Rencontre avec Axel Huet pour en apprendre plus sur « Comme Un Boomerang » à l’affiche à L’Apollo Théâtre !
Comment présenterais-tu le pitch de « Comme Un Boomerang » ?
« Comme Un Boomerang » raconte l’histoire d’Éric qui a la petite trentaine et qui vit en collocation avec Benoît. Éric qui est barman est un séducteur, il croque la vie à pleine dent et il avait l’habitude d’enchaîner les conquêtes jusqu’à ce qu’il rencontre Lætitia mais pendant sa relation avec cette jeune femme, il va commettre une erreur un soir dans son bar avec une fille et Lætitia va le quitter. À la suite de cette rupture, Éric va se plonger dans toutes les nouvelles applications que l’on connait aujourd’hui notamment Tinder et il va essayer de se noyer dans les conquêtes amoureuses jusqu’à tomber un jour sur une rencontre surprenante qui va lui jouer plus d’un tour. Il va lui arriver plein de mésaventures qui vont peut-être chambouler son état d’esprit et lui faire prendre conscience de l’importance de sa relation avec Lætitia.
Quels points communs aurais-tu avec Éric ton personnage ?
Je dirais que je partage avec lui son dynamisme, sa joie de vivre et le fait que malgré tout, j’ai un petit passé de séducteur même si aujourd’hui, je suis fort amoureux de ma copine ; je le précise.
Peux-tu nous en dire plus sur le fameux Girlbuster d’Éric ?
C’est une technique qu’il a mis en place avec Benoît. A chaque fois qu’Éric tombe sur une mauvaise rencontre via ces applications, il appelle au secours son colocataire afin qu’il puise lui venir en aide pour le sortir d’une situation malencontreuse ou tout simplement virer la nana qui est dans l’appartement. Comme dans le fameux film « Ghostbuster » où les héros étaient des chasseurs de fantômes, Benoît est le girlbuster d’Éric, c’est-à-dire son chasseur de femmes.
As-tu toi-même expérimenté la collocation et si oui, quel serait ton meilleur souvenir ?
J’ai expérimenté la collocation pendant une longue période avec ma grande sœur et malgré le fait que nous nous aimons plus que tout, ça n’a pas fonctionné du tout car nos modes de vie sont très très très différents et ça a amené des situations cocasses. J’étais très fêtard, je vivais la nuit et elle, beaucoup moins. J’ai vécu également pendant quatre mois avec mon meilleur ami et je dois dire que c’était clairement une auberge de jeunesse, ce n’était plus du tout une collocation (rires). Je me souviens qu’une fois, nous avions organisé une soirée pour l’anniversaire d’un pote, nous devions être une quarantaine de personnes et nous avons fêté l’anniversaire d’absolument toutes les personnes présentes. Chacun notre tour, nous avons soufflé les bougies et nous avons relancé la musique de Patrick Sébastien quarante fois.
Et quel serait ton pire souvenir ?
Nous sommes allés en boite de nuit avec une amie qui restait dormir à la maison et en pleine nuit, je suis tombé sur le vigile de la boite en caleçon dans l’appartement. Il se trouve que cette amie était rentrée avec le videur et qu’elle l’avait fait dormir à l’appart. Je dois dire qu’au début, je n’étais pas rassuré car je me suis demandé si je n’avais pas fait une connerie en boite et que le mec m’avait suivi chez moi (rires).
Qu’est-ce qui t’a séduit dans cette comédie de Franck Le Hen ?
J’ai été séduit par la parenthèse de bonheur et de lâcher-prise que les gens ressentent quand ils viennent voir cette pièce et par le fait que ça ne s’arrête jamais dans cette pièce. Il n’y a pas de temps mort, ça part dans tous les sens et le public est surpris à peut près toutes les 35 secondes. Bien évidemment, j’ai aussi été énormément séduit par la distribution, par mes partenaires Franck Le Hen, Florence Fauquet et Laurie Marzougui qui sont des camarades exceptionnels et par Cyril Garnier le metteur en scène.
Comment nous parlerais-tu du casting féminin de cette pièce ?
Pour parler du casting féminin de « Comme Un Boomerang », j’emploierais le mot folie. Laurie Marzougui joue le personnage de Clotilde qui est la rencontre bancale qu’Éric va subir pendant cette pièce de théâtre ; le personnage qu’elle compose est complètement perché. Je la félicite énormément pour sa composition car c’est absolument fabuleux. Florence Fauquet est l’une de mes amies depuis une dizaine d’années, nous avons été au Cours Florent ensemble et nous avons tourné dans quelques programmes tous les deux dont « En Famille ». J’ai énormément d’affection pour elle et beaucoup de respect pour son travail. Je trouve qu’elle a fait quelque chose de très très fort dans « Comme Un Boomerang » car le personnage de Lætitia est le moins comique dans la pièce et c’est toujours délicat d’être le personnage en retrait sur scène mais avec toutes ses qualités de comédienne, Florence a réussi à construire un personnage qui est à sa couleur et qui sort du lot malgré tout.
