Rencontre avec Blanche à l’occasion de la sortie de « Marée Haute » !
Pouvez-vous présenter Blanche à nos lecteurs ?
Yoann : Je suis le chanteur du groupe et je suis originaire de Bretagne. Je compose 80% des morceaux dans Blanche. Je joue à peu près de tous les instruments sauf des guitares car c’est de domaine de Ben. Dans ce projet, je joue des synthés, des machines, de la basse, je fais des programmations de beats, je suis la voix lead mais je fais aussi des chœurs lors des enregistrements tout comme Ben également. Nous faisons de l’Electro-French-Pop mais nous aimons définir notre musique comme de la Pop Marine et c’est d’ailleurs l’ambiance qui se dégage de « Marée Haute ».
Benjamin : Je joue des guitares et je viens d’Auvergne. En live, je m’occupe également un peu des machines et des claviers. Nous jouons ensemble depuis 2013/2014 et à la base, nous étions trois dans Blanche mais Frédéric est parti à Nice et du coup, nous avons continué à deux.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
B : Par le biais de Frédéric qui était le troisième membre de Blanche à sa création. Nous bossions dans le même milieu ; l’audiovisuel.
Y : Ben et Fred avait un premier groupe qui s’appelait We Are Presidents ; quand je me suis rattaché à eux, nous avons construit une nouvelle identité et c’est devenu Blanche.
Aviez-vous déjà votre direction musicale à la création de votre projet ? Blanche s’inscrit-il dans la continuité de ce que vous avez pu faire auparavant ?
B : Non, c’est différent. Tout d’abord, auparavant, nous chantions en anglais alors que là, nous avons pris le parti pris de faire du français. Avec We Are Presidents, nous faisions vraiment de l’Electro et nous avions même fait un featuring avec un rappeur, ça n’a donc plus rien à voir.
Y : Nous avons pris la décision ensemble avec Ben de défendre un projet francophone et à vrai dire, je n’étais pas très à l’aise avec le fait de chanter en anglais, je trouvais que ça n’avait pas vraiment d’impact, je ne pouvais pas exprimer mes idées et notamment le côté poétique. Nous avons apporté un côté plus Pop et plus aérien à ce que Ben faisait avec Fred tout en gardant un côté assez froid et électronique quand même.
B : On devient de plus en plus Pop.
Y : Quand on pose les voix, on réfléchit autrement la musique. Quand on passe d’un projet anglophone à un projet francophone, tout est remis en question. On compose d’une autre manière, on repense les morceaux différemment. Je pense que c’est devenu cohérent de manière naturelle.
Blanche fait-il référence au quartier parisien et au monde de la nuit ?
B : Pas du tout (rires)…
Y : …mais, pourquoi pas, en fait. Nous sommes partis d’un projet Electro influencé par la French Touch et par la night et c’est vrai que le nom Blanche peut faire penser à cela.
B : A vrai dire, le choix du nom s’est fait dans un bar quand nous étions encore tous les trois. Nous voulions un nom qui sonnait bien aussi en anglais. Peut-être que ce nom est venu parce que nous buvions une bière blanche à ce moment-là que nous avons décidé ça.
Y : Ça a semblé être une évidence aussi.
B : Nous étions rarement tous les trois d’accord et là, ça a été le cas tout de suite (rires).
Y : Il y a un côté féminin dans ce nom et nous trouvions ça chouette également.
Comment qualifieriez-vous l’univers de Blanche ?
B : Aérien, le terme Pop Marine dont nous parlions précédemment représente bien notre musique ; quand on écoute un morceau comme « Suivez-Moi Ailleurs », on a en tête des grands espaces.
Y : Océanique et nous essayons de créer un univers qui ne manque pas de profondeur. Nos morceaux sont assez réverbérés car ils se veulent évasifs.
Quelles thématiques abordez-vous sur « Marée Haute » ?
Y : L’amour, ce qui peut nous arriver et notamment les difficultés à travers nos rencontres amoureuses car c’est ce qui se passait au moment de l’écriture de ce disque qui possède un côté un peu nostalgique alors que « Sexy » est un morceau plus léger et plus second degré dans lequel nous parlons des choses du quotidien et du côté un peu romanesque qu'il y a quand on fait une rencontre.
Au-delà du fait de proposer une Pop Marine, pourquoi avoir donné ce nom à votre disque ?
B : Nous voulions un nom qui colle au champ lexical de la mer et c’était pour nous, ce qui représentait le mieux ce disque.
