Rencontre avec Natacha Andréani pour la sortie de son nouveau titre « Karma » !
As-tu toujours rêvé musique ?
Oui ! J’ai commencé la musique à l’âge de 4 ans. J’étais en vacances familiales dans les Pyrénées et à cette époque, ma cousine avait fait auto-produire un album et j’avais trouvé ça génial. Sur le chemin du retour, pendant 1000 kilomètres, j’avais le walkman sur les oreilles et je chantais à tue-tête dans la voiture. Quand nous sommes rentrés, ma mère m’a dit que je chantais plutôt bien. A mon anniversaire suivant, mes parents m’ont offert un petit micro rose en plastique et depuis, je ne me suis jamais arrêtée. De ce jour-là, je me suis vraiment dit que c’était le métier que j’avais envie de faire.
Comment vois-tu ton évolution musicale depuis la parution de ton premier album « No No No » en 2015 ?
En termes de direction artistique, j’ai mis beaucoup de temps à me trouver. J’ai fait mon premier album en anglais ; ce n’est pas que cette langue est mal accueillie en France ; mais c’est vrai que le public a plus tendance à se retrouver dans les textes en français. Musicalement, je me suis cherchée entre le premier et le second album que j’ai fait en français. Je pense que mon nouveau titre « Karma » est celui qui me ressemble le plus à l’heure actuelle car je cherchais à faire quelque chose en français avec des paroles très franches. L’évolution est dingue mais c’est difficile pour un artiste de se trouver tout de suite.
A l’exception d’ « Éphémère », cet opus était chanté en anglais, le français n’était donc pas une évidence pour toi ?
Vraiment pas du tout car j’ai été élevée dans la culture de la Pop Anglaise des années 70 ; ma maman m’a fait écouté des artistes tels que Queen, Janis Joplin, …Pour moi, c’était logique de faire de l’anglais car je n’ai pas grandi dans une culture musicale Française. A part Brel et Édith Piaf, il y a encore quelques années, je n’écoutais rien d’autre en français. A force de travailler avec des réalisateurs qui composaient en français, je me suis ouverte à une autre culture et j’ai appris à écouter des titres en français qu’ils soient plus anciens ou récents. Je pense que pour cela, The Voice m’a beaucoup apporté car durant l’émission, ils nous ouvrent sur des univers musicaux que nous n’aurions pas eu forcément l’idée d’exploiter par nous-mêmes.
« Karma » marque ton retour deux ans et demi après la parution de « PRISME », que s’est-il passé musicalement pour toi durant cette période ?
C’est au moment de la parution de « PRISME » que j’ai signé en management avec Fabrice. Nous avons travaillé ensemble pour la première pour la soirée de lancement de cet EP. Musicalement, nous avons fait énormément de choses. J’ai beaucoup tourné, j’ai fait plus de 200 concerts ; la scène est très importante pour moi, ça m’apprend beaucoup et ça m’a permis de me trouver. J’avais besoin de savoir quels messages j’avais envie de véhiculer. Le live permet également de voir ce que les gens aiment le plus ou le moins. J’ai fait des shows avec des danseurs, d’autres acoustiques, avec d’autres formations…il y a eu donc beaucoup de scène mais également beaucoup de composition car j’aime beaucoup composer pour moi mais aussi pour les autres.
De quoi parles-tu dans ton nouveau single ?
J’ai écrit cette chanson il y a un an et demi quand les actualités montraient que les gens avaient beaucoup de colère en eux. Même moi, personnellement, j’avais une phobie sociale, j’avais tendance à beaucoup être jugée et les gens ne comprenaient pas forcément. Dans la vie, c’est bien de dire ce qui est positif mais le négatif a aussi besoin de sortir et j’ai ressenti le besoin de créer cette rage à ce moment précis. Je me suis dit que ça ne pouvait pas faire de mal aux gens quand ils écoutent « Karma » de se dire que c’est légitime d’avoir la haine des fois.
Dans « Karma », tu dis que tu as la rage ce soir…Qu’est-ce qui a le don de t’énerver au quotidien ?
(Rires) Globalement, je ne suis pas une personne stressée mais les gens peuvent très vite me stresser et c’est quelque chose qui m’énerve car je sais que je monte vite en pression et après, justement, j’ai la rage. Par ailleurs, l’injustice et le jugement m’énervent beaucoup également.
« Karma » donne-t-il le ton de tes prochains morceaux ?
Oui car j’ai envie d’aller vers des textes engagés comme ce que peut faire Hoshi actuellement. Musicalement, j’ai envie de rester sur ce coté Pop-Electro qui me caractérise mais surtout avoir des textes forts et faire passer des messages. Par rapport à tout ce que j’ai vécu, j’ai envie de dire qu’il ne faut pas renier ses émotions, on peut y arriver et s’en sortir. J’ai déjà écrit d’autres titres pour l’album et ils vont être dans la même lignée que « Karma ».
Comment perçois-tu cette chanson par rapport à ta discographie ?
« Karma » est un énorme virage. Je n’ai pas tourné une page, j’ai carrément changé de livre complètement. Si j’avais pu mettre deux Natacha Andréani sur Spotify, je l’aurais fait car les gens qui vont écouter « Karma » ne vont pas forcément comprendre s’ils écoutent le reste ; non pas que je me sente moins légitime par rapport à ce que je faisais avant, c’est juste que je me retrouve mieux maintenant dans « Karma ».
De nos jours, la promotion d’un titre passe également beaucoup par la vidéo, un clip est-il dans les tuyaux ?
Oui ! Il va être tourné incessamment sous peu. Nous travaillons dessus avec des scénaristes parisiens.
Nicolas Molio qui a participé à la composition de ton nouveau titre s’illustre dans différents styles dont l’Electro, te verrais-tu faire un morceau plus dancefloor en ton nom ou en featuring à l’avenir ?
Au moins en featuring, c’est quelque chose qui me plairait énormément. J’ai déjà eu des propositions et c’est une chose à laquelle je pense assez fréquemment. C’est un exercice différent mais je pense qu’il peut m’apprendre beaucoup de choses aussi. Comme c’est un style que j’aime beaucoup, pourquoi pas !
Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?
Asaf Avidan, Stromae pour la musicalité et Hoshi qui m’a beaucoup inspiré dans le fait d’oser écrire.
Réfléchis-tu au live afin de défendre « Karma » sur scène dès que possible ?
Oui, je réfléchis beaucoup au live et c’est un vrai casse-tête ! J’ai déjà chanté une fois « Karma » au Zénith de Strasbourg pour un gros plateau radio l’année dernière et j’avais adoré le faire avec des danseurs. C’est une autre gymnastique que d’être derrière un piano ! Ce n’est pas pareil mais j’avais adoré.