la rue et que des gens m’arrêtent pour me demander leur chemin, je leur réponds que je suis désolé et que je ne parle pas français ou sinon je leur indique l’opposé d’où ils veulent aller…C’est mon quotidien !

Aurélien : J’ai récemment eu la tongue tied à cause d’une fille qui m’a arrêté dans la rue un dimanche pour me demander si l’Intermarché était ouvert ce jour-là…c’était peut-être de la drague, je ne sais pas mais j’ai vraiment bafouillé, ce n’était pas un problème de langue pour le coup, c’était juste qu’elle m’avait vraiment impressionné. Je n’arrivais même pas à dire oui ou non et ça m’a pris du temps pour lui répondre.

Samuel : Je me souviens quand j’étais étudiant ; surtout au début ; quand j’allais à la boulangerie ou à la pharmacie, je n’arrivais pas à dire ce que je voulais et c’était toujours à ce moment-là qu’il y avait des clients qui écoutaient et qui attendaient que je me décide.

Retrouvailles avec Slim & The Beast à l’Idol Hôtel afin d’aborder leur riche actualité !

Qu’annoncent « Her Room » et « Tongue Tied » ?

Aurélien : Nous n’avons pas l’objectif de faire forcément un album car nous ne voulons pas attendre d’avoir dix titres pour faire un disque. Nous sommes actuellement sur un rythme de sortie de titre tous les mois. Le troisième morceau « Better » sortira le 25 juin. Le quatrième est prévu pour la mi-juillet et deux autres titres sortiront à la rentrée. Tous ces titres sont ceux sur lesquels nous avons travaillé depuis le premier confinement. Ils sont prêts et ils représentent une période de créativité.

A ce jour, quel est votre plus beau souvenir lié au groupe ?

Aaron : Quand nous avons joué au Zénith en première partie de Caravan Palace. Je me souviens avoir regardé la foule et avoir pris conscience du chemin parcouru pour en arriver là.

Samuel : Quand j’ai rejoint mon frère avec Aurélien en 2018 et que nous avons commencé à écrire ensemble. Nous n’étions plus trois personnes qui avions des idées mais réellement un groupe. Si durant trois mois, nous étions focalisés sur la musique, nous l’étions aussi sur la vie et je pense que c’est cela qui a donné un esprit à nos deux premières EPS et au prochain aussi. La Nouvelle-Orléans a ouvert plein de portes en moi notamment dans ma perception de la vie ; on peut ne pas avoir beaucoup de sous mais se satisfaire d’un repas avec des amis et d’une bonne soirée entre potes et le lendemain, aller bosser pour gagner sa croute.

Aurélien : Je partage bien sûr ces deux moments et j’ajouterais celui où l’on a eu dans les mains le vinyle de notre premier EP. C’était un peu la consécration de nos premières compositions. Cet objet symbolisait ce qui avait du sens pour moi, nous laissions au monde quelque chose qui venait de notre intériorité. Quand j’ai reçu ce vinyle, ça a confirmé que mon choix de vie était le bon.

Retrouvailles avec Slim & The Beast à l’Idol Hôtel afin d’aborder leur riche actualité !
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