Rencontre avec Léonard Lasry à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie de son nouvel album !
Peux-tu expliciter pour nous le titre de ton nouvel album baptisé « Au Hasard Cet Espoir » ?
C’est un titre que je trouvais joli et assez large pour regrouper plein d’états d’âme différents. On m’a demandé à plusieurs reprises si cela avait à voir avec la période actuelle mais pas du tout car la chanson qui donne son nom à ce nouvel album a été écrite il y a plusieurs années. Oui, nous avons besoin d’espoir maintenant mais au hasard en même temps dirais-je car nous ne savons pas trop si nous pouvons en avoir ou pas…C’est vrai que ce titre prend un sens particulier maintenant mais à vrai dire, j’aime bien avoir des titres un peu ouverts qui englobent différents thèmes. Par ailleurs, quand il y a des chansons mélancoliques, je fais toujours attention qu’il n’y ait pas de chansons tristes ou plombantes ; c’est la partie pleine et la partie vide du verre et cela reflète mon état d’esprit.
Quelles ont été tes envies musicales sur ce nouvel opus au combien éclectique ?
Quand les chansons se font, je ne me dis pas que je vais partir dans telle ou telle direction, cela se fait assez naturellement. Par rapport à mes précédents albums, je dirais que ce nouveau disque est assez hétérogène et que le message ; même mélodique ; est un peu plus direct. Mes envies musicales pour ce disque ont été dans le prolongement de ce que j’ai fait jusqu’à présent ; je n’ai pas révolutionné ma façon de travailler ; j’ai un jeu assez fourni au piano et même quand je suis seul à l’instrument, j’entends toujours l’orchestre. Cette fois-ci, il est là sur l’album et donc le piano est un peu moins présent ; il est juste en ponctuation ou parfois il est là de manière centrale sur certains morceaux.
Peut-on voir « Au Hasard Cet Espoir » comme la « bande originale » d’une passion amoureuse ?
Tout à fait et même de plusieurs passions amoureuses ! Il est question d’amour, de grand amour et de passion sur ce disque.
L’amour est évidemment un thème fort de ce disque mais comment en parles-tu ? Peux-tu nous dire quelles sont les autres thématiques abordées sur « Au Hasard Cet Espoir » ?
En filigrane, il y a plein de chansons sur les relations amoureuses mais il n’y a pas que cela. Dans ces chansons, il y a des appréciations et des ressentis. On retrouve tout ce qu’il y a autour de l’amour ; la séduction, le jeu, le souvenir…Il y a des choses un peu sacrées auxquelles on croit ou pas ; pour ma part, je crois beaucoup aux énergies, à ce que les gens dégagent et aux convictions fortes que l’on peut avoir. Ce sont des sentiments très forts qui ne sont pas amoureux mais sur lesquels j’avais envie de m’exprimer. Il y a quelques chansons introspectives et quelques unes qui sortent de cela comme « Vagabonde Éternelle » qui est un hommage à Coco Chanel et « Admiration 3D » est une sorte de déclaration d’amour au cinéma.
« A Faire Comme Si » a-t-il été un premier single évident ?
C’est toujours très difficile de choisir quel va être le premier titre extrait d’un album mais comme pour moi, « A Faire Comme Si » est en dehors des autres chansons, c’était pas mal qu’il paraisse avant car maintenant que l’album est sorti, on est rentré dans le vif du sujet. Je crois que cette chanson était la plus « générale » et je ne me serais pas vu la sortir après avoir dévoilé l’album. Finalement, « A Faire Comme Si » est comme un générique de début, ce morceau ouvre plein de fenêtres et après, on développe dans le reste des chansons.
Que mettrais-tu en avant chez Elisa Point avec qui tu as composé ce titre ?
