Rencontre avec Arthédone pour la sortie de son premier EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur, compositeur et interprète. Auteur car j’écris des textes, compositeur car je fais des mélodies et interprète car je défends mes chansons sur scène. Même si je peux avoir des idées, je ne suis ni arrangeur ni réalisateur ; je travaille toujours avec d’autres personnes pour m’aider là-dessus. En ce qui concerne mes origines, je suis un Toulousain expatrié en Île-de-France, je vis à côté de Paris depuis une dizaine d’années mais j’ai grandi à côté de Toulouse.
Peux-tu nous en dire plus sur ton pseudo ?
Arthédone est la contraction d’artiste et d’hédoniste et ça représente un peu mon mode de vie.
Toi qui es déjà un artiste de scène, pourquoi as-tu attendu aussi longtemps pour sortir un premier EP ?
J’ai joué dans pas mal de groupes mais quand je me suis lancé en solo, j’étais un peu perdu à vrai dire. Je suis allé voir Dave Kynner qui est l’un de mes mentors et qui est le clavier/chef d’orchestre de Tiken Jah Fakoly et il m’a proposé de faire quelques chansons ensemble afin que je me lance. Il m’a dit de faire des lives et de faire marcher ma chaîne Youtube afin de voir ce qui allait se passer. J’ai mis 3 ans à monter une équipe de musiciens et durant ce temps, j’ai élaboré dans ma tête ce que je voulais dire et comment je souhaitais le faire. Le fait d’aller à la rencontre des gens m’a permis de me trouver moi aussi. C’est seulement après toutes ces étapes dont Les Rencontres d’Astaffort que j’ai su que je voulais faire ce style de musique avec ce propos-là et cette façon d’écrire. J’ai eu besoin d’aller au charbon pour me trouver et maintenant, j’écris très facilement avec l’équipe que j’ai.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Les gens qui nous ont vus en concert nous disent qu’ils ressentent quelque chose de positif. Nous leur donnons de l’énergie, ils ont le sourire et ils chantent avec nous. Je pense que nous pouvons avoir un côté solaire et fédérateur. Comme tout le monde, je peux être triste mais ce n’est pas ce que je veux véhiculer. Quel que soit le style de chansons (balades ou morceaux plus « pêchus »), nous souhaitons faire bouger les têtes et faire groover des textes en français à l’Anglo-saxonne.
Que retrouve-t-on comme thèmes sur ton premier EP ?
L’amour mais sous différentes formes car c’est un thème qui me tient à cœur. Pour moi, « La Part Du Roi » aborde la séduction, la tension maximale de la rencontre, là où les deux savent et veulent qu’il se passe quelque chose mais pour pleinement vivre sa passion, il faut être capable de s’abandonner à l’autre et donc abandonner la fameuse part du roi. C’est une image poétique. Chacun veut attraper quelque chose de l’autre et quand on y réfléchi, les plus belles passions naissent quand les deux s’abandonnent totalement et quand les deux lâchent la part du roi. Dans cet EP, j’aborde également le social dans la chanson « Pour Demain » qui m’a été inspirée par les événements de ces deux/trois années en France. J’ai une vraie sensibilité à la question sociale, j’ai grandi en écoutant le Boss ; Bruce Springsteen ; et je suis touché par ce déclassement de la classe moyenne car j’en viens. Ce n’est pas parce que les gens ont un peu moins d’argent à cause de la mondialisation qu’ils sont stupides, ils veulent juste pouvoir vivre la tête haute. Dans l’EP notamment avec la chanson « La Planète », il y a un côté écologiste mais pas moraliste. Pour ma part, j’essaie de bosser avec des entreprises Françaises, d’acheter des produits du coin et je pense que l’on pourrait rassembler les gens de toutes sensibilités politiques avec ce côté Made In France. Par ailleurs, on retrouve également le développement personnel sur ce disque, le fait de tenter ses rêves à tout prix.
« La Part Du Roi » a été le premier extrait de ton disque et il lui donne son nom, quel rapport as-tu avec cette chanson ?
Pour moi, ce choix a presque été naturel car nous constations quand nous la jouions en live qu’il y avait de suite le balancé de la tête et le déhanché qui arrivaient. Cette chanson a un effet shuffle et nous nous sommes aperçus que sur le refrain, les bouches le fredonnaient très rapidement. J’étais convaincu que les paroles de cette chanson avaient de la légèreté mais aussi de l’élégance. J’ai testé les chansons de l’EP avec les fans les plus solides qui me suivaient depuis quelques années, je leur ai envoyé quelques démos et je leur ai demandé de faire un classement. « La Part Du Roi » arrivait première assez facilement. Ca a été simple après !
