Rencontre avec Téo de BUL à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution du premier album du groupe !
Peux-tu présenter BUL à nos lecteurs ?
BUL est un groupe Pop de la région Stéphanoise. Nous sommes trois ; Quentin à la basse, Étienne qui est mon frangin à la guitare et moi-même Téo à la batterie, à la composition et au chant.
Pourquoi Raqoons est-il devenu BUL ?
Déjà pour prononcer notre ancien nom de groupe, il faut se préparer mentalement (rires). Par ailleurs, nous avons dû faire face à beaucoup de fautes d’orthographe durant les festivals ou lors de concerts. Nous avons décidé d’abandonner ce nom et d’opter pour trois lettres car c’est bien plus simple. Au-delà de cela, à l’époque, ça correspondait également à un changement d’esthétique ; il était temps pour nous de faire peau neuve.
Votre style a évolué mais vous êtes restés fidèles à l’anglais, peux-tu nous en dire sur ce choix de langue ?
L’anglais permet de mettre un voile un peu pudique sur ce que l’on raconte et cela vient également du fait que j’ai baigné dans une culture anglo-saxonne grâce à mes parents qui écoutaient notamment U2 et The Police. Forcément après cela, j’ai eu envie d’écrire en anglais mais ce n’est pas dit que sur les prochains albums, il n’y aura pas des chansons en français…
Comment décrirais-tu l’atmosphère qui règne sur votre premier album ?
Je vais utiliser les mots de notre directeur artistique car quand il a bossé avec nous sur ce disque, il nous a dit que nous faisions une musique très solaire ; j’aime bien ce terme-là ; c’est dansant, c’est de la Pop, il y a beaucoup de mélodies qui se chantent facilement.
Quelles ont été vos inspirations pour ce disque ?
A la base, nous faisions du Rock assez simple et sur cet album, nous avons voulu apporter une touche un peu Pop comme celle que l’on peut entendre chez des groupes comme Imagine Dragons et Twenty One Pilots. Nous ne voulions plus nous cantonner à notre propre style. La grosse révélation est venue lors du Festival Musilac où nous avons joué et vu Lomepal en concert. Nous nous sommes dit que nous faisions du Rock parce que nous pensions qu’il n’y avait que ce style qui pouvait transmettre de l’énergie alors qu’il y a tellement d’autres manières. Nous avons décidé de changer un peu, de tenter de nouvelles choses et pour notre album, nous nous sommes beaucoup tournés sur les claviers.
Sur quels thèmes vous exprimez-vous sur « Simon » ?
Globalement, c’est toujours le même thème, nous abordons les relations amoureuses mais j’aime bien les saupoudrer un peu de misanthropie car c’est un sentiment que j’éprouve beaucoup. J’aime me retrouver seul et j’affectionne les moments où il n’y a pas de vernis à casser et c’est très difficile avec les gens que l’on ne connait pas.
Quelles seraient les plus grandes forces de tes deux complices aussi bien dans le projet qu’au quotidien ?
L’énergie est la plus grande force de Quentin dans le projet mais je vais citer également sa facilité à attraper le public. Quentin est le bassiste et il travaille beaucoup le jeu de scène. Dans la vie de tous les jours, c’est quelqu’un qui aime beaucoup la déconne, il est tout le temps en train de sortir des blagues et de nous faire rire. Quant à Étienne ; mon frère ; je dirais que sa plus grande force est sa sensibilité car c’est quelque chose que nous n’avons pas dans le groupe. Il est capable de voir et de sentir des choses que nous n’allons voir que bien plus tard ; c’est un peu un précurseur dans l’approche que nous devons avoir. Contrairement à moi qui suis très changeant en termes d’humeur, Étienne est très stable, c’est un roc sur lequel on peut s’appuyer assez facilement.
Votre album appelle le live et les moments de partage…Comment vivez-vous le fait de sortir votre disque en pleine pandémie ?
J’aimerais bien être positif mais en vrai, nous sommes des mecs qui aimons le live et cette période est très difficile car nous devions défendre notre album en grande partie cet été avant qu’il ne sorte et nous aurions dû avoir des dates cet automne pour en faire la promo notamment à La Boule Noire mais ça a été annulé. Le live est notre force, c’est là où nous allons chercher les gens et c’est là où notre essence se révèle. Pour nous, ça a vraiment été un crève-cœur et je pense que le fait de ne pas avoir cette décharge d’adrénaline durant un été, ça nous a affecté psychologiquement et ça nous a beaucoup frustré. Je trouve que l’on retrouve cette ambiance-là un peu partout, il y a quelque chose que les gens gardent au fond d’eux et tout le monde se lâchera au moment où nous pourrons refaire des choses.
Votre nouveau single s’intitule « Paradise », où se trouve le tien ?
Je suis originaire du département du Lot, j’y ai grandi et je suis parti m’exiler dans La Loire, à Saint-Étienne vers l’âge de 14 ans. Pour moi, le paradis, c’est le Sud-ouest ; il y a là-bas toute ma culture un peu médiévale, la nature et une grosse partie de ma famille.
Des remixes plus dancefloor/Electro sont-ils prévus dans les prochains mois ?
On ne sait pas si des remixes sont prévus mais s’ils viennent, nous les accueillerons avec grand plaisir. Nous sommes toujours preneurs de ce genre de choses et nous l’avons déjà fait sur notre premier EP. Il faut savoir que sur l’album, nous avons fait refaire l’une de nos chansons par l’un de nos potes et finalement, nous l’avons prise telle qu’elle car nous nous sommes dit que ça allait nous changer et nous faire une bouffée d’air frais. Il s’agit du titre « Backdown » qui est très French Touch et basé sur les synthés.
Avez-vous déjà commencé à penser à la suite ?
Oui ; nous avons vu le process de la création d’un album en entier et il y a certaines choses sur lesquelles nous avons envie de reprendre un peu la main notamment sur l’enregistrement et l’arrangement. Avec toutes ces nouvelles infos et connaissances, nous avons envie de nous émanciper un peu afin d’aller vers toujours plus d’autonomie. Nous avons d’autres chansons, de nouvelles continuent de s’écrire et j’ai envie de m’essayer au français ; ça me prend pas mal de temps. Je n’ai pas envie de faire du français bateau, je voudrais proposer quelque chose de beau et pour cela, il faut trouver des choses pertinentes à dire. En attendant, nous espérons défendre au mieux notre premier album sur scène en 2021 dès que la situation sanitaire le permettra…