Rencontre avec Gaby à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son titre « Le Hic » !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Gabrielle, je viens de Lyon et dans mon projet musical, je suis auteure, compositrice, interprète, j’ai co-arrangé les morceaux qui font partie de mon EP et je joue de la guitare.
La musique est-ce tout nouveau pour toi ou en rêves-tu depuis longtemps ?
J’en rêve depuis longtemps et j’en fais depuis pas mal d’années. Au départ, c’est venu un peu par hasard car c’est ma mère qui m’a demandé si ça m’intéressait d’apprendre à jouer d’un instrument de musique. J’ai commencé à faire de la guitare mais comme je trouvais ça un peu ennuyant, je me suis mise à chanter et j’ai trouvé ça cool d’autant plus que je me suis rendu compte que les gens aimaient bien. J’ai donc continué et je me suis dit que ce serait très chouette si je pouvais faire ça de ma vie. De fil en aiguille, j’ai créé ma chaîne Youtube qui a bien marché et qui m’a permis d’avoir d’autres avis que ceux de mes proches qui ne sont pas toujours très objectifs (rires). Cela fait dix ans que je poste régulièrement des covers mais cela doit faire trois ou quatre ans que je me suis lancée dans mon projet musical avec l’objectif de pouvoir en vivre surtout.
« Le Hic » a-t-il été un premier single évident pour lancer ton projet ?
Pour être honnête, ce n’est pas le premier titre auquel nous avions pensé mais avec du recul, je me dis que ça a été une bonne idée de lancer le projet avec « Le Hic » car mon envie principale avec ce projet est d’être la plus vraie et authentique possible. Il faut savoir que ce titre est le seul en guitare-voix de mon EP donc c’est celui qui est le plus brut possible et finalement, je me suis dit que c’était plutôt pas mal de se présenter sans filtre. Avec ce titre, je suis à nu et je trouve que le plus dur est fait maintenant !
De quoi parle cette chanson ?
Cette chanson parle d’amour. C’est une déclaration. J’ai vraiment écrit « Le Hic » pour quelqu’un car je ne savais pas comment lui dire mes sentiments alors j’ai choisi de le faire en chanson. Je lui ai offert cette chanson mais comme je l’aimais tellement, je me suis dit qu’il fallait qu’elle soit dans l’EP alors qu’à la base, ce titre était vraiment un cadeau intime et précieux. Par le passé, j’ai écrit beaucoup de chansons qui parlaient d’amour en général mais il y avait toujours un côté un peu négatif ou blasé alors je considère que « Le Hic » est ma première vraie chanson amour.
Ton premier EP est prévu pour la rentrée, comment s’est fait le choix des titres qui le composent ? Les as-tu choisis après les avoir rodés sur scène avant la pandémie ?
Non, je les ai écrits en majorité pendant le premier confinement. Durant cette période, j’ai écrit beaucoup de titres et j’ai gardé ceux qui me permettaient de présenter quelque chose de cohérent. Il y a eu de la scène avant mais pas avec ce projet-là, je n’ai pas pu encore présenter ces morceaux devant un public. Pour l’instant, ce ne sont que des chansons faites en studio mais j’attends le moment où elles pourront voir le jour en live.
« Sucré Salé » ; ton second single ; sortira cet été, tu as décidé de t’exprimer sur un sujet fort qui peut toucher beaucoup de personnes…Peux-tu nous en dire ?
« Sucré Salé » parle des troubles de l’alimentation ; c’est quelque chose que je subis régulièrement depuis plusieurs années. J’ai voulu écrire une chanson sur ce sujet et c’est parti de je croque la vie à pleines dents. Avant de passer à l’écriture, j’ai regardé ce qui avait déjà été fait sur le sujet car je ne souhaitais pas être trop gnangnan ou ne pas prendre le bon angle. En cherchant, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas tant de choses que cela sur le sujet et du coup, je me suis dit qu’il allait falloir que je le fasse à ma sauce en le racontant de la manière dont je le vis au quotidien. C’était important pour moi de sortir ce titre assez tôt dans le lancement de Gaby car il pourrait peut-être éclairer ou aider certaines personnes.
