Retrouvailles avec Roman Kouder à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Real » !
Comment est né ton nouveau projet intitulé « Real » ?
Regards Coupables et moi nous nous connaissons depuis un petit moment et nous avions déjà travaillé ensemble il y a quatre ans sur un titre qui s’intitulait « Mystery ». Durant le premier confinement, il m’a appelé et il m’a parlé de son envie de faire un disque qui refléterait ses dessins.
Comment as-tu rencontré Regards Coupables avec qui tu partages ce projet ?
Nous faisions tous les deux partie d’une sorte de collectifs d’artistes qui s’appelait Splendens Factory. Pour ma part, j’avais un studio là-bas et lui, il travaillait plutôt sur de la D.A, il faisait de l’artwork, des dessins, nous nous sommes rencontrés dans ce lieu et nous sommes devenu assez proches. Nous avons collaboré ensemble sur des projets ; il a fait le clip de mon titre « Shame » et l’artwork de « Bonjour ».
Qu’est-ce que tu apprécies le plus chez lui ?
Vis-à-vis de l’humain, j’adore le fait qu’il soit open pour tout. C’est quelqu’un de très ouvert qui n’est pas uniquement centré que sur ses dessins. On peut lui proposer n’importe quelle idée, il est toujours partant si ça lui convient bien évidemment. J’aime ce genre de personnes qui sont Ok dès qu’on leur propose quelque chose. Au-delà de cela, j’adore ce qu’il fait en dessin et en vidéo. J’adore tout son concept et c’était assez génial de lier les deux dans ce projet.
Comment s’est déroulé le travail pour ce disque ?
Comme nous étions confinés, nous avons œuvré à distance en nous envoyant des parties de morceaux. Je dois dire que c’est un peu compliqué quand on ne peut pas être l’un avec l’autre en studio mais nous avons réussi à composer tous les titres et c’était super de faire cela ensemble. Il en a été de même pour les featurings qu’il y a sur ce disque, ils se sont faits à distance. Chelsea Warner habitant en Australie, nous avons échangé et elle a enregistré des prises via Zoom. C’était tout un nouveau procédé mais nous nous sommes adaptés à la situation sanitaire et d’ailleurs, il y a des personnes qui font déjà comme cela aujourd’hui hors COVID. Je me souviens d’une session sur Zoom où nous étions tous les trois à essayer de faire des accords ensemble et à chanter en même temps comme si nous étions en studio.
Peux-tu nous en dire sur le concept de « Real » ?
Pour Regards Coupables, l’idée était vraiment de créer une soundtrack adaptée à ses dessins.
Comment nous parlerais-tu de la direction musicale de ce disque ?
Généralement, je fais de la musique électronique un peu plus rapide et un peu plus House mais cette période de confinement ne donne pas forcément envie d’écouter cette musique-là ; il n’y a pas de clubs, pas de soirées ; et pour moi, c’est quand même une musique de nuit pour faire la fête. Avec ce projet, j’ai voulu faire comme une sorte de side project. J’ai eu envie de donner un nouveau goût à ce confinement et c’est passé par des mélodies un peu plus Chill, un peu plus instrumentales voire même un peu plus R&B car il y a eu des inspirations qui sont venues de la nouvelle génération du R&B dont font partie des artistes comme H.E.R et Lolo Zouaï.
Quelles sont les thématiques abordées sur « Real » ?
Il y en a plusieurs mais principalement celle de l’érotisme que Regards Coupables aborde souvent dans ses dessins. Nous avons fait en sorte avec ces titres que l’auditeur puisse se sentir dans quelque chose d’assez chaud et d’érotique sans même regarder les dessins ou les vidéos.
Peux-tu nous parler des épisodes qui illustrent cet album ?
Nous avons collaboré avec Moonfish Production qui est une boite de pub à la base. Nous avions envie de donner un côté spots publicitaires plutôt que clips à ce projet. Il y a huit titres sur « Real » et nous n’aurions pas pu faire huit clips pour les illustrer. Nous avons donc préféré faire quatre épisodes qui ont été dévoilés séparément durant près d’un mois avant qu’ils ne soient regroupés dans un « mega clip ». Avec ces petits spots publicitaires, nous avions à cœur de donner envie aux gens d’écouter les titres mais aussi de comprendre pourquoi nous les avons faits ; pourquoi nous avons fait cette musique vis-à-vis des dessins de Regards Coupables.
Aimerais-tu renouveler cette expérience ou es-tu plutôt de ceux qui préfèrent ne pas refaire ce qui a déjà été fait ?
Tout de suite, non car « Real » est vraiment un disque de confinement et j’espère réellement pour tout le monde qu’il va s’arrêter un jour ou l’autre. J’adore faire une musique qui appartient à une sorte de temps ; à une sorte d’histoire dans le temps, en tout cas ; et j’ai l’impression que « Real » appartient à cette année-là de confinement. Maintenant, il faut passer à autre chose et d’ailleurs, je prépare des nouveaux morceaux qui sont un peu plus rapides et un peu plus Electro. En revanche, bien évidemment que j’aimerais collaborer de nouveau avec Regards Coupables !
