Retrouvailles avec Daniel Levi à l’Idol Hôtel afin d’en apprendre plus sur « Grâce A Toi » son nouvel album !
Comment vous sentez-vous à quelques jours de la sortie de votre septième album baptisé « Grâce A Toi » ? Êtes-vous totalement serein ou avez-vous un peu d’appréhension surtout par rapport au contexte actuel ?
Il y a effectivement un contexte très particulier pour tout le monde et dans tous les domaines mais ce contexte ne m’appartient pas ; c’est notre actualité ; contrairement à ma musique qui est le fruit d’un travail personnel et inhérent à mes émotions ; celles que j’ai pu traverser à travers les événements de mon existence, les épreuves et le regard que j’ai sur la vie. Mes chansons traduisent tout cela. J’aime à dire que je suis un musicien qui convertit en émotion tout ce que je peux vivre et tout ce qui me fait vibrer. J’ai travaillé sur ce disque avec des gens extraordinaires dans tous les domaines ; les textes ont été signé par des auteurs fantastiques : Marc Elya, Ralph Adamson, Frédéric Zeitoun ; les musiciens ont été fantastiques également : Juan Vicente, Fifi Chayeb, Franck Taieb, Eddy Malka,Christian Martinez, Bruno Caviglia, Levon Minassian, Ryan Kilgore, Didier Guazzo, Leelou, Chikita, Julien Cohen, Arnaud Franck. J’ai fait les arrangements et réalisé cet album en immersion totale puisque le contexte m’y obligeait. J’ai mis mon savoir et mes envies dans cet album qui est un moment extraordinaire de la création et même si cela reste un moment privilégié ; après, on s’en défait au moment de la sortie. On livre le « bébé » avec tout le soin possible au regard des autres et aux oreilles surtout, on le laisse vivre sa vie en espérant le meilleur accueil possible. Cela me rend fébrile, excité et joyeux comme avant une naissance.
Quelles ont été vos envies musicales pour ce nouveau disque ?
Avec l’âge, je dirais que l’on a envie de retourner aux sources. Même si je pense que cela fait partie des natures de chacun, je crois que l’on ressent un besoin d’authenticité. Avec le temps ; comme le dirait le grand Léo ; on a envie de se ressembler ; d’être au plus proche de soi car cela fait du bien d’avancer en se disant que l’on n’a pas besoin d’être quelqu’un d’autre que ce que l’on est. Musicalement parlant, je suis revenu à ce que j’aime ; c’est-à-dire les musiques qui ont de l’âme et d’ailleurs, cela s’appelle la Soul Music. Je viens d’un univers classique, avec comme référents les grands compositeurs que j’adore ; Chopin, Beethoven, Mozart, Haendel, Rachmaninov ; et le développement de cette musique est assurément le Jazz qui est une ouverture extraordinaire. Autant, il y a une rigueur dans la musique classique que dans le Jazz, il y a une explosion de la musique. Sur un thème donné, on laisse libre court à tout son savoir et à l’improvisation ; avec des codes, bien sûr. Pour ma part, j’aime la Soul Music pour ce qu’elle renferme comme sincérité, le Jazz pour la virtuosité des musiciens et la Pop Music pour ce qu’il y a de plus en phase avec la société. J’ai essayé de retrouver tous ces genres-là dans ma musique en espérant y avoir réussi.
Le titre de votre nouvel opus s’adresse-t-il à votre public ou à une personne qui vous est chère ?
Les deux mais plus globalement à l’autre et dans l’autre, il y a lui, vous, elle, eux et d’ailleurs, j’avais déjà un peu abordé le sujet dans ma chanson dédiée au personnel hospitalier durant le premier confinement. Dans « Toi Moi Nous Eux Lui Vous », j’étais déjà dans une volonté de reconnaissance.
« Elle Et Moi » en est le nouvel extrait, cette chanson donne-t-elle la direction d’un album romantique ?
Très bonne question ! Est-ce que l’album prédétermine ce que je suis au fond, c’est-à-dire un grand romantique, oui c’est l’occasion de l’exprimer. Mais il n’y a pas que cela sur ce disque…
Justement ; quelles thématiques allez-vous aborder sur « Grâce A Toi » ?
Sur « Grâce A Toi », je décline toutes les relations que nous avons à l’autre car nous n’existons que par rapport aux autres. Au moment où a lieu cette interview, je n’existe que par rapport à votre regard et à vos oreilles. C’est vous qui m’écoutez et en ce moment, vous êtes la personne la plus importante pour moi car je me livre et vous êtes mon interlocuteur. Dans différents domaines, il y a l’autre car seul sur une île, on n’est pas grand-chose. Bien sûr, il y a une grande part adressée à ma femme qui m’encourage au quotidien et qui a apporté sa contribution dans ce projet. Elle m’a sauvé la vie ; le titre « Sur Ma Vie » lui est dédié. Sur ce disque, je parle aussi de notre condition d’êtres humains à travers la problématique du climat. Sur « Si On Peut », j’alerte le monde avec ma petite voix sur les dangers qui menacent la planète. Je me sens investi par ces sujets qui concernent tout le monde.
