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Rencontre avec Hilldale à l’occasion de la parution de « Jelly Dreams » leur nouvel EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Vincent Arbelet

(c) Vincent Arbelet

Pouvez-vous présenter le groupe à nos lecteurs et nous dire comment Hilldale s’est-il formé ?

Charlie : Nous sommes originaires de Dijon mais c’est à Lyon que j’ai rencontré Julien qui jouait pas mal de guitare. Pour des raisons professionnelles, nous sommes revenus à Dijon et c’est au moment où nous avons emménagé en collocation que nous avons eu envie de monter un projet musical ensemble. Christelle qui vivait à Paris est redescendue à Dijon et nous avons commencé à écrire des chansons à deux puis à trois et nous avons rencontré Lucas dans la foulée.

Christelle : Avant Hilldale, j’ai eu plusieurs projets musicaux. Un jour où j’étais de passage à Dijon, Charlie m’a invité à passer chez eux pour faire de la musique ; à ce moment-là, leurs chansons n’étaient pas structurées, elles n’avaient pas de lignes de chant mais j’ai commencé à chanter dessus car elles me parlaient bien et nous avons composé « Winter » en une journée. Je jouais de la guitare et il y avait donc un second guitariste et un bassiste, il nous manquait un batteur et les garçons ont rencontré Lucas.

Lucas : Nous nous sommes croisés principalement dans des soirées, dans des sorties entre copains et dans des concerts. Ils ont profité de mon état de faiblesse d’un soir ; probablement trop arrosé ; pour me proposer de les rejoindre et j’ai accepté (rires). Nous avons essayé de jouer ensemble, ça s’est bien passé, nous avons continué les répétitions et un morceau en entrainant un autre, nous avons voulu les jouer devant les gens.

Christelle : Nous avons sorti deux EPS et à partir de l’année dernière, nous nous sommes mis à chercher sérieusement un clavier et une autre voix. Dans un premier, nous avons été rejoints par une amie qui est repartie en Australie et après, on nous a présenté Miranda.

Miranda : Et je suis également Australienne ! Je suis étudiante à l’École Supérieur de Musique à Dijon et c’est ma directrice de promo qui m’a envoyé un mail en me disant que le groupe cherchait un claviériste. Nous avons calé un rendez-vous, je suis allée au studio, nous avons fait quelques répétitions et ça a bien marché.  

Quel regard avez-vous sur le chemin parcouru depuis la parution de « Memorabilia » en 2016 ?

Julien : Avant « Memorabilia », nous avons fait un autre EP un peu démo afin de faire écouter autour de nous, démarcher et trouver des dates. Depuis « Memorabilia », il y a eu pas mal de chemin parcouru car les gouts musicaux de chacun ont évolué et nous avons eu la volonté de faire une musique moins 80’s. Le fait que Miranda ait rejoint le groupe, ça a crée une dynamique différente car le clavier apporte une richesse mélodique supplémentaire et le mariage des deux voix aussi. Nous avons voulu aller encore plus loin dans la recherche de cette Pop que nous voulions faire.

Christelle : Nous étions à tâtons sur plein de choses auparavant et maintenant, nous nous sommes tous affirmés. Avant, nous échangions la basse et la guitare avec Charlie et pour ma part, je me suis affirmée à la basse. Dans la composition, nous nous sommes affirmées sur des choses plus smooth, plus dans le groove, c’est moins chansons couplets-refrains, nous avons étiré les compositions. J’ai pas mal travaillé sur les textes que j’écris et donc, je chante vraiment quelque chose qui vient de moi. Par ailleurs, je trouve que les garçons ont beaucoup travaillé sur l’artwork et les clips pour « Jelly Dreams ».

(c) Vincent Arbelet

(c) Vincent Arbelet

Votre direction musicale était-elle définie à la formation du groupe où s’est-elle construite au fil du temps grâce aux influences de chacun ?

Charlie : Nous avons tous des influences un peu différentes. Nous sommes tous bénévoles à Radio Dijon Campus, nous jouons plutôt de l’Indé Pop, nous nous faisons découvrir des choses et pas uniquement à la radio car nous le faisons également quand nous allons chez les uns ou les autres. La direction musicale était quand même un peu définie au début par les instruments et par nos albums de référence.

Lucas : Pour le coup, nous tirions tous un peu plus dans le même sens au début du projet. Nous n’étions pas fermés dans ce que nous voulions faire et nous faisions certaines choses par mimétisme de groupes Américains que nous aimions bien et que nous prenions un peu comme modèles comme Beach Fossils.