« Sucré Salé » a déjà été mis en images, peux-tu nous parler de la conception de cette vidéo ?
J’ai travaillé sur ce clip pendant au moins six mois. L’idée était de l’autoproduire et de l’autoréaliser. C’est quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant mais je pensais que je pouvais relever le défi. J’ai investi dans du matériel vidéo, j’ai passé des mois et des mois à chercher de la déco afin que ce soit le plus esthétique possible car j’avais envie de présenter quelque chose de très beau et de chic. Ensuite, nous avons prévu le moment du tournage et c’est tombé durant le second confinement. J’ai réalisé ce clip avec Loïc qui est également le réalisateur de mon EP, nous avons tourné durant trois jours en intérieur et c’était le bazar ! J’ai squatté sa colocation pendant l’absence de ces deux colocataires, nous avons renversé tout l’appartement, viré tous les meubles, recréé des petits espaces de déco…Ca a été vraiment du fait maison et c’était trop bien. Nous sommes vraiment contents du résultat.
Le fait d’avoir réalisé toi-même tous les gâteaux que l’on voit dans le clip n’a-t-il pas fait naître une nouvelle vocation chez toi ?
Effectivement, j’ai réalisé tous ces gâteaux mais à la base, je devais être aidée par une amie pâtissière. Confinement oblige, elle n’a pas pu venir. Je me suis donc débrouillée toute seule et je ne te cache pas que j’ai dû faire plein de gâteaux ; au moins dix ; et je n’en ai gardé que deux ; les deux plus beaux et encore, on ne voit que le devant car le derrière n’était vraiment pas réussi (rires). C’était tellement de travail et de galères que ça n’a vraiment pas fait naître une nouvelle vocation chez moi ! Ce n’est pas mon truc. J’aime manger les gâteaux mais pas les faire !
Qu’aimerais-tu transmettre au public par le biais de ta musique ?
De l’authenticité car c’est vraiment le mot clé de mon projet. J’ai vraiment envie de dire aux gens de ne pas avoir peur d’être comme ils sont même s’ils sont un peu en décalage avec les autres personnes. Je me suis toujours trouvée un peu étrange et vulnérable mais j’ai eu à cœur que ce côté-là de moi se retrouve dans mon EP. J’ai voulu que toutes mes failles ressortent dans ce disque. Le concept est d’être le plus authentique et le plus ouvert possible.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
C’est assez large ! J’ai grandi en écoutant principalement Elvis Presley et Aretha Franklin car ma maman écoutait beaucoup ces artistes. Très rapidement, je me suis mise à écouter tout ce qui était tiré de la culture Afro-Américaine comme la Soul, le Blues, la Funk…tout ce qui était Groovy de manière générale. Beaucoup plus tard, à l’adolescence, j’ai commencé à écouter de la Pop un peu plus mainstream comme Beyoncé et Alicia Keys et j’ai eu aussi une grosse période Rock. Ensuite, vraiment beaucoup plus tard, je me suis mise à écouter la chanson Française que j’avais reniée durant des années car je trouvais ça ringard. Un jour en écoutant la radio, je suis tombée sur « Un Homme Heureux » de William Sheller et c’est là que j’ai réalisé que j’étais passée à côté de cela pendant longtemps et du coup, j’ai écouté beaucoup de chanson Française afin de rattraper mon retard.
Il y a quelques mois, tu as adapté « Call Me » de Blondie en français sur ta chaîne Youtube, vas-tu continuer cet exercice ?
Je n’en suis pas certaine même si j’ai beaucoup aimé faire ce titre-là. C’est arrivé un peu par hasard car auparavant, je n’avais jamais pensé faire des traductions de titres Anglais en français. Pour l’instant, je n’en ai pas prévu d’autres. Je me laisse la possibilité mais ce n’est pas sûr…