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Rencontre avec Macadam Crocodile à l’occasion de la sortie de « Back In The Ring » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Pierre-Emmanuel Testard

(c) Pierre-Emmanuel Testard

Pouvez-vous vous présenter individuellement à nos lecteurs afin qu’ils en apprennent davantage sur vous ?

Vincent : Je m’appelle Vincent Brulin, je suis né à Nantes et je suis multiinstrumentiste. Dans Macadam Crocodile, je joue de la batterie mais à la base, je suis principalement guitariste. Je suis compositeur et je produis de la musique dans mon studio. J’ai toujours aimé faire de la musique dans son ensemble ; j’aime placer un micro devant un ampli, jouer de la guitare, mixer ce que je fais…

Xavier : Je m’appelle Xavier Polycarpe, je suis originaire de Paris et de sa banlieue, j’habite à Montreuil où j’ai également mon studio et tout comme Vince, je suis multiinstrumentiste. J’évolue aussi dans le groupe Gush qui fait de la Pop-Rock-Electro. Je suis compositeur et auteur. J’écris les textes des chansons même si pour Macadam Crocodile, nous sommes plus partis sur la musique à la base. Je fais également des musiques de films.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

X : Nous nous sommes rencontrés au lycée et nous nous sommes retrouvés à jouer dans un groupe de Blues dont nous n’étions pas à l’initiative.

V : Nous avions des amis communs et quand ce groupe s’est monté, on nous a proposé d’y jouer et nous nous sommes rencontrés là.

X : Sauf que lui était en terminale, c’était le grand du lycée alors que moi, j’étais le petit, j’étais en seconde. A cet âge-là, les années font la différence ; moi, je voyais déjà qui c’était. Ce groupe de reprises au lycée n’a pas duré mais nous sommes devenus amis. Au fil du temps, nous avions chacun nos projets mais nous avons toujours traîné dans la même sphère. Nous nous voyions régulièrement et c’est ainsi qu’est né Macadam Crocodile qui n’était même pas un projet au début, notre but étant juste de faire de la musique ensemble en dehors d’un projet justement. Nous voulions simplement nous faire plaisir.

V : Nous avons fait pas mal de concerts ensemble que ce soit au lycée, dans nos différents projets pour lesquels nous partagions les mêmes scènes, dans des mariages, des fêtes privées, au Grenier de Bougival dont le propriétaire organisait des concerts pour les jeunes de cette bourgade et il appelait cela des spectacles de musique amplifiée.

: Tout cela pour dire que du temps a passé avant que nous montions ce groupe.

(c) Pierre-Emmanuel Testard

(c) Pierre-Emmanuel Testard

D’où vient votre nom de scène ?

V : Quand nous avons commencé à faire des concerts, nous avons cherché un nom de groupe et comme nous étions deux, nous voulions un nom composé de deux mots. Logiquement, comme nous avons quelque chose de très sauvage quand nous jouons et que nous suons beaucoup, nous avions besoin d’un mot qui corresponde à cela, de quelque chose d’instinctif et d’animal. Par ailleurs, comme nous jouions principalement dans les grandes villes, il fallait quelque chose qui représente le bitume…

X : …le côté un peu club. Nous avons allié ces deux termes.

V : Nous aimions bien cette dualité. Nous sommes musiciens, nous ne venons pas du DJing et même si aujourd’hui, grâce à la musique à l’ordinateur, des personnes ne sachant pas jouer d’un instrument arrivent à faire de la musique grâce à tous ces outils, nous avons commencé par apprendre à jouer de tous ces instruments et nous avons fait Macadam Crocodile en mêlant l’électronique et le fait de jouer des instruments ; c’est donc aussi une forme de dualité.

X : Nous trouvions aussi que ce nom sonnait bien !

Pourquoi avoir attendu 3 ans avant de proposer un premier disque ?

X : Comme je le disais plus tôt, au début, ce n’était pas un projet ; on se voyait uniquement pour faire de la musique, on voulait juste se faire plaisir, il n’y avait pas de stratégie ou de ligne de mire mais à un moment donné, on s’est rendu compte que cette musique était bien pour faire danser les gens quand on la jouait dans des bars.

V : Ça a été un axe de se dire que nous allions continuer sans enregistrer car nous étions un groupe de live.

X : Nous n’avions pas de morceaux à proprement dire, nous improvisions sur des boucles construites autour d’une ligne de basse. Nos concerts pouvaient durer 3 heures sur 5 boucles un peu comme un DJ pourrait faire. C’est seulement après que l’on s’est dit qu’il fallait que l’on puisse évoluer et se faire connaitre afin de se faire programmer sur des scènes peut-être un peu plus grandes. Pour cela, il fallait un relais audio et nous avons commencé à enregistrer.

(c) Pierre-Emmanuel Testard

(c) Pierre-Emmanuel Testard

Comment est venue l’idée d’enregistrer « Back In The Ring » en live ?

X : A vrai dire, nous n’étions pas totalement satisfaits du rendu par rapport à ce que nous faisions en live et nous avons décidé d’enregistrer ce disque dans les conditions d’un concert. C’est aussi pour cela que ça a pris du temps notamment celui de finir les morceaux.

De quoi parlez-vous sur ce disque ?

X : Comme au début il n’y avait pas de paroles, c’était très animal et très instinctif. Même si Vince fait des chœurs, c’est moi qui chante principalement et d’un soir à l’autre, je pouvais dire autre chose mais certaines restent et reviennent. Il y a un côté sportif dans des titres comme « Back In The Ring » et « After The Game ». On retrouve la mentalité du sportif dans le côté battant même par rapport à la vie. « Back In The Ring » fait allusion à un gars qui a perdu mais qui va essayer de se remettre debout.

