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Retrouvailles avec Elise Preys à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier titre en solo !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Alex Gallosi

(c) Alex Gallosi

Tu reviens en solo deux ans et demi après la parution d’ « Hollywood Bizarre » le premier album d’Hollydays, cela signifie-t-il qu’il n’y en aura pas un second ?

Il n’y aura pas de second album d’Hollydays, c’est une certitude.

Comment est né ton projet solo ?

J’ai commencé à écrire et à composer toute seule en juin 2018 mais ce n’était pas dans l’idée de faire un projet solo. Ça s’est fait assez naturellement. La première fois que j’ai réussi à faire toute une chanson en entier moi-même, je me souviens d’avoir été fière de moi. Je me suis dit que je pouvais le faire, que j’en étais capable et que ça me faisait du bien. Je vivais toute seule dans mon studio et j’avais des moments pour faire ça le soir. J’ai commencé à faire beaucoup de chansons même pour ce qui aurait dû être le second album d’Hollydays. Marc-Antoine Perrio qui est un ami est venu un soir à la maison, il m’a demandé si je pouvais lui faire écouter des compos et comme il a apprécié ce qu’il a entendu, il m’a dit qu’il aimerait bien bosser dessus immédiatement. On s’y est mis et nous avons créé deux titres. Petit à petit, dans ma tête, je me suis rendu compte que je n’avais pas fait ces chansons pour rien et que j’avais envie de les porter mais ça n’a pas été en lien avec la fin du groupe. Je n’ai pas mis fin à Hollydays pour faire ce projet solo car pour moi, les deux n’étaient pas incompatibles.

Que te permet à l’heure actuelle le fait d’avancer seule dans ton projet ?

Principalement, cela m’a donné de la confiance en moi. Il faut savoir qu’avant, j’étais mannequin, on ne me demandait jamais de parler, j’étais vraiment un portemanteau et je pense que cette période de ma vie m’a beaucoup brisée et fait perdre confiance en moi. Le fait d’avoir fait ça seule ; même si maintenant, je ne le suis plus totalement ; ça m’a fait prendre conscience que j’avais des choses à dire et que je pouvais le faire à ma façon en les chantant. Je pense qu’au jour d’aujourd’hui, j’ai digéré plein de choses qui ne l’étaient pas avant et maintenant, je suis apte à les écrire et à les chanter. En plus de la confiance, je dirais que le fait d’avancer seule m’a donné également de la détermination de dire ces choses.

(c) Alex Gallosi

(c) Alex Gallosi

Ton style en solo va-t-il être dans la lignée de celui d’Hollydays ?

Pas du tout. La chose sur laquelle je ne peux pas tromper, c’est ma voix et évidemment, elle va rester la même. Sortir « 1000 Étaient Les Rêves » comme premier single était un choix réfléchi car sur cette chanson, je chante en l’air tout le temps ; chose que je fais assez rarement. Par la suite, je vais sortir des morceaux où l’on retrouvera ma voix pleine voire même une voix très grave. J’avais envie de dévoiler cette chanson en premier afin de faire une vraie transition. Pour moi, mon projet solo est incomparable à Hollydays même dans la façon dont c’est traité derrière.

Quel univers as-tu envie de développer ?

J’ai envie de présenter quelque chose de sincère. Que ce soit en écrivant sur moi ou sur les histoires d'amis, j’ai envie de le faire avec les mots justes. Un groupe, c’est quand même beaucoup de compromis dans la création même si on sort toujours quelque chose qui nous plait alors que là, je peux vraiment dire ce que je veux dans mes chansons et faire la musique dont j’ai envie en toute sincérité. J’ai envie de créer un univers où je vais dire des choses qui ne sont pas forcément sympas à entendre tout en le faisant sur des musiques qui puissent faire groover et danser les gens. J’aimerais transmettre de l’espoir et du lâcher-prise avec ma musique que je souhaite authentique et cela se retrouvera également en live. Dans mes rêves les plus fous, j’aimerais présenter mes chansons avec un full band et que chaque instrument soit joué ; moins il y aura de séquences et mieux ce sera pour moi.

De quoi parle « 1000 Étaient Les Rêves » ton premier single ?

Cette chanson parle vraiment de désillusion. Quand on commence quelque chose ; pas forcément une histoire d’amour ; une aventure avec quelqu’un ; ça n’a pas un lien avec Hollydays mais ça pourrait ; une amitié ; on ne se rend pas compte au départ que l’on est en train de se faire avoir. On ne voit que les bons côtés de la personne en face de nous. Le côté sombre, on ne le découvre que plus tard. Petit à petit, on s’installe dans une routine mais avec le temps, le naturel finit toujours par ressortir et c’est ce qu’exprime la fin de cette chanson. Je finis par dire que l’on en reste là, c’était bien beau mais maintenant que j’ai vu, je n’en ai plus envie.

(c) Alex Gallosi

(c) Alex Gallosi

Peux-tu nous parler du clip qui illustre ton morceau ?

A la base, je voulais réunir toutes mes passions en une image et c’est ce qui a donné la pochette de ce single. On me voit avec mon chien, mon micro, mon cahier, mon stylo et tout un tas de posters. Alors que nous recherchions un lieu pour le tournage, Jérémy Vissio qui a réalisé le clip m’a demandé comment était la maison de mes parents. Comme nous étions à la recherche d’un pavillon de banlieue, je lui proposé de tourner le clip chez mes parents d’autant que cela avait encore plus de sens. C’était marrant de voir la maison où j’ai grandi devenir un lieu de tournage. Ce que l’on voit à l’image, je l’ai tellement fait dans cette chambre sans caméra que je me suis sentie hyper à l’aise même si j’ai été émue par le fait qu’il y ait mes parents qui se sont occupés de tout le catering pour dix personnes. Ils avaient fait énormément de choses à manger et ils étaient vraiment heureux que l’on puisse toujours ce clip à la maison. C’était un peu comme si c’était la fête d’anniversaire de mes 10 ans (rires). C’était assez touchant.