Y : Quand j’étais gamin, je vivais à Saint-Michel-en-Grève en Bretagne et je me souviens des marées qui se dégageaient sur un 1/1.5 km quand la mer était basse, ça laissait un paysage désertique et ensuite, la mer remontait en 1h/1h30. Tout le décor changeait. Ce titre faisait donc sens pour moi et je trouvais que ça résumait bien aussi les textes dans lesquels les sentiments changent. Ce titre est très imagé, il m’évoque tout de suite un paysage.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre choix de réinterpréter « La Dolce Vita » de Christophe et nous dire où avez-vous voulu emmener ce titre ?
B : C’est une réinterprétation mais cette version colle plus à la reprise qu’avait fait Sébastien Tellier.
Y : Nous avons fait le choix de reprendre ce titre car nous l’adorons. « La Dolce Vita » est un très beau morceau pour lequel j’ai eu un gros coup de foudre quand j’ai écouté pour la première fois la version de Sébastien Tellier et ce n’est qu’après que j’ai découvert que c’était un titre de Christophe.
B : Il y a eu beaucoup de remises en question sur ce titre.
Y : Je trouve que l’exercice de la reprise/réinterprétation est toujours un peu délicat car les morceaux sont toujours un peu intouchables pour moi. Le jouer en live, c’est sympa mais je trouvais que c’était osé de le sortir. Nous avons plutôt repris la version de Tellier mais en y ajoutant un groove afin de la faire évoluer dans une direction un peu plus électronique qui s’inscrit bien dans notre disque.
Qui retrouve-t-on dans vos références musicales ?
B : Christophe, Sébastien Tellier, beaucoup de Rock’n’roll, …
Y : …des groupes des années 90 comme Foo Fighters, Deftones, des groupes électroniques tels que The Chemical Brothers, de la French Touch avec notamment Philippe Zdar, Alex Gopher, Étienne de Crécy …des producteurs comme Dan Levy de The Do qui arrive à mélanger l’orchestral à la musique électronique, Serge Gainsbourg dans l’écriture.
B : Personnellement, je suis plus venu sur le tard à la variété française et pas toute cette variété non plus. Nos références musicales sont plutôt communes et nous nous envoyons très souvent des choses à écouter.
Y : Nous sommes sur la même longueur d’ondes.
Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?
B : Yoann est très perfectionniste sur la production et c’est pour cela que notre disque sonne très très bien aussi. C’est quelqu’un qui se remet beaucoup en question mais je pense l’être également et c’est normal comme dans tout projet. Nous sommes très potes, Yoann est l’un de mes meilleurs amis et nous nous comprenons sur plein de choses. Nous sommes complémentaires.
Y : Ben sait où il faut aller alors que pour ma part, je vais avoir des idées qui vont venir mais je vais aller dans tous les sens. Ben sait ce qu’il faut faire ; avec les références qu’il a, il sait quand c’est too much ou quand ça ne marche pas. C’est un super guitariste qui a un bon son, un bon feeling et c’est important.
Comment allez-vous défendre « Marée Haute » ?
B : Nous aurions dû faire une release party le 28 novembre au Hasard Ludique mais elle a été annulée. C’est compliqué de sortir un disque en ce moment car on ne peut ; hélas ; pas vraiment le défendre correctement. On espère que cette date sera reportée le plus tôt possible en 2021…
Y : Nous n’avons aucune visibilité en ce qui concerne le live mais c’est vraiment important pour nous de faire vivre ce disque sur scène. Nous allons peut-être essayer de mettre en place des lives confinés comme nous avions pu le faire pour « La Dolce Vita » mais aussi présenter les morceaux en acoustique.
Quels sont vos prochains projets ou actualités ?
B : Un vinyle en édition limitée à 500 exemplaires est disponible depuis la parution de « Marée Haute ». Il devrait y avoir prochainement des remixes à venir pour « Sexy » et le clip de « Torrent De Love » est en projet pour les prochains mois.
Y : Nous avons déjà d’autres morceaux dans nos tiroirs ; des titres que nous aimerions sortir en singles notamment un morceau que nous n’avons pas mis sur « Marée Haute ». Comme nous continuons à composer en parallèle, il y aura une suite… « Marée Basse » pourquoi pas (rires).
Blanche - Sexy (Clip officiel)
Blanche - Sexy (Clip officiel) Réalisateur : Sébastien Antoine (http://www.sebantoine.com) Assistant réalisateur : Yann Ulloa Chef op : Florent Zarka Électro...