Julien : Petit à petit, les goûts se sont élargis.

Miranda : C’est la première fois que je joue de l’Indé Pop.

Christelle : A l’époque, je n’en écoutais pas vraiment et ce sont les garçons qui m’ont un peu fait découvrir ce monde-là et baigner dedans pour que je m’en imprégné mais j’ai tout de suite aimé. C’et cool de découvrir des choses avec eux.

Que sont ces jellydreams qui son nom à votre nouvel EP ?

Charlie : En fait, le nom est venu après la création de la pochette.

Julien : Dream vient du côté très éthéré de la Dream Pop que nous faisons. Nous avons fait plusieurs déclinaisons de la pochette et nous avons gardé celle qui nous parlait le plus ; comme c’était l’illustration d’une jelly, « Jelly Dreams » était un titre assez logique. 

Pouvez-vous en dire plus sur l’artwork de cet EP ?

Charlie : C’est intéressant de parler de la pochette car pour sa création, nous sommes allés voir Jean-Baptiste Bonhomme un pote qui fait comme du design culinaire. A l’originaire, il est pâtissier mais il fait de la photo maintenant. Nous avions pensé à faire un packshot pour associer musique et pâtisserie et c’est notre ami qui a dit que pour lui, Hilldale était quelque chose de sucré et qu’il voyait bien de la gelée avec quelque chose dedans. D’où la pochette avec la pédale.

(c) Vincent Arbelet

(c) Vincent Arbelet

De quoi parlent les chansons de cet EP ?

Christelle : « Postcard » illustre l’idée de partir loin dans des endroits avec des mers chaudes pendant l’hiver et d’y inviter tous ses potes pour faire la teuf là-bas. « Silly Boy » que nous avons co-écrit avec Julien raconte l’histoire d’un gars qui galère avec une nana, il reste dans la friendzone et il ne sait pas comment se placer. « Tilleul Part I » illustre plus une histoire d’amour qui se termine et qui est un peu lancinante. La fin de cette chanson parle plus de liberté et d’océan. « Tilleul Part II » parle d’une personne isolée qui ne se sent pas comprise. Elle est très entourée mais elle a du mal à s’intégrer. « Christmas » comme son nom l’indique parle de noël et nous avons voulu en faire une satire car nous tous n’aimons pas cette fête.

Votre musique se prête à une exposition internationale, jouez-vous déjà hors de nos frontières ? Quel serait le prochain territoire à conquérir ?

Julien : Nous n’avons pas eu trop l’occasion jusqu’à présent d’aller jouer à l’étranger à l’exception de la Belgique mais nous allons jouer en Allemagne car une ville est jumelée avec Dijon et c’était l’occasion d'avoir la possibilité d’y jouer et de trouver une autre date à côté.

Lucas : Un territoire à conquérir ? La Suisse pour la thune (rires).

Julien : J’aimerais beaucoup aller jouer en Angleterre mais ce pays a une très mauvaise réputation en termes d’organisation de concerts en général car c’est très mal payé.

Charlie : Globalement, nous sommes chauds pour aller jouer partout.

Christelle : J’aimerais bien aller jouer aux États-Unis.

Miranda : Évidemment !

Quelle est selon vous la force de votre projet musical ?

Miranda : Nous sommes amis.

Charlie : Oui et je pense que c’est ça qui fait tenir n’importe quel groupe. On s’entend bien, on s’amuse bien et on a envie de passer du temps ensemble.

Lucas : Et on sait s’amuser !

Christelle : Nous nous complétons sur plein de choses et Miranda est vraiment une virtuose du piano.

(c) Vincent Arbelet

(c) Vincent Arbelet

Quels adjectifs nous donneriez-vous pour caractériser votre univers ?

Tous : Californien, sucré, racé, rincé, épiscopal, inspiré, coloré…

Quelle serait la prochaine étape pour vous ?

Julien : Ça faisait un moment que nous n’avions rien sorti et l’idée est de jouer un maximum ce disque en live afin de présenter nos chansons à un public le plus large possible avant de recommencer à composer.

Christelle : Un album !

Le français, vous y pensez ?

Christelle : Ça me plairait beaucoup mais je ne suis pas certaine que cela fasse partie de notre univers. Ça pourrait être compliqué.

Miranda : Ça pourrait faire quelque chose de très original !

Christelle : Il faudrait voir ce que ça pourrait donner…

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