Tu as tourné ce clip dans la maison où tu as grandi, tes parents t’ont-ils toujours soutenue dans la musique ?

Oui, pour le coup, ils m’ont toujours soutenue. Petite, j’ai eu des cours de chant, de guitare, de solfège jusqu’à ce que je parte de la maison. Je n’ai pas eu un parcours très scolaire et je pense qu’ils auraient aimé que je fasse des études mais plus par crainte pour moi en l’avenir. Quand j’ai commencé le mannequinat au lieu de reprendre la fac, ils ne l’ont pas très bien pris mais au final, quand je leur ai dit que j’arrêtais pour me consacrer à la musique, mon père m’a dit que ça le rassurait car il savait que c’était pour ça que j’étais faite. Encore aujourd’hui, ils me soutiennent à fond.

Je ne vais pas t’en demander 1000 mais quels étaient tes principaux rêves dans ta chambre d’adolescente ?

Wow ! J’avais beaucoup de rêves dans cette chambre d’adolescente. Déjà, je voulais partir vivre dans une ville incroyable ; pas forcément Paris mais j’avais envie de découvrir toute seule la vie citadine. J’avais envie de voyager toute seule avec mon sac. Je voulais également faire de la musique ailleurs qu’en France. Je me suis toujours imaginée dans une petite cabane sur une plage à jouer et à chanter avec plein de gens heureux qui danseraient. Quand j’étais petite, je regardais Fan De sur M6 et je me disais qu’un jour en rentrant de l’école, je découvrirais Britney Spears dans mon salon. Du coup, j’ai été déçue pas mal de fois (rires). Je voulais rencontrer mes artistes stars.

(c) Alex Gallosi

(c) Alex Gallosi

On en aperçoit déjà pas mal sur les murs de cette chambre dans ton clip mais peux-tu nous dire quels sont les artistes majeurs dans ta culture musicale ?

Dans ce clip, on voit beaucoup de posters qui n’ont aucun rapport et en même temps, je pense qu’ils ont joué un rôle dans cette culture musicale. Il faut savoir qu’il y a des posters que je n’ai pas trouvés et donc que je n’ai pas pu mettre dans ce clip. Ça part de Brassens qu’écoutait mon père et Céline Dion qu’écoutait ma mère quand j’étais petite ; quant à mon frère, il écoutait tout et n’importe quoi mais à fond donc je n’avais pas le choix d’autant plus que nos chambres étaient collées l’une à l’autre. Je pense avoir été inspirée par Jean-Jacques Goldman qui est un génie de la mélodie et de l’écriture. J’ai été fan d’artistes comme Whitney Houston et Aaliyah car elles avaient des voix incroyables et je savais que je ne pouvais pas chanter comme elles car je n’ai pas un énorme coffre. Ces artistes me fascinaient tout comme Céline Dion. J’écoutais également Alicia Keys et Justin Timberlake surtout quand il travaillait avec Pharrell Williams ; c’étaient des influences de sons. Par ailleurs, j’étais fan d’Hélène Segara et je crois me souvenir que ça a été le premier concert que j’ai vu. Pour l’anecdote, je chante la nuit pendant que je dors et je saoulais mon frère qui m’entendait chanter du Hélène Segara à travers la cloison ; il n’en pouvait plus d’autant plus qu’il détestait cette chanteuse (rires).

Sur quoi travailles-tu actuellement ?

J’ai déjà commencé à attaquer la suite. Mon second titre est fini depuis longtemps et là, nous avons commencé le mixage. Comme je suis en autoproduction aujourd’hui, il y aura d’abord un EP qui m’amènera peut-être à l’album. J’aimerais bien que ces deux disques se suivent. J’ai dans l’idée de repartir faire une session de composition à la campagne juste pour voir ce qu'il en sortirait et cela me permettrait d’avoir encore plus de choix pour l’EP…Je réfléchis également à l’image de mon projet car j’ai envie qu’il y ait un lien avec ce que nous avons déjà proposé avec « 1000 Étaient Les Rêves ».

Toi qui évolues de manière pro dans la musique depuis pas mal d’années déjà aurais-tu maintenant d’autres envies artistiques pour « compléter ta palette » ?

J’ai toujours eu plusieurs envies mais j’ai tendance à commencer beaucoup de choses sans jamais les terminer. C’est un peu mon problème. J’ai envie de tout faire d’un coup. Déjà, j’arrive à terminer des chansons, c’est bien. J’ai toujours eu envie d’écrire des poèmes alors peut-être qu’un jour, je sortirais mon premier recueil de poèmes. Il y a quelques années, j’ai commencé à écrire un livre que je n’ai toujours pas terminé. J’arrive vers la fin mais j’ai du mal à le finir. J’aimerais bien le sortir car il est très personnel. J’avais commencé à faire un manga que je n’ai jamais terminé (rires). Je pense que la sculpture est la seule chose que je ne ferai pas. Aujourd’hui, j’ai envie de me consacrer à ma musique et kiffer à fond cette aventure et si elle me permet d’aller explorer d’autres domaines, j’irai le moment venu !

Retrouvailles avec Elise Preys à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier titre en solo !
https://www.facebook.com/preyselise
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