Rencontre avec Samares pour la sortie de leur premier disque intitulé « Les madeleines » !
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Jonas : Au sein de Samares, je suis guitariste, choriste et je participe à la composition.
Élodie : Je chante principalement, je joue de la guitare, du violon et du glockenspiel (qui est une sorte de xylophone) de temps en temps, j’écris les textes et je compose également dans Samares.
J : Nous faisons de la musique ensemble depuis une quinzaine d’années environ car nous avons eu plusieurs projets avant Samares.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
E : Nous nous sommes connus au lycée quand j’ai rejoint le groupe de Jonas.
J : C’était au milieu des années 2000. Ce groupe de lycée a duré deux ans, nous avons fait une quinzaine de concerts et après nous sommes allés dans des directions différentes.
E : Jonas est plus parti vers le Metal et pour ma part, j’ai rejoint un groupe de Reggae.
Comment est né Samares ?
E : J’ai commencé à faire de la composition en 2015 et comme je n’avais plus de groupe, je me suis dit que j’allais monter mon projet. Je cherchais un guitariste pour m’accompagner et je suis tombée par hasard sur Jonas au Conservatoire. Il y avait une scène ouverte 15 jours après et je lui ai proposé de m’accompagner dans ce projet un peu Pop-Rock-Reggae-Folk. Il m’a répondu oui uniquement pour cette scène ouverte et finalement, il est resté !
J : Cela fait un moment que je ne faisais plus de musique en groupe et c’est tombé au bon moment. Nous avions envie tous les deux de faire de la musique et nous avions du temps pour ça. Comme nous avions déjà fait de la musique ensemble, nous savions que ça pouvait bien fonctionner.
D’où vient votre nom de scène ?
E : Il faut savoir que quand le projet a commencé en 2015 et jusqu’en début de cette année, il s’appelait Lo’ et que nous chantions en anglais. Au fur et à mesure, nous avons commencé à faire du français et pour clarifier les choses, nous avons opté pour un nouveau nom de scène. A vrai dire, nous arrivons mieux à partager ce que nous voulons en français, nous échangeons plus avec le public et nous aimons tous les deux la musique francophone. Nous sommes très attachés aux textes.
J : C’était devenu compliqué d’expliquer clairement notre projet qui avait commencé comme de la Folk anglophone avec des influences très Américaines. Lo’ était finalement assez différent de ce que nous faisons maintenant. C’était l’occasion pour nous de repartir sur de nouvelles bases.
E : Nous nous sommes dit que nous allions vraiment chercher notre identité. Nous avons passé un weekend avec une troisième personne qui nous avait préparé plein d’exercices et l’un d’eux était de nommer ce que l’on voyait. Je suis tombée sur l’un de ces fameux hélicoptères, je ne savais pas quel était son véritable nom, je pensais même que ça allait être un nom Latin imprononçable, nous avons cherché et nous avons trouvé que ça s’appelait une samare. Le nom nous a plu, nous avons rajouté un s car nous sommes deux et la symbolique nous parlait également.
Le titre de votre premier pas discographique « Les madeleines » renvoie-t-il à quelque chose de l’ordre du souvenir et de la nostalgie ?
E : Effectivement, nous sommes dans quelque chose d’assez automnal où il y a un peu d’enfance et de nostalgie. « Les madeleines » est la première chanson de l’album et tout le premier couplet aborde les odeurs, les parfums, un papier qui tombe dans l’eau, les déclencheurs qui en une fraction de seconde vont transporter à un autre moment.
J : La mémoire olfactive est assez puissante pour cela. On sent quelque chose et sans même mettre le doigt dessus, ça nous rappelle quelque chose. Il y a un lien qui se crée immédiatement.
Quelles thématiques abordez-vous sur ce disque ?
E : Ce sont des thématiques universelles : La routine et surtout comment on en sort, « Le Sentier » parle du chemin de vie que l’on a.
J : « Danse » parle du rapport au quotidien et du fait que nous sommes parfois dans des voies un peu tracées.
E : Nous parlons également de rupture, « Il est belle » aborde l’identité du genre, « La tempête » est plus généraliste, on voit venir les problèmes mais on y va quand même, il y a quelque chose de vaillant dans cette chanson.