Quelle image vous vient immédiatement à l’esprit pour « symboliser » ce disque ?
Je dirais ma pièce de travail car j’étais seul en immersion dans mon studio mais à travers ma petite bulle, j’ai pu demander à des gens qui se trouvent de l’autre côté de l’Atlantique d’intervenir sur ma musique. Cet album a la vocation, en tout cas je l'espère, de toucher un large public.
Vous avez récemment participé à la seconde édition de Mask Singer ; quel a été le déclic pour vous lancer dans cette aventure ? L’avez-vous vu comme un nouveau défi ?
Tout d’abord, j’ai rencontré des gens fantastiques, accueillants, généreux et ouverts. On a échangé par téléphone et on s’est mis d’accord après leur avoir soumis l’idée de pouvoir interpréter des chansons que l’on n’entend pas souvent. Alors l’aventure à commencé car je ne voulais pas chanter les sempiternelles chansons qui sont reprises régulièrement dans ces émissions musicales. J’aime bien la chanson Française mais il y a tellement d’autres choses à entendre. Quand ils m’ont dit oui, j’ai été ravi. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut chanter en prime time John Legend, Earth, Wind & Fire, Stevie Wonder ou Léo Ferré. Quand j’ai pu le faire tous les samedis devant cinq millions de personnes, j’étais gagnant dans cette histoire car j’ai mis à l’honneur des artistes que je respecte et que je kiffe.
Pourquoi avoir choisi le costume du robot ?
Moi, je n’y suis pour rien ; il faut le demander à ma femme.
Sandrine : Je vais vous dire pourquoi…Quand Anthony et Marie-Christelle qui sont les deux responsables de Mask Singer nous ont envoyé les photos des costumes, ils avaient déjà un petit coup de cœur. Daniel est tout sauf robot. Alors, laisser croire le contraire à travers cette armure était amusant. Il a une carapace mais en fait, c’est un cœur tendre, c’est un bonbon. Daniel est tout l’inverse de ce que représente ce costume. Nous avons gardé des liens avec toute cette équipe formidable et aujourd’hui encore, Anthony comme Marie Christelle me demandent des nouvelles de l’humain-robot et nous disent qu’il n’y a jamais eu plus humain que ce robot. Mask Singer fut pour nous une merveilleuse aventure humaine remplie d’émotions et de partage que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
Daniel : Ça, c’est un compliment !
Ce costume et cet anonymat vous ont-ils permis de vous dépasser encore plus ?
Oui, car nous ne sommes jamais plus à l’aise que lorsque nous pouvons agir de façon masquée. Si on pousse le raisonnement, c’est un peu lâche mais c’est vrai que nous sommes désinhibés de beaucoup de choses. Dans ce métier, nous sommes toujours à découvert et quand nous pouvons agir, pour le cas, de façon masquée, cela permet de se livrer à des choses que nous ne ferions pas par pudeur notamment. Interpréter des chansons qui ne sont pas de mon répertoire, cela m’a permis de me dépasser, de sortir de moi et on ne le fait jamais aussi bien que lorsque l’on est libéré avec un déguisement. Cela a été très jouissif. Tout le monde a été charmant, je suis allé jusqu’en finale, ça a été une belle expérience grâce à laquelle j’ai pu vérifier que le public aimait mes propositions et mes prestations artistiques.
Si vous aviez dû sortir une reprise d’un des titres interprétés dans Mask Singer, lequel auriez-vous choisi et pourquoi celui-là en particulier ?
Je pense que j’aurais fait honneur au grand Léo Ferré. « Avec Le Temps » est une chanson immense et intemporelle ; quand bien même elle subit actuellement les affres de la mode. On ne peut pas dire qu’en ce moment, la chanson Française (je parle au niveau du texte) gagne des galons mais cela va aussi avec l’air du temps et cela va de pair avec le langage d’aujourd’hui. Léo Ferré était un grand auteur et un grand interprète et dans cette chanson, il décrit parfaitement la condition humaine. J’y suis sensible. Cela dit, j’aime quand ça groove et ce n’est pas antinomique du tout. Encouragé par les réactions des gens sur 1 minute 30 de prestation, j’ai pour projet de la faire en entier pour bientôt…
Avec quel(s) auteur(s)-compositeur(s) aimeriez-vous collaborer pour votre huitième album ?
Il n’y a rien de plus intéressant que de sortir de sa zone de confort. Je vais vous donner une réponse de Normand car si je vous cite des gens avec lesquels j’aimerais collaborer, ils seront parmi ceux que j’aime ou dans ceux qui rentrent dans mon univers alors que finalement, ce qui m’intéresserait serait une rencontre fortuite ou pas qui me ferait me dépasser et aller dans une autre direction…
Daniel LEVI - "Toi, moi, nous, Eux, lui, vous" (clip officiel)
" Toi, moi, nous, Eux, lui, vous " disponible partout : https://addictivemusic.lnk.to/toimoinouseuxluivousTous les bénéfices de cette chanson sont reversés à...
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