L’humour est-il le registre dans lequel tu te sens le plus à l’aise ?
Oui, c’est celui dans lequel je me sens le plus à l’aise mais j’adore ce registre tout autant que la tragédie, le drame ou le fait de jouer des scènes banales de la vie quotidienne. Il est vrai que je me sens à l’aise avec l’humour et la comédie mais c’est aussi parce que c’est un rythme de jeu qui me plait beaucoup. Pour moi, c’est le plus compliqué à jouer et je pense qu’un acteur qui saura jouer de la comédie saura jouer beaucoup de choses alors qu’un acteur qui s’est cantonné au drame depuis longtemps peut avoir des difficultés à entrer dans la comédie qui est très technique et qui est pour moi quelque chose de très prestigieux. Dans la formation, je me suis toujours tourné vers des scènes de comédie et j’ai toujours eu le reflexe d’avoir envie de faire rire avant tout mais j’aime le reste aussi.
Il me semble que tu es venu au théâtre plus tardivement qu’à la télé, était-ce moins évident pour toi de t’exprimer sur les planches ?
Pas du tout, ça n’a été qu’une question d’opportunités car comme bon nombre de comédiens, ma formation est avant tout théâtrale avant d’être devant une caméra. Après ma formation théâtrale, il a fallu que je me forme sur le jeu devant la caméra en tournant dans des publicités, des clips, des téléfilms, des séries télé, des courts-métrages et un peu dans des longs-métrages. Tout n’a été qu’une question d’opportunités car si j’avais dû monter sur les planches à 18 ans, je l’aurais fait et je pense que j’en aurais été capable mais bien sûr à un autre niveau de jeu que maintenant car j’ai assez évolué.
Que recherches-tu le plus dans un rôle ?
La difficulté, la mise en danger car j’aime le défi, le fait d’aller vers des choses dans lesquelles je ne me sens pas à l’aise et ça a été le cas l’année dernière quand j’ai joué au Théâtre La Bruyère pendant trois mois et demi dans « Comme En 14 » une pièce de Dany Laurent mise en scène par Yves Pignot. « Comme En 14 » parlait des femmes qui restaient à l’arrière pendant la guerre de 14-18. J’étais le seul personnage masculin de la pièce, j’étais entouré d’infirmières qui travaillaient dans un hôpital et je jouais un jeune autiste non apte pour partir au front. Pour ce personnage qui parlait peu et qui avait de grosses difficultés pour communiquer avec le reste du monde, j’ai fait un très gros travail de recherche avec le metteur en scène, nous avons vu des spécialistes, des éducs spé et nous avons beaucoup travaillé pour que mon personnage dégage quelque chose de très crédible, de pas caricatural et de touchant. Nous avons relevé le défi haut la main car nous avons eu de très bons retours. Dans un rôle, c’est ce que je recherche le plus, j’aime trouver des choses dont je ne me sentais pas capable de faire en lisant le personnage.
Quels sont tes prochains projets ?
Nous sommes en train de tourner la saison 9 du programme court « En Famille » qui sera diffusé l’été prochain, nous avons également tourné quatre téléfilms à l’automne qui seront diffusés au printemps et nous allons en tourner d’autres à la rentrée. J’espère que « Comme Un Boomerang » continuera à prospérer longtemps et que cette pièce sera prolongée, qu’elle partira en tournée ou qu’elle ira à Avignon cet été ; pour l’instant, on ne sait pas, tout cela est hypothétique mais c’est possible. Au-delà de cela, j’ai des projets personnels que j’aimerais aboutir ; j’ai écrit des courts-métrages que j’aimerais faire produire et que j’aimerais réaliser. « En Famille » me prend beaucoup de temps en plus du théâtre, le rythme est assez soutenu et j’avoue que quand j’arrête, j’essaie de prendre un maximum de vacances quand même. Au-delà de cela, je continue de passer des auditions. A côté de vie professionnelle, je m’épanouis beaucoup dans ma vie personnelle avec ma copine et nous avons de beaux projets de voyages. C’est important à souligner car je ne suis pas que carriériste.
Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir découvrir « Comme Un Boomerang » à L’Apollo Théâtre jusqu’au 25 avril ?
S’ils veulent s’amuser avec quatre comédiens extraordinaires sur scène, avoir une énorme bouffée d’oxygène en ces temps sociétaux très compliqués, qu’ils n’hésitent pas à venir nous voir pour oublier leurs problèmes et se changer les idées, nous les accueillerons très chaleureusement et ils risqueront même d’avoir chaud dans la salle !