Rencontre avec Georgia afin d’en apprendre plus sur « Seeking Thrills » son second album !
Tu as commencé ta carrière en tant que batteuse, n’était-ce pas une évidence pour toi de chanter ?
C’est une question intéressante ! Je pense que c’était une évidence pour moi de chanter mais ça m’a pris pas mal de temps pour avoir confiance et pour trouver ma voix et d’une certaine façon, je la cherche toujours même si je suis de plus en plus sûre de moi. Quand j’ai commencé la batterie, je chantais en jouant et c’était quelque chose de naturel pour moi, j’ai toujours écrit des chansons, exploré la composition et chanté alors quand l’idée de devenir une chanteuse est venue, ce n’était pas si éloigné de ce que j’avais toujours fait ; ça m’a juste pris du temps de me voir moi-même en tant que chanteuse.
Quel a été le déclic pour sortir ton premier album en 2015 ?
Cela faisait déjà un certain moment que je travaillais dur dans ma chambre sur les démos qui sont devenues les chansons de ce premier album mais pendant longtemps, je n’ai pas su ce que j’allais faire d’elles. Je savais qu’il fallait suivre le bon chemin pour qu’elles puissent être entendues un jour mais je n’avais pas encore assez de confiance en moi pour les jouer devant des gens. Un matin, je me suis réveillée avec un sentiment de frustration et je me suis dit à moi-même que l’on ne vit qu’une fois alors merde. J’ai fait écouter ces chansons à quelqu’un qui avait un label, elle a trouvé que c’était très bon et elle a voulu les sortir.
Comment vois-tu ton évolution entre ces deux albums ?
Il y a eu une sacrée évolution, elle a même été massive dirais-je. Maintenant, avec le recul, je vois cela comme deux évolutions, l’une d’un point de vue musical et l’autre a été personnelle. En ce concerne l’évolution musicale, j’ai su dès que le premier album est sorti qu’elle serait l’étape suivante et ce qu’il allait falloir faire pour atteindre le prochain niveau. J’aime mon premier disque mais pour moi, il est très early days, il est très expérimental et il rassemble beaucoup d’idées. Ce premier album n’a pas vraiment rencontré son public même si les critiques étaient plutôt bonnes alors que mon but est vraiment que les gens puissent se rattacher à ma musique. Je me suis enfermée en studio et j’ai travaillé sur mon son actuel. Je me suis auto-disciplinée dans l’écriture et la production, j’ai appris à être très critique envers moi-même, je me suis bien informée et j’ai écouté beaucoup de musique afin de revenir avec un projet qui serait plus proche des gens. En ce qui concerne mon évolution personnelle, je dois dire que je n’étais vraiment pas heureuse après la sortie de mon premier album, beaucoup de choses n’allaient pas dans ma vie privée et ça a été une période assez déroutante. Je pensais que mon premier album allait marcher et ça ne s’est pas passé comme je l’avais imaginé, mes attentes ont été soufflées, j’ai commencé à boire, à sortir beaucoup, à ne pas prendre soin de moi et le fait d’être autodestructive n’a pas été productif. Beaucoup de personnes autour de moi m’en ont fait prendre conscience et durant le processus de mon second album, je n’ai pas bu du tout, j’ai mis beaucoup de fierté à rester sobre et cela m’a aidé dans ma créativité. Par ailleurs, je suis devenue vegan, j’ai pris repris soin de moi, j’ai fait de l’exercice, j’ai perdu pas mal de poids…
Quelle a été ton intention principale sur « Seeking Thrills » ? Est-ce que le titre de ton disque parle de lui-même ?
Avec cet album, mon intention principale a été de donner de la force et de l’inspiration aux auditeurs pour qu’ils fassent quelque chose de passionnant pour eux-mêmes car c’est ce dont nous avons tous besoin.
De quoi parles-tu sur ce disque ?