Je mettrais en avant ses qualités d’auteure car Elisa a écrit les textes de cet album et moi, la musique. Elisa arrive à capter mes émotions mais également celles de tout un chacun et elle les retranscrit avec un langage qui paraît sophistiqué mais qui possède un verbe simple et cela me plait. C’est très ciselé et en même temps, c’est facile. Particulièrement dans cet album-là, il y a une certaine clarté dans les textes. Il y a une vraie fusion entre les paroles et la musique. Les mots d’Elisa sont la prolongation de ce que j’ai en moi. Je n’ai pas l’impression d’interpréter les mots de quelqu’un d’autre ; s’ils sont sur cet album, c’est comme si ces mots étaient les miens et ils se marient vraiment avec la musique.
Pourquoi ne pas avoir opté pour un clip « scénarisé » pour illustrer ce morceau ?
Nous avons essayé d’en faire un mais finalement, ce côté très général dont je parlais précédemment permettait difficilement de fixer des images avec des humains pour exprimer toute la palette de sentiments qu’il y a dans « A Faire Comme Si » qui parle d’amour, du temps, de la vie ; c’est presque carrément une chanson sociale. Au final, j’ai préféré laisser le spectateur voyager et ce voyage en 3D se fait presque comme dans un cerveau. Je trouvais que cette illustration était meilleure pour accompagner le texte car elle permet de plus profiter des paroles. J’ai eu un coup de cœur pour le travail d’animation de Romain Gauthier qui fait de très belles choses. Je trouve ça magique de pouvoir créer des éléments et de les animer à ce point-là. En revanche, les prochains clips qui arrivent seront scénarisés.
Peux-tu nous en dire plus sur le visuel de ce disque ? Il y a un petit quelque chose d’empereur Romain dans la pochette…
C’était un peu pour rigoler car cela fait longtemps que je porte la barbe et on me dit souvent que je fais statue Grecque ou Romaine sur les photos. Nous avions une autre idée à l’origine mais quand on m’a demandé ce qui me définissait, c’est Élisa qui a répondu Dieu Grec Parisien et j’ai trouvé ça assez drôle (rires). Nous avons fait ces photos sans penser que ce seraient celles de l’album ; on m’a peint à la feuille d’or ; et effectivement, cela donnait un côté un peu gladiateur ; et quand j’ai vu le résultat, j’ai dit que c’était exactement ça qu’il fallait pour la pochette. Cela rejoint ce que je disais sur l’espoir, les énergies et il y a même là-dedans un petit côté méditerranéen qui renvoie au fait que j’ai composé une grande partie de ce disque en Italie. Par ailleurs, je venais de me faire voler un sac qui contenait un ex-voto de Grèce auquel je tenais et quand j’ai vu la pose, la photo dorée, ça m’a paru évident ; c’était comme une petite pièce d’espoir, un porte-bonheur.
Sur plusieurs titres ; ceux qui sont les plus épurés et joués au piano ; j’ai trouvé que tu avais une émotion proche de celle de Barbara, la grande dame brune fait-elle partie de tes références ?
Oui, Barbara fait partie des artistes que j’aime beaucoup et d’ailleurs dans l’une des chansons, on parle d’une humeur barbaresque. Barbara avait de très belles chansons, très intelligentes et sophistiquées mais elles parlaient à tout le monde.
Qu’aimerais-tu transmettre au public avec ton nouvel opus ?
De la joie et l’envie de se retrouver à travers des chansons. J’aimerais accompagner la vie des gens avec cet album sur lequel on retrouve des chansons entraînantes et d’autres plus mélancoliques. J’aimerais que les auditeurs puissent écouter de la variété française et qu’ils puissent vibrer aux sons de ces mélodies.
Quel serait ton prochain défi artistique ?
Il y en a plusieurs mais je ne vais pas tous les dire car certains sont encore secrets…J’ai un projet d’album en français et en arabe avec Amina. J’ai toujours aimé la musique orientale et celle des pays de l’Est et grâce à Amina, j’explore de nouvelles variantes orientalisantes qui me plaisent beaucoup. Amina possède un très beau timbre de voix, c’est comme un très beau violoncelle, c’est très soyeux. Ce disque sortira dans le courant de l’année !
Léonard Lasry - A faire comme si
Nouveau single "A faire comme si" disponible: https://kuronekomedia.lnk.to/afairecommesiRéalisation visuels par Romain Gauthier. Montage par Kilian Thomas.1...