Peux-tu nous parler du duo présent sur ton disque ?
J’ai rencontré l’immense Daguerre aux Rencontres d’Astaffort où il était l’un des intervenants textes. Daguerre vient du Punk-Rock, il a fait partie des Veilleurs de Nuit mais il fait aussi de la poésie en français sur de la Folk, il a une voix grave absolument somptueuse et une vraie sensibilité aussi sur la question sociale. Tous ces éléments pris en compte font que ça a matché directement entre nous. J’ai un énorme respect pour ce mec qui a joué dans beaucoup de festivals, donné beaucoup de concerts et chanté en duo avec Francis Cabrel. Avec Gurvan qui est le parolier avec lequel j’écris, nous nous sommes dit que « Pour Demain » pourrait faire une bonne chanson avec Daguerre. Nous lui avons envoyé une version démo et une semaine après, il m’a dit allez Alex, on fonce. Je me souviendrais toute ma vie des moments passés avec lui durant l’enregistrement et le tournage du clip.
La suite de ce premier EP vraiment abouti et hyper prometteur est-elle déjà écrite ?
Nous avons déjà beaucoup de chansons existantes et les concerts permettent de les tester. J’ai assez de matériel pour produire un album entier. Toute la question demeure les moyens matériels et financiers…Soit, nous ferons un second EP qui constituerait un album avec celui qui vient de sortir ; soit, si le Père-Noël passe, nous ferons dix nouvelles chansons !
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Queen, pour toujours, à jamais ! Tu me demandes la meilleure chanson de tous les temps, je te dis « Bohemian Rhapsody », celle qui m’a marqué le plus « The Show Must Go On » ; quand ça ne va pas bien, je me mets celle-là ou « I Want It All » et je retrouve les épaules élargies. Si tu me dis, comment il faut chanter, je te réponds Freddie Mercury, comment il faut sonner à la guitare, Brian May bien sûr, la section rythmique parfaite : Roger Taylor et John Deacon. Pour moi, c’est la perfection mais pour de vrai, il y en a beaucoup d’autres mais Queen reste ma référence. Chez les Français, Francis Cabrel car je trouve qu’il fait groover les mots dans l’élégance, il a réussi à faire sonner le chant en français sur de la musique Ricaine comme Jean-Jacques Goldman ou Téléphone aussi. Ensuite, j’ai grandi avec des mecs comme Noir Désir et Matmatah.
Comment as-tu prévu de promouvoir ton EP en ces temps incertains en termes de live ?
C’est une bonne question ! Nous allons essayer de trouver de vrais concerts car nous avons des contacts avec des patrons de cafés-concerts, de salles qui veulent reprendre comme ils peuvent. Ils vont tenter des choses et nous serons au rendez-vous pour les tenter avec eux. Ensuite, les soirées privées. Avec Jules et Muss, nous avons développé un vrai savoir-faire pour aller jouer chez les gens. Ça parait bête mais j’ai une sono portable : nous pouvons donc jouer chez l’habitant soit sans rien soit en sonorisant s’il le faut. Les concerts à la maison permettent de faire grandir ta fanbase, de créer du lien et d’être rémunéré.C’est quand même assez important mine de rien. Il y a aussi les lives sur Internet. Une première partie d’Oldelaf est prévue à l’automne…est-ce que cela pourra se faire, je l’espère !
Ta campagne lancée sur Ulule a été un franc succès, que va te permettre concrètement ce crowdfunding ?
De manière concrète et très terre-à-terre, nous avons produit des CDS et nous allons faire également des T-Shirts, des goodies, …afin de constituer un beau stand de merchandising. Il y a déjà des ventes et rien que cela, je trouve ça génial. Un troisième clip est déjà prêt et avec Guillaume Levil nous aimerions mettre en images « La Planète ». J’aimerais bien avoir une vidéo par chanson. Le crowdfunding nous permet d’avoir les moyens pour faire tout cela. Si les concerts peuvent reprendre, miser sur une captation live multi-caméras et multi-pistes avec un super son pour faire des vidéos pour Youtube et pour les tourneurs.
Comment inviterais-tu nos lecteurs à découvrir ta musique ?
Allez écouter, allez voir les clips et venez nous voir en live tout simplement ! Lisez La Parisienne Life !
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Arthédone et Daguerre - Pour demain (Clip)
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