Les sujets principaux de mes chansons pour ce disque sont définitivement le dancefloor et le fait d’être en groupe ; l’énergie collective et ce que nous pouvons être quand nous sommes réunis. Je parle également d’amour et de relations humaines.
Quel serait ton meilleur souvenir en club ?
Un jour, en club, j’observais la foule danser sur « Take Me To The Bridge » de Vera et c’était incroyable. Le DJ avait atteint un sommet dans son set avec ce titre Disco du début des années 80. Il y avait une véritable unité sur le dancefloor, les gens étaient connectés les uns aux autres. J’ai vu des gens qui ne se connaissaient pas se prendre dans les bras et danser. Ça a été très inspirant car j’ai ressenti une formidable énergie.
Comment présenterais-tu l’essence-même de ton univers ?
Je mets beaucoup de moi dans ma musique, mon univers est donc très personnel et même si je déteste les vieux clichés, mon second album a été comme une sorte de thérapie pour moi. Après avoir vécu une période destructrice, ces chansons m’ont apporté de l’espoir et un but. Je suis une vraie bosseuse, je n’ai pas vraiment de vie en dehors de la musique en ce moment, je mets tout dans mon projet. Je crois que chacun est né avec un but dans la vie et le mien est de faire carrière dans la musique.
Tes influences musicales sont-elles principalement tournées vers l’Electro ?
Oui, clairement, j’adore la musique électronique et ceci depuis ma plus tendre enfance car mon père faisait partie du groupe Leftfield. J’ai grandi avec ce courant musical qui a été mon introduction à la musique de manière plus générale. Mes parents ont fait découvrir également The Beatles, Led Zeppelin, Jonni Mitchell, Bob Dylan, le Reggae, le Jazz et la Folk. J’ai eu une éducation musicale très variée et encore maintenant, mes goûts musicaux sont très éclectiques.
Quelles ont été tes inspirations musicales sur ton second album ?
Sur « Seeking Thrills », je me suis focalisée sur la Dance Music, la House de Chicago, la Techno de Detroit, la musique électronique Européenne, la musique des années 80 et des artistes comme Depeche Mode, Kate Bush, Eurythmics, Pet Shop Boys, The Cure et Madonna. J’ai exploré un peu tout cet univers-là.
Avec quels artistes ou producteurs aimerais-tu collaborer à l’avenir ?
C’est une question intéressante ; je pense que j’aimerais beaucoup travailler avec un producteur sur l’un de mes futurs albums car j’aimerais voir ce que cela pourrait donner. J’aimerais beaucoup faire quelque chose avec Mike Dean qui a déjà œuvré notamment avec Kanye West. Je pense également à quelqu’un comme Rick Rubin ou un producteur encore plus Pop. J’ai déjà fait quelques featurings mais tout est une question de rencontres et d’intérêt pour la chanson. Pourquoi pas une collaboration avec Calvin Harris car j’aime beaucoup ce qu’il fait notamment son nouveau projet qui est très Acid House.
Quels ont été les premiers retours sur « SeekingT hrills » qui est sorti il y a un peu plus d’un mois ?
Ils ont été géniaux, les critiques sont très positives, les réactions ont été incroyables, l’album est entré dans les charts et j’en suis sincèrement très heureuse. Les retours du public me donnent envie de continuer à aller toujours plus loin. Je prends cette énergie pour emmener mon projet musical au niveau supérieur.
Quels sont tes prochains projets ?
Ce n’est pas parce que mon second album est sorti récemment que je m’arrête d’écrire et il y aura donc prochainement des nouveaux titres qui verront le jour. Des featurings sur des disques d’autres artistes arriveront bientôt aussi. La tournée se poursuit, je vais jouer en Italie, en Suisse, en Ukraine, au Royaume-Uni, en Irlande, aux Etats-Unis, au Canada et dans des festivals. Des dates sont déjà prévues jusqu’en juin. Du travail, du travail, du travail, pas de repos pour moi !