J : Je vois cette chanson comme quelque chose qui a trait à la gestion de l’adversité. Ce n’est pas la plus facile à décrire au niveau du thème. « Les madeleines » et « Les cerisiers » qui ouvrent et clos ce disque sont des chansons plus liées aux souvenirs et à la nostalgie.
E : Je pense que ce disque amène à réfléchir sur sa vie, il fait écho mais on n’en ressort pas triste car il y a une petite note d’espoir dans chaque chanson.
Comment l’avez-vous voulu musicalement parlant ?
J : Acoustique. C’est un trait de son auquel on tient. Par le passé, nous avons fait des essais avec de l’électrique et nous avons fait des partis-pris au niveau scénique mais finalement, l’acoustique est vraiment la signature que nous voulons garder dans le son.
E : Nous avons arrangé ce disque en studio en ajoutant quelques percussions, des guitares électriques, du violon…mais l’album reste fidèle à ce que le public pourra découvrir sur scène.
J : Nous privilégions les guitares acoustiques, les harmonies vocales et les textes.
« Les madeleines » représente-t-il l’univers que vous allez développer à l’avenir ou est-ce un instantané de Samares en 2020 ?
E : Je pense qu’un album est toujours un instantané mais même si on évolue à l’avenir, on restera sur cette ligne directrice-là. On vient de naître avec Samares, on a vraiment trouvé notre identité et nous l’avons retranscrit sur l’album. On a des ébauches pour l’avenir, on sait que ça va évoluer mais pour l’instant, on ne sait vraiment comment. Tout ce que l’on sait, c’est que le second album ne sera pas une copie du premier.
J : Ce sera peut-être plus l’approche de composition qui pourrait potentiellement évoluer. Le fait d’être deux permet une certaine liberté et notamment dans la prise de décisions. En revanche, cela pose certaines contraintes dans la composition notamment celle de savoir comment faire pour diversifier ce que l’on fait.
Samares (sous ce nom) s’exprime-t-il déjà sur scène ou est-ce la prochaine étape ?
E : Nous avons fait la première partie de Jules et le Vilain Orchestra dans le 95 le 1er février. C’était notre premier concert sous notre nouvelle identité.
J : Nous avons fini d’enregistrer l’album à la même période, nous venions de basculer sur Samares, le site venait d’être lancé et après, il y a eu le confinement, ce qui a pas mal perturbé les choses. Initialement, nous devions faire une release party à la fin mois d’avril et enchaîner potentiellement sur des dates au printemps et en été.
E : Pour la Fête de la Musique, nous avons enregistré un live avec la ville de Chilly-Mazarin et ce live confiné face caméra sans public a été mis sur le site Internet de la ville de manière éphémère durant le weekend de la Fête de la Musique. On espère pouvoir faire des concerts à partir de la rentrée…
Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?
J : Les textes d’Élodie. Je n’écris pas personnellement et je peux me montrer un peu contraignant sur les textes mais je suis très content de ce que nous présentons.
E : Le jeu de guitare de Jonas et j’aime aussi la façon dont il arrange les mélodies.
J : Nous sommes assez complémentaires dans Samares.
Qui retrouve-t-on dans la culture musicale de chacun ?
E : Je suis une grande fan de Mylène Farmer et de Zazie. Nous aimons bien tous les deux des artistes comme Pomme, Bashung, Brel, Noir Désir…et des potes à nous dont nous étions assez fans qui faisaient du Rock Français !
J : J’ai plus une culture Metal à la base, j’écoute pas mal In Flames, Lofofora, Sylosis, Freak Kitchen…
E : J’écoute également un peu de Reggae et notamment Selah Sue à ses débuts.
Quelle image chacun me donnerait-il pour représenter ce premier mini-album très prometteur pour la suite ?
E : Un salon un peu cocon en automne avec les feuilles qui tombent dehors et la tasse qui fume au coin du feu.
J : Une promenade le long des rues d’un village d’enfance.
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Samares - Danse (clip officiel)
Danse, premier clip de Samares Titre issu du mini-album "Les madeleines", disponible maintenant : https://distrokid.com/hyperfollow/samares/les-madeleines --...