Pour reprendre le titre de ton nouveau disque, qu’est qui est real pour toi ?
Nous avons passé un an à être connectés digitalement parlant, à ne pas se voir, à passer notre temps au téléphone, sur Zoom, FaceTime, Messenger…et nous avons perdu ce côté du réel avec les gens. Au sortir du premier confinement durant lequel nous étions vraiment restés chacun chez soi sans voir personne ; je me souviens très bien, c’était le 11 mai 2020 ; c’était devenu un peu bizarre pour les gens d’être en société et de parler les uns avec les autres, les uns à côté des autres car nous avions perdu ce côté réel de la vie et nous avons été assez choqués par ça avec Regards Coupables et c’est aussi pour cela que nous avons eu envie de donner ce côté de rapprochement les uns des autres avec ce projet. Il faut vraiment que les gens se regroupent et qu’ils reprennent cette vie qu’ils avaient avant afin d’être réels ensemble. Le côté digital, c’est super, ça permet de faire des disques avec des artistes en Australie mais le plus important pour nous, c’est que les gens soient ensemble et réellement parlant.
Toi qui mixes également, comment vis-tu personnellement la fermeture persistante des discothèques en France ?
C’est très compliqué et cela pour plusieurs raisons et je pense que c’est le cas pour tous les travailleurs de la nuit. Cela faisait cinq ans que je ne faisais que sortir tout le temps ; je jouais deux ou trois fois par semaine, je voyais du monde en permanence, j’essayais d’être toujours au maximum et là, le rythme est tout autre. A cause de cet arrêt brutal, on perd toute cette créativité ; cette expérience que l’on vit chaque jour pour pouvoir la transmettre après en studio ou chez soi quand on compose. Psychologiquement, ça a été assez dur même si cela nous a tous fait un peu de vacances pendant les trois ou quatre premiers mois ; ce qui n’était pas de refus, on ne va pas se mentir. Au-delà de cela, financièrement, les artistes vivent de ça; minimum 50% si ce n’est 80% dans mon cas. Quand on a la chance de vivre en France où il y a beaucoup d’aides, on ne va pas finir forcément à la rue du jour au lendemain mais c’est vrai que c’est dur d’un point de vue psychologique.
Aurais-tu des « solutions » pour que le monde de la nuit renaisse rapidement de ses cendres ?
Hormis la solution de la vaccination qui serait super si elle arrivait à fonctionner…tout le monde serait vacciné, le virus n’existerait plus et on reprendrait notre vie d’avant mais je pense qu’on ne retrouvera jamais cette existence car on va toujours être dans une sorte de peur ou de constante méfiance par rapport à un éventuel autre virus dorénavant. Avant, on ne pensait pas à une pandémie mondiale ou alors les grands scientifiques qui l’avaient déjà prédit. Comment cela va changer ? Je pense qu’il va y avoir plusieurs étapes ; la première étape avant cette vaccination va être d’ouvrir tout ce qui sera en extérieur ; je pense que ce que l’on fait avec les terrasses est une bonne chose même si les gens seront proches les uns des autres. La grande question sera celle des discothèques…Qu’est ce que l’on va faire et comment va-t-on le faire ? Est-ce que l’on va permettre à une discothèque de 1000 personnes d’ouvrir pour 500 personnes et dans ce cas-là, elle ne sera peut-être pas rentable et du coup, la discothèque perdra de l’argent et elle fermera. Soit tout rouvrira avec des tests PCR qui seront de plus en plus sophistiqués et rapides à l’entrée des établissements. Je pense que ça serait la meilleure chose. Le passeport vaccinal me fait un peu peur pour plein de raisons ; pourquoi obliger les gens à se vacciner afin de pouvoir faire des choses…Des tests PCR qui se feraient en cinq minutes pour entrer dans les clubs, ça serait super, tout le monde serait sûr, personne n’aurait le COVID et à l’intérieur, on pourrait enlever les masques et peut-être être les uns à côté des autres.
Quels sont tes prochains projets ?
En juin, je vais sortir un nouveau titre avec BLV qui est un de mes amis de longue date et Josh Tobias avec qui j’ai déjà collaboré à plusieurs reprises. Ensuite, je sortirai un autre single début juillet et il sera interprété par Memphis Blood. Ces deux titres devraient faire partie d’un nouvel EP que nous aimerions sortir à la rentrée prochaine. Comme cet EP solo sera principalement électronique, nous allons voir comment cela va se passer avec la réouverture des discothèques car il y a une sorte de manque quand la musique électronique n’est pas partagée avec les DJS. A mon avis, je vais sortir des singles durant trois ou quatre mois et cela débouchera sur l’EP.
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