V : Il y a un côté émancipation également.

X : « Mama » parle de la relation entre un fils et sa mère mais ça peut aussi être la relation entre l’homme et la Terre.

V : Les textes sont larges et peuvent amener plusieurs interprétations. Tout est assez imagé.

X : Il y a un côté spirituel qui appelle à s’écouter et à se retrouver comme dans « From The Dark Night ».

V : Cela va bien avec la synergie que nous essayons d’avoir avec le public.

(c) Pierre-Emmanuel Testard

(c) Pierre-Emmanuel Testard

Comment avez-vous voulu ce premier pas discographique musicalement parlant ?

V : Sur ce disque, nous avons été plutôt fidèles à ce que nous faisons en live depuis le début du projet même si les sons se sont affinés au fur et à mesure. Pour parler un plus technique, il y a une batterie, il y a un pole où je peux envoyer des percussions, Xav chante et il joue du clavier mais en plus, il gère des lignes de basse, des loops de guitare et des thèmes de synthé. Techniquement, on va dire que ça s’est amélioré et s’est devenu plus lisible depuis nos débuts.

X : Nous avons commencé sur des loops qui étaient des samples notamment de James Brown, Fela Kuti, Chic, Prince, Kool & The Gang, très Disco et très Funky, nous avons construit des lignes de basse qui étaient assez monotones et cela s’est étoffé tout au long des années, les paroles sont arrivées et c’est devenu plus « Pop » tout en gardant une ligne de conduite de danse.

Pourquoi avoir choisi de faire remixer quatre de vos morceaux alors qu’ils étaient déjà très efficaces ?

X : Comme nous avions un enregistrement live, nous avons pensé avec notre maison de disques que ça serait bien d’avoir des titres faits en studio qui pourraient nous permettre une plus grande visibilité. Nous avons été d’accord avec cette proposition faite par notre label.

V : C’était plutôt chouette de voir que notre musique pouvait inspirer quelqu’un d’autre qui allait y ajouter sa petite patte.

Pensez-vous déjà à la suite ?

V : On pense toujours à la suite !

X : Forcément, la pandémie du COVID-19 nous a ralenti car la suite était de faire plein de lives, de faire une release party, inviter des musiciens…tout va dépendre de quand cela va reprendre…C’est difficile de penser à la suite mais aujourd’hui, nous pensons au moins à défendre ce disque avec les moyens que nous avons.

V : Il y a toujours des choses qui dorment.

X : Nous avons emmagasiné pas mal d’idées, nous avons enregistré 6 titres pour l’album mais certains morceaux qui n’apparaissent pas sur ce disque méritent d’être aboutis chez nous en studio. Nous avons fait ce concept live mais nous avons envie d’évoluer et de produire différemment. Nous avons commencé à travailler sur de nouvelles boucles dont certaines sont sorties durant le confinement.

(c) Pierre-Emmanuel Testard

(c) Pierre-Emmanuel Testard

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

: Il y a beaucoup de choses à mettre en avant chez Xav mais je vais dire qu’il a une générosité de l’instant qui est assez puissante et cela se vérifie à tous moments de la journée qu’il fasse de la musique, qu’il croise quelqu’un…il est enthousiaste et solaire à chaque instant et c’est une belle qualité.

X : Vince est un peu comme cela aussi. Il est toujours souriant et il reste toujours positif. Il est travailleur et minutieux, il a un amour du détail et c’est très agréable dans le travail. Il est solide et très fort dans plein de domaines dans la musique.

Avez-vous d’autres projets en parallèle à Macadam Crocodile ?

X : Oui car Macadam Crocodile à commencer ainsi, c’était un projet parallèle.

V : Je pense que c’est assez essentiel pour toute entité artistique de se nourrir d’autres choses, d’autres types de créativité et d’aller chercher ailleurs. J’ai toujours eu en parallèle un projet solo, j’adore aller dans mon studio afin de créer des choses même si elles ne sortent pas toujours. Actuellement, je travaille avec la danseuse Georgia Ives qui est une très bonne chanteuse également. C’est tout neuf, nous travaillons ensemble depuis le mois de janvier et nous sommes en train de faire des titres. Nous sommes au stade du début mais c’est très enthousiasmant car elle a une belle énergie et c’est une belle personne. Parallèlement à cela, je vais sortir des morceaux New-Wave/Pop faits il y a quelques années sous mon nom Brülin.

X : Auparavant, Macadam Crocodile était mon projet récré en parallèle à Gush et maintenant c’est devenu mon projet un peu principal mais j’avais en tête depuis longtemps de sortir un disque sous mon nom également dans un style plus Pop. Je travaille donc là-dessus mais également sur des musiques de films notamment pour Cyril Dion et pour Antoine de Maximy. C’est important d’avoir plusieurs projets car on ne peut pas tout mettre dans un seul quand on a des univers aussi variés que les nôtres ; cela permet de garder la tête saine.

Qu’aimeriez-vous que le public retienne principalement de « Back In The Ring » ? L’énergie ? Le partage ?

V : Oui, l’énergie partagée, c’est très bien. Il y a des extraits de notre live au Badaboum sur Internet et cette ambiance-là, c’est agréable de se dire que les gens s’en souviennent. Le concept d’un concert classique est de mettre un groupe sur scène et le public le regarde alors que pour ce concert-là, on voit bien que nous avons vraiment fait en sorte que les gens puissent venir sur scène et on voit bien que c’est un tout ; le public nous donne de l’énergie et on leur redonne de manière positive.

X : Les gens pourront se rappeler ce dont ils auront envie mais nous, en tout cas, nous avons fait ce disque dans l’optique de délivrer une énergie live, de la partager et de faire danser les gens à la manière d’un DJ mais en étant